samedi 29 mars 2008

Jamie Lidell : nouvel album "Jim", du groove chez Warp

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Le nouvel album de Jamie Lidell tombe a pic pour faire suite a l'article sur les nouvelles diva de la soul d'aujourd'hui. Jamie Lidell est un homme-orchestre à lui tout seul. Après avoir été la moitié du groupe électro-funk Super_Collider, il surprend tout le monde avec un deuxième album solo semblant tout droit sorti des studios Motown ou Atlantic. Il y fait une démonstration de talent digne de l’âge d’or de la musique noire, bifurquant sans vergogne de la soul au funk en passant par l’afro-jazz ou le disco. Pour la peine, il gagne des comparaisons inévitables avec des artistes comme Otis Redding, Marvin Gaye, Prince ou encore le grand Sly Stone. Deux ans après son dernier album "Multiply", le pilier du label Warp, sort son nouvel album, "Jim"
Avec "Jim", qu’on dirait tout droit sorti des studios Motown, Jamie Lidell s'est attaqué à un monument du groove : la soul des années 1960 et 1970. Ceux qui connaissent le live explosif de Lidell (au micro et aux machines, il fabrique toutes ses boucles en direct) seront au premier abord déconcertés par le classicisme de cet album. Piégé par une créativité débordante mais brouillonne, il a sollicité les services des Canadiens Mocky et Gonzales pour la canaliser. Le résultat, soyeux mais sans chichi, ressemble à un écrin pour sa voix de crooner.

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Ce Britannique volubile s'est longtemps chauffé sur scène, pour parvenir à ce rôle de beat box humaine qui a depuis fait de lui un ami de Gonzales autant qu'un performer attachant. En live, sa posture a quelque chose de vertigineux, toujours à mi-chemin entre samplers et micro filtrant des vocalises dignes de Prince, Otis Redding ou encore Mike Patton à leurs heures les plus folles.
Son avant dernier album "Multiply" s'avèrait bien plus qu'un simple témoignage discographique des capacités clownesques et pulmonaires avec lesquelles Jamie divertit le public. "Multiply" possèdait un son chaud, palpable et tenu, qui démontrait que ce ne sont pas seulement les particularités vocales de James Brown et Stevie Wonder qui inspirent Jamie Lidell, mais également la manière dont leurs meilleurs disques furent produits. Moins ostensible et traditionnel que Jamiroquai, plus inventif dans ses pirouettes que Mike Skinner de The Streets, Jamie développe un style personnel et assuré qui portait "Multiply" au-delà du gadget, vers une sorte de classicisme r'n'b reformulé.
"Jim" dépasse largement le pastiche et l'hommage aux monstres afro-américains par sa personnalité, son style, et surtout un groove affolant, celui d'un Anglais blanc au chant assuré, sensible et nuancé. Au-delà donc de toutes préoccupations de crédibilité, ce disque, en multipliant les astuces de production et les bonnes idées discrètes au service des chansons apporte, en plus d'un franc bonheur quotidien, une contradiction aux préjugés sur la génération électronique dont peut souffrir Warp : non, chez Warp, on ne se réfugie pas systématiquement derrière les derniers plugins tapageurs. Ici, la substance des morceaux n'est pas éclipsée par des artefacts technologiques, mais bel et bien mise en valeur par une production rafraîchissante. Aucun rapport n'existe entre Muddlin Gear, son premier album, Multiply et Jim. Ce qui est plus étonnant encore, c’est que J.Lidell sorte ce disque sur Warp qui n’avait pas pour habitude de lorgner vers ce genre-là.


Jamie Lidell - LIttle Bit of Feel Good
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Le nouveau disque soul du très élégant Jamie Lidell sortira le 29 avril sur Warp. Il sera précédé du single Little Bit Of Feel Good le 14 avril et d'une tournée française qui le verra passer par Bordeaux le 15 (à la Rock School Barbey), Paris le 16 (Nouveau Casino), Lyon le 17 (La Peniche Marquise), Nantes le 18 (Olympic) et Lille le 19 (Maison Folie Moulin).

Album : Jamie Lidell - "Jim" ( Warp records)

http://www.myspace.com/jamielidell
http://www.jamielidell.com/

mercredi 26 mars 2008

R'N'B : Grace au succés d'Amy Whinehouse, retour aux sources soul avec Duffy & Adele

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(Amy Winehouse s'est mise à nue dans le cadre de la semaine de lutte contre le cancer du sein et parue dans le magazine anglais Easy Living.)

A l'origine Le rhythm and blues (ou R&B, parfois aussi abrégé R'n'B) est un genre musical combinant des influences de gospel et de blues. Le terme fut introduit en 1949 par Jerry Wexler, alors journaliste au magazine professionnel Billboard, qui devint un peu plus tard l'un des producteurs les plus réputé de son époque au sein de la firme Atlantic Records. Ce terme, qui se prête davantage au marketing musical, remplace peu à peu l'expression race music (« musique raciale »), trop péjorative. À ses débuts, le rhythm and blues désigne, comme son nom l'indique, une forme de blues rythmée, jouée exclusivement par des musiciens Noirs. Né au sortir de la Seconde Guerre mondiale, ce style est fortement influencé par les orchestres de jazz noirs de l'ère du swing, le rythme boogie-woogie, les structures harmoniques du blues, et surtout le gospel. Il se distingue du blues par ses thèmes plus gais, un tempo plus rapide, et l'accent mis sur la batterie et les cuivres. Le saxophone est alors l'instrument roi de ce genre musical, qui est aussi marqué par les chanteurs à la voix puissante. Le terme de rhythm and blues passe de mode dans les années 1960 parmi son public original afro-américain, pour être remplacé par la soul music, la Motown et James Brown; mais le genre sera une des influences majeures de nombreux jeunes musiciens britanniques qui formeront les groupes qui renouvèleront le rock, des Rolling Stones aux Who.
Toujours utilisé aux États-Unis depuis, et synonyme de black music (qu'elle soit soul, funk, disco ou urban au cours des années 1970 et 1980), le terme R&B (ou R'n'B) est réapparu en France au milieu des années 1990, cette fois désignant la nouvelle musique populaire noire américaine fortement influencé par le hip-hop, d'un côté, et le funk et la soul, de l'autre. Cette nouvelle musique R'n'B/hip-hop n'a parfois qu'un rapport très lointain avec le rhythm & blues original, mis à part pour certains artistes une même manière de chanter issue du gospel.
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Amy Winehouse
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Amy Winehouse : Depuis l’été 2007, elle défraye la chronique people. Il faut dire que la chanteuse britannique Amy Winehouse ne passe pas inaperçue : des épaules couvertes de tatouages, des yeux de chatte égyptienne surmontés d’une chevelure noire extravagante, curieux mélange de Morticia Adams et de Marge Simpson. Ajoutez à cela un fort penchant pour la cocaïne, l’héroïne et la kétamine et des concerts massacrés quand elle ne les annule pas tout simplement - et vous aurez tout pour faire la une des magazines people. Mais ses frasques ne parviennent pas à cacher le principal : du haut de ses vingt-quatre ans, Amy Winehouse est la nouvelle diva de la soul. Avec sa voix suave et ses rythmes balancés, elle suit sans complexe les pas des grandes chanteuses noires, Sarah Vaughan et autres Aretha Franklin, revendiquant pleinement l’héritage jazz et blues des années soixante et soixante-dix. En février dernier, elle a été consacrée « meilleure chanteuse de l’année » lors des Brit Awards.
La voix d'Amy Winehouse ressuscite l'âme du rhythm and blues et rappelle les années Motown, les voix soul des girls group des années 60, ce n'est pas un hasard car elle vénere ce style de musique, certains évoquent Motown, mais son côté trash rappelle davantage les artistes déjantés du label concurrent Stax. Elle s’inspire pour le composer des « girl groups » des années soixante - soixante-dix, la grande époques de Motown avec des groupes comme les SUPREME ou les SHANGRI-LA'S (son groupe préferé).
C'est un poids plume, une brindille de 1,57 mètre, mais sa voix est puissante à défoncer les cieux. Amy Winehouse hante des chansons dérangées d'idées noires qu'elle interprète les mains pleines de coupures et de démons. Ses mots portent la marque des cœurs brisés - dépressions sentimentales, comas mélancoliques, romantisme noir... Elle termine toujours les dernières mesures de son tube Rehab - ou comment la fin d'une histoire d'amour l'a précipitée à 20 ans dans l'alcool - les larmes aux yeux. Car l'amour qu'elle chante est une croix. Sa voix de black mama voltige dans les graves et remonte le temps: on retrouve avec elle la suprême élégance des divas de la soul. La même émotion authentique. Sur ses deux albums, Frank (2003) et Back to Black (2007), Amy remercie Count Basie, les Beastie Boys, Ray Charles, Nat King Cole, Michael Jackson, Sarah Vaughan, Dinah Washington, The Specials... Toutes ses idoles écoutées petite sur la chaîne stéréo de sa famille (juive d'origine russe) lui ont inspiré un cocktail de jazz et de hip-hop, une modernité rétro qui colle à l'époque. Amy Winehouse a grandi à Southgate, au nord de Londres. Amy entretient la flamme de la Motown, des Shangri-Las ou des Ronettes, ces groupes de girls (teenagers) des sixties que l'on joue toujours sur les juke-box des salles de billard qu'elle fréquente, à Camden.

http://www.myspace.com/amywinehouse


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Adele
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Adele : avec l'incroyable succès mondial de son album "Back to Black", Amy Winehouse a inspiré les maisons de disques à signer à la pelle des prétendantes à son trône. La première s'appelle Adele, et la seconde se prénomme Duffy. Elle a 19 ans, des yeux de chat, les rondeurs quasi-typiques des filles anglaises, et une apparente gentillesse qui vous donne envie de prendre le thé en sa compagnie.
Elle n’a physiquement rien à voir avec sa compatriote Amy Winehouse, mais, comme elle un an après, Adele est devenue LA soul sister britannique, avec 19, un premier album éclectique et mélancolique. Ce disque commence, simplement, avec un titre dense et épuré, Daydreamer, joué à la guitare. On le devine assez vite : tout repose sur la voix d’Adele. Quand Amy, la diva poudrée, convoquait un groupe au son Motown, avec force cuivres et groove implacable, Adele, elle, privilégie le dépouillement, et chante, avec une voix aux accents typiquement anglais, sa vie de jeune Londonienne fraîchement entrée dans l'âge adulte.
Adele se rapprocherait donc plus de Lily Allen ou Kate Nash, dans sa façon de chanter sa vie, son amour pour sa ville, Londres (Hometown Glory, à chialer, pourvu qu'on soit déjà un peu triste…), ses amours (Crazy For You).
Malgré tout, une partie des titres de ce premier album manquent d’inspiration, s’égarant dans des sphères un peu trop variet’ (Attention à ne pas trop chanter comme Lisa Stansfield… !). On regrette ainsi qu’il n’y ait pas plus de chansons du gabarit de Daydreamer ou First Love, où Adele réussit, avec une simple guitare et le vécu d’une jeune femme de son âge, à émouvoir et charmer.
Pour (peut-être) aider 19 à se faire une place dans les charts, quelques titres plus groovy viennent s'ajouter au reste. Ainsi, Melt My Heart To Stone et Right As Rain renvoient directement vers Amy Winehouse, le côté trash en moins et My Same nous fait penser au My Baby Just Cares For Me de Nina Simone. Une autre chanson, Cold Shoulder, flirte avec l'electro. il y a chez elle un côté brut, vintage, rustique, que la production lisse de l’album – et c’est le principal reproche qu’on lui fera – a un tantinet trop astiqué.

Album : Adele "19" ( XL Recordings/Beggars Group/Naïve/2008)
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Duffy
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Duffy : Ma preference parmi les pretendantes au trone du Rhytm'n'blues revival, c'est elle. Duffy a pour l’instant une bonne longueur d’avance : son single Mercy est déjà n°1 des ventes, et ce, sans que le disque soit physiquement sorti. Influencée par Doris Duke, Bettye Swann, Scott Walker et Richard Hawley, Duffy a commencé à écrire des chansons dès l'âge de dix ans. Ses compositions portent toutes les traces des musiques soul dans lesquelles elle a baigné pendant son enfance et des sonorités beaucoup plus modernes. Son premier album, Rockferry, est attendu en France au mois d'avril.
On voit déjà les gros titres des tabloïds opposant la blonde et sage Duffy à la brune et tumultueuse Amy, délaissant le point de vue musical à une confrontation aussi hypothétique qu’inutile. Car au jeu des pronostics, gageons qu’à l’écoute de ce premier single, on est en droit d’attendre beaucoup de la jeune anglaise : le timbre de voix est certes le même, mais, à une différence, sa suavité est moins technique que celle d’Amy Winehouse, plus corporelle, moins travaillée. Allons donc ! La comparaison est beaucoup trop facile. Il est impossible d’ailleurs d’imaginer une seule seconde que les gens d’Universal dans leurs quêtes effrénées de qualité musicale aient cédé un seul instant à une telle facilité. Pour commencer, la musique n’est pas la même. Amy fait de la soul plus directe, plus moite. Ce disque, Rockferry, lorgne plus du côté de la Northern Soul et des chanteuses blanches enregistrant à Memphis sous la houlette d’un producteur mégalo. On a quelque chose de beaucoup plus consensuel, beaucoup plus pop, en fait. Bon, allez, promis, la comparaison avec Miss Winehouse s’arrêtera là.
Il y a quelque chose de presque palpable chez Duffy que l’on ne retrouve pas forcément chez la première. Ce phrasé soul est assez unique en son genre et peu d’artistes ont la capacité d’en faire quelque chose d’intéressant qui ne vire pas à la soupe commerciale. Duffy peut connaître un véritable succès critique et commercial, tout dépend des choix qu’elle fera et des producteurs dont elle s’entourera. Elle s’est plutôt bien entourée puisque c’est l’ex-Suede Bernard Butler qui la produit, la voix est mise en valeur juste ce qu’il faut et au niveau des arrangements il renoue avec ses plaisirs soul-pop. Enregistré directement sur bande, l’album possède un charisme qui lui est propre. Parmi ses points forts, on remarque, avec son air de défi, l’entraînant « Mercy », hanté par le fantôme de Motown, “Warwick Avenue”, accrocheur à faire peur et “Serious” avec son refrain tranchant comme un rasoir. “Il y a une partie de moi qui essaye d’assurer une cohésion d’ensemble, mais il y a une autre partie de moi qui veut juste crier, s’épuiser sur scène et dire ‘Je suis là !’”
Album : Duffy "Rockferry" ( label A&M Distributeur : Universal Music )

Site officiel : http://www.blogger.com/www.iamduffy.com



Amy Winehouse - "Rehab" Live on David Letterman


Adele - Chasing Pavements [Live]


Duffy - Warwick Avenue live from Later... With Jools Holland

dimanche 23 mars 2008

Les Coming-next (jingles avant la pub) du Grand Journal de Canal Plus

Le Grand Journal de Canal+ produit de courts jingles précédant les coupures publicitaires où l'on peut voir les chroniqueurs danser les uns après les autres. Ces jingles sont appelés ])mmunément les Coming-Next du Grand Journal. Leur particularité étant que la musique (des nouveautés) habillant ceux-ci change régulièrement (toutes les semaines depuis la saison 2006/07) et est l'occasion de découvrir des singles pop récents ou pas encore sortis, qui rencontrent un grand succès auprès de la communauté internet. Le probleme est que, que ce soit sur le site de Canal Plus- Le Grand Journal ou sur le generique de fin de l'emission quotidienne, ne sont mentionnés les titres diffusés. Je reprend donc le topic cree par shadow's lisa et thiste sur MusiqueDePub.com. Chaque semaine, je mettrais a jour ces Coming Next (sauf imprevu ou titre non trouvé..). J'espere que les nombreuses personnes qui cherchent inlassablement sur les forums trouveront là, les reponses a leurs questions. (je remercie shadow's lisa et thiste sur http://www.blogger.com/www.MusiqueDePub.com pour leurs precieuses informations et leur travail colossal ! pour visualiser leur topic, c'est ici : http://www.musiquedepub.com/topic-unique-musiques-du-grand-journal-canal--vt4563.html )




== Saison 2012 / 2011 ==








Générique : reprise de "Superstition" de Stevie Wonder







Accueil des invités Petit Journal : "Roman" de Housse de Racket
La Météo de Solweig : "Don't Stop (Color On the Walls)" de Foster The People ou "Colors The Walls (Don' Stop)", on trouve les deux











NOVEMBRE:
"Headlines" de Drake (du 28/11 au 02/12)
"Electric Chapel (Two Door Cinema Club remix)" de Lady Gaga (du 21/11 au 25/11)
"Lose Yourself" de Surkin [Feat. Ann Saunderson] (du 14/11 au 18/11)
"Shake It Out" de Florence & The Machine (du 07/11 au 10/11)

"Supalove" de DSL (du 31/10 au 04/11)

OCTOBRE:
"We Are Young" de Juveniles (du 22/10 au 26/10 [Best Of])
"Blue Jeans" de Lana Del Rey (du 17/10 au 21/10)
"Always On The Run" de Yuksek (du 10/10 au 14/10)
"Car Song" de Spank Rock [Feat. Santigold] (du 03/10 au 07/10)


SEPTEMBRE:
"Lucky Day" de Nicola Roberts (du 26/09 au 30/09)
"Sail Away" de The Rapture (du 19/08 au 23/09)
"Audio, Video, Disco" de Justice (du 12/09 au 19/09)
"Call It What You Want" de Foster The People (du 05/09 au 09/09)

AOÛT:
"Dedication to my Ex (Miss That)" de Lloyd [Feat. André 3000 & Lil Wayne] (du 29/08 au 02/09)


== Saison 2011/2010 ==

Générique : reprise de "Superstition" de Stevie Wonder par Two Door Cinema Club, remixé par BeatauCueऑकुएइल
des invités : "It's Working" de MGMT / "Tenderoni" de Kele / "The Ghost Inside" de Broken Bells / "Mama Used To Say" de Jupiterळंत
éo de Charlotte Lebon : "Anatomy Domine" de Sourya / "On The Desert Road" de Juan Montego & The Kingston Orchestraळेएतित
Journal (moments 'Love') : "Love Theme from Blade Runner" de Vangelisळेएति
t Journal : "What you know (Nighty Max remix)" de Two Door Cinema Club


JUIN:

"Shuffle" de Bombay Bicycle Club (du 27/06 au 01/07)
"On a Train" de Yuksek (du 20/06 au 24/06)
"Love in Motion" de SebastiAn [Feat. Mayer Hawthorne] (du 13/06 au 17/06)
"Lady Luck" de Jamie Woon (du 06/06 au 10/06)
"Abducted" de Cults (du 30/05 au 03/06)


MAI:

"Live Those Days Tonight" de Friendly Fires (du 24/05 au 27/05)
"Make Some Noise" des Beastie Boys (23/05 [Best Of])
"Fantasy" de Breakbot feat. Ruckazoid (du 12/05 au 14/05 [Festival de Cannes])
"Judas" de Lady Gaga (11/05 [Festival de Cannes])
"Make Some Noise" des Beastie Boys (du 02/05 au 10/05)


AVRIL:

"Belong" de The Pains Of Being Pure At Heart (du 26/04 au 29/04)
* "Why Even Try" de Theophilus London [Feat. Sara Quin] (du 18/04 au 22/04)
"Fly Solo" de Wiz Khalifa (du 11/04 au 15/04 [Best Of])
"Rearrange" de Miles Kane (du 04/04 au 08/04)

MARS:
"Foster The People" de Houdini (du 28/03 au 01/04)
""Post Break-Up Sex" de The Vaccines (du 21/03 au 25/03)
"The Look" de Metronomy (du 14/03 au 18/03)
" I'll Take Care of You" de Gil Scott-Heron & Jamie XX (du 07/03 au 10/03)
"Under Cover of Darkness" de The Strokes (du 28/02 au 04/03)

FEVRIER: "Still Sound" de Toro Y Moi (du 21/02 au 25/02)
"Take Me Over" de Cut Copy (du 14/02 au 18/02 [Best Of])
"My House" de Hercule & Loves Affair (du 07/02 au 11/02)
"New York City Moves To The Sound of L.A." de Funeral Party (du 31/01 au 04/02)

JANVIER:
"Kaputt" de Destroyer (du 24/01 au 28/01)
"Bermuda" de Kisses (du 17/01 au 21/01)
"The Bomb" de Pigeon John (du 10/01 au 14/01)
"Golden Train" de Penguin Prison (du 03/01 au 07/01)

DECEMBRE:
"Kush" de Dr. Dre [Feat. Snoop Dogg & Akon] (du 13/12 au 17/12)
"Moon Crooner" de Egyptian Hip Hop (du 06/12 au 10/12)

NOVEMBRE:
"Bright Lights Bigger City" de Cee-Lo Green (du 26/10 au 03/12)
"All of the Lights" de Kanye West [Feat. Rihanna] (du 22/10 au 26/10)
"Scott Mescudi Vs. The World" de Kid Cudi [Feat. Cee-Lo Green] (du 15/10 au 19/11)
"Acid Reign" de Violens (du 08/11 au 12/11)
"Barbra Streisand" de Duck Sauce (du 02/11 au 05/11 [Best Of])



















OCTOBRE:





















"Synchronize" de Discodeine [Feat. Jarvis Cocker] (du 25/10 au 29/10)





















"Tokyo (Vampires & Wolves)" de The Wombats (du 18/10 au 22/10)





















"Perfect Stranger" de Magnetic Man [Feat। Katy B] (du 11/10 au 15/11)





















"Can't Shake This Feeling" de Grum (du 04/10 au 08/10)









































SEPTEMBRE 2010:





















"Groove Me" de Maximum Balloon [Feat. Theophilus London] (du 27/09 au 01/10)





















"Somebody to Love Me" de Mark Ronson (du 20/09 au 24/09)





















"Fuck You" de Cee-Lo Green (de 13/09 au 17/09"





















"Baby I'm Yours" de Breakbot [Feat. Irfane] (du 30/08 au 03/09)





























































== Saison 2010/2009 Générique : remix de "Superstition" de Stevie Wonder par Justice Accueil des invités : "Crying Lightning" des Arctic Monkeys / "Pop Culture" de Creature La Météo de Pauline Lefèvre : "Blister in the Sun" de Nouvelle Vagueळ Petite Semaine : "Boulbi" de Boobaळे Petit Journal : "Beagle" de Chateau Marmont Petit Journal Actu : " "Vanished" de Crystal Castles Petit Journal People : "Underground" de Das Pop / "Cuddle Fuddle" de Passion Pit

Générique : reprise de "Superstition" de Stevie Wonder par Two Door Cinema Club, remixé par BeatauCueऑकुएइल des invités : "It's Working" de MGMT / "Tenderoni" de KeleLa Météo de Charlotte Lebon : "Anatomy Domine" de SouryaLe Petit Journal (moments 'Love') : "Love Theme from Blade Runner" de Vangelis SEPTEMBRE 2010: "The Suburbs" de Arcade Fire (du 06/09 au 10/09)"Baby I'm Yours" de Breakbot [Feat. Irfane] (du 30/08 au 03/09) JUIN: "Airplanes" de B।o.B. [Feat. Hayley Williams] (du 28/06 au 30/06) "I Don't Believe" de Rox (du 21/06 au 26/०६ "Bang Bang Bang" de Mark Ronson [Feat Q-Tip & MNDR] (du 14/06 au 19/06) "Hot-n-Fun" de N.E.R.D [Feat. Nelly Furtado] (du 07/06 au 11/06) "Fire With Fire" des Scissor Sisters (du 31/05 au 04/06) MAI : "Tenderoni" de Kele Okereke (du 25/05 au 28/05) "She Said" de Plan B (du 12/05 au 23/05 [Festival de Cannes]) "Flesh Stone" de Kelis (du 03/05 au 07/05) AVRIL : "Swim" de Surfer Blood (du 19/04 au 23/04 [Best Of]) "Bully" de Fortune (du 12/04 au 16/०४ "Drunk Girls" de LCD Soundsystem (du 06/04 au 09/04) MARS: "The High Road" de Broken Bells (du 29/03 au 02/04) "Plastic Beach" de Gorillaz (du 22/03 au 26/03) "Flash Delirium" de MGMT (du 15/03 au 19/03) "Hollywood" de Marina & the Diamonds (du 08/03 au 12/03) "Chaos" de New Young Pony Club (du 01/03 au 05/03 [Best Of]) FEVRIER: "I Think I Like U2" de Jamaïca (aka Poney Poney) (du 22/02 au 26/02) "Ambling Alp" de Yeasayer (du 15/02 au 19/02) "Undercover Martyn" de Two Door Cinema Club (du 08/02 au 12/02) "Girl I Love You" de Massive Attack (du 01/02 au 05/02) JANVIER 2010:



















"Cousins" de Vampire Weekend (du 25/01 au 29/01)





















"Let's Go Surfing" de The Drums (du 18/01 au 22/01)





















""MCs Can Kiss" de Uffie (du 11/01 au 15/01)





















"Take It In" de Hot Chip (du 04/01 au 08/01)





















SAISON 2009 / 2010









































DECEMBRE 2009 :





















"Hope you're Happy" de Blakroc (du 14/12 au 18/12)





















"11th dimension" de Julian Casablancas (du 07/12 au 11/12)





















"Telephone" de Lady GaGa [Feat. Beyoncé] (du 30/11 au 04/12)

































































































































































NOVEMBRE:





















"Dominos" de The Big Pink (du 23/11 au 27/11)





















"Never Get Enough" de Das Pop (du 16/11 au 20/11)





















"Mama Do (uh oh, uh oh)" de Pixie Lott (du 09/11 au 13/11 [Best Of])





















"Laura" de Girls (du 03/11 au 06/11)









































"Bodies" de Robbie Williams (du 02/11 au 06/11)





































































































































































































































































OCTOBRE:





























































"Out Of the Blue" de Julian Casablancas (du 26/10 au 30/10)





















"Treat Me Like Your Mother" de The Dead Weather (du 19/10 au 23/10)





















"Dance 4 Me" de Prince (du 12/10 au 16/10)





















"Dressed to Digress" de Boy Crisis (du 05/10 au 09/10)









































SEPTEMBRE:









































"Cruel Intentions" de Simian Mobile Disco (du 28/09 au 02/10)









































"Death of Auto-Tune" de Jay-Z (du 21/09 au 25/09)





















"Rain" de Mika (du 14/09 au 18/09)





















"Heavy Cross" de Gossip (du 07/09 au 11/09)





















"Stars Come Out" de Calvin Harris (du 31/08 au 04/09)





















Une BO officielle est sortie : "La Grande B.O du Grand Journal de Canal +" JUIN 2009: "Make Her Say" de Kid Cudi [Feat. Kanye West & Common] (du 15/06 au 18/06) "New in Town" de Little Boots (du 08/06 au 12/06) "Bulletproof" de La Roux (du 02/06 au 05/06) "We Made You" de Eminem (01/06) MAI 2009: "Anything & Everywhere" de Chateau Marmont (du 26/05 au 29/05) "Get it Right" de Y.A.S. (du 13/05 au 25/05 [Festival de Cannes])(Générique de fin Grand Journal à Cannes : "Les Etoiles" de Melody Gardot) "Goth in the Disco" de Just Jack (du 04/05 au 12/05) AVRIL 2009 : "Love Sex Magic" de Ciara [Feat. Justin Timberlake] (du 20/04 au 24/04) "Gifted" de N.A.S.A. [Feat. Kanye West, Santogold & Lykke Li] (du 13/04 au 17/04 [Best Of]) "3 little words" de Frankmusic (du 06/04 au 17/04) "Hey You" de Pony Pony Run Run (du 30/03 au 03/04) MARS 2009 "Zero" de Yeah Yeah Yeahs (du 23/03 au 27/03) "Shine All Day" de Grandmaster Flash [Feat. Q-Tip, Jumz & Kel Spence] (du 16/03 au 20/03) "To Lose My Life" de White Lies (du 09/03 au 13/03)



















"Gifted" de N.A.S.A. [Feat. Kanye West, Santogold & Lykke Li] (du 02/03 au 06/03)









































FEVRIER 2009: "get on your boots" de U2 (du 23/02 au 27/02° "All You Need is Me" de Morrissey (du 16/02 au 20/02) "Walking On A Dream" de Empire of the Sun (du 09/02 au 13/02) "Wake Up" de Sliimy (du 02/02 au 06/02) JANVIER 2009: "Tonight" de Yuksek (du 26/01 au 30/01) "Quicksand" de La Roux (du 19/01 au 23/01) "Day 'N' Night" de Kid Cudi [Crookers Remix] (du 12/01 au 16/01) "Like a Hobo" de Charlie Winston (du 05/01 au 09/01) DECEMBRE 2008: "Make My Day" de Common (du 22/12 au 02/01 [Best Of]) "Universal Mind Control" de Common (du 15/12 au 19/12) "Ulysses" de Franz Ferdinand (du 08/12 au 12/12) "Move"de Q-TIP (du 01/12 au 05/12) novembre 2008 "Paranoid" de Kanye West (du 24/11 au 28/11) "Hear it in the Cans" de We Have Band (du 17/11 au 21/11) ??? (du 10/11 au 14/11) "Paris is Burning" de Ladyhawke (du 10/11 au 14/11) "Paris is Burning" de Ladyhawke (du 03/11 au 07/11) OCTOBRE: "Nonpareil of Favor" de Of Montreal (du 27/10 au 31/10) "Paris is Burning" de Ladyhawke (du 20/10 au 24/10) "Womanizer" de Britney Spears (du 13/10 au 17/10) "Rich Girls" de The Virgins (du 06/10 au 10/10) "Stand On The Word" de Keedz [Mima Remix] (du 29/09 au 03/10) SEPTEMBRE: "Into The Galaxy" de Midnight Juggernauts [Chateau Marmont Remix] (du 22/09 au 26/09) "Heartbeat" de Late Of The Pier (du 15/09 au 19/09) "Dance Wiv Me" de Dizzee Rascal [Feat. Calvin Harris] (du 08/09 au 12/09) "21st Century Life" de Sam Sparro (du 01/09 au 05/09) AOUT: "Shake It" de Metro Station (du 25/08 au 29/08 [Best Of]) JUIN: "You Know What" de N*E*R*D (du 23/06 au 27/06) "Sea of Sine Waves" de Kelley Polar (du 09/06 au 13/06) "Crimewave" de Crystal Castles [vs Health] (du 02/06 au 06/06) MAI



















"I Like To Fuck" de Young Hot Rod [Feat. Tila Tequila & B.Dozier] (du 27/05 au 30/05)









































"Say Goodbye To Love" de Kenna (du 12/05 au 23/05 [Festival de Cannes]) (Générique de fin Grand Journal à Cannes : "My Mistakes Were Made For You" de The Last Shadow Puppets)





















"L.E.S Artistes" par Santogold (du 05/05 au 09/05)

AVRIL "Wearing My Rolex" de Wiley (du 28/04 au 02/05) "Great DJ" de The Ting Tings (du 21/04 au 25//04) "Working Together" de Gonzales (du 14/04 au 18/04) "A Punk" de Vampire Weekend" (du 07/04 au 11/04) "The Age of the Understatement" de The Last Shadow Puppets (du 31/03 au 04/04) MARS: "Blind" de Hercules and Love Affair [feat. Antony Hegarty] (du 24/03 au 28/03) "4 Minutes to Save the World" de Madonna [Feat. Justin Timberlake] (du 17/03 au 21/03) "Qu'est-ce Qu'on Attend" de NTM (le 13/03 pour célébrer la reformation de NTM) "Mercy" de Duffy (du 10/03 au 14/03) "Always Where I Need To Be" de The Kooks (du 03/03 au 07/03 [Best Of]) FEVRIER: "18-30" de Reverend And The Makers [Elektrons Data Transfer Remix] (du 25/02 au 29/02) "Divine" de Sébastien Tellier (du 18/02 au 22/02) "Acceptable In The 80's" de Calvin Harris (du 11/02 au 15/02) "Ready for the Floor" de Hot Chip (du 04/02 au 08/02) JANVIER: "Cheap and Cheerful" de The Kills (du 28/01 au 01/02) "Merrymaking at my Place" de Calvin Harris (du 21/01 au 25/01) "Cassius" de Foals (du 14/01 au 18/01) "Divine" de Sébastien Tellier (du 07/01 au 11/01) 2007 : DECEMBRE 2007: "Don't Shoot Me Santa" de The Killers (du 25/12/07 au 04/01/08 ) "Fiesta" de Ween (du 17/12/07 au 21/12/07) "Bonafied Lovin'" de Chromeo (du 10/12/07 au 14/12/07) "As Above, So Below" des Klaxons [Justice Remix] (du 03/12/07 au 07/12/07) NOVEMBRE: "The One" de Kylie Minogue (du 26/11/07 au 30/11/07) "Hot Stuff (Let's Dance)" de Craig David (du 19/11/07 au 23/11/07) "Let Me Know" de Róisín Murphy (du 12/11/07 au 16/11/07) "Freakshow" de Britney Spears (du 05/11/07 au 09/11/07) OCTOBRE: "Valerie" de Mark Ronson [Feat. Amy Winehouse] (du 29/10/07 au 02/11/07) "2 Hearts" de Kylie Minogue (du 22/10/07 au 26/10/07) "Hey Mr. DJ" de Tiny Masters Of Today [CSS Remix] (du 15/10/07 au 19/10/07) "Crocodile" de Underworld (du 08/10/07 au 12/10/07) "He Said He Loves Me" de Reverend And The Makers (du 01/10/07 au 05/10/07) SEPTEMBRE: "Grip Like A Vice" de The Go! Team (du 24/09/07 au 28/09/07) "Delivery" des Babyshambles (du 17/09/07 au 21/09/07) "Suburban Knights" de Hard-Fi (du 10/09/07 au 14/09/07) "Fancy Footwork" de Chromeo (du 03/09/07 au 07/09/07) == Saison 2007/2006 == Générique : réorchestration de "Superstition" de Stevie Wonder Accueil des invités : "Mighty 'O'" des Outkast La Météo de Louise Bourgoin : "Young Folks" de Peter, Bjorn and John La Météo de Cannes : "Rehab" d'Amy Winehouse La Petite Semaine du Grand Journal : "Boulbi" de Booba Le Petit Journal Actu : "Chelsea Digger" de The Fratellis Le Petit Journal People : "Forever" de Vhs or Beta JUIN 2007: "The Queen And I" de Gym Class Heroes (du 18/06/07 au 22/06/07) "DVNO" de JUSTICE (du 11/06/07 au 15/06/07) "Office Boy" de Bonde Do Role (du 04/06/07 au 08/06/07) "I Get Around" de Dragonette [Midnight Juggernaut Mix] (du 29/05/07 au 01/06/07) MAI: "D.A.N.C.E" de JUSTICE (du 16/05/07 au 25/05/07 [Festival de Cannes]) (Générique de fin Grand Journal à Cannes : "Cannes" de Barbara Carlotti) "Fluorescent Adolescent" des Arctic Monkeys (du 07/05/07 au 11/05/07) "Release" de Timbaland [Feat. Justin Timberlake] (du 30/04/07 au 04/05/07) AVRIL: "The Magic Position" de Patrick Wolf (du 23/04/07 au 27/04/07) "Stop Me" de Mark Ronson [Feat. Daniel Merriweather] (du 16/04/07 au 20/04/07) "The Way I Are" de Timbaland [Feat. Keri Hilson & D.O.E.] (du 02/04/07 au 13/04/07) MARS: "Heart of Hearts" des !!! (Chk Chk Chk) (du 26/03/07 au 30/03/07) "Brianstorm" des Arctic Monkeys (du 19/03/07 au 23/03/07) "North American Scum" de LCD Soundsystem (du 12/03/07 au 16/03/07) "She's Good For Business" de MSTRKRFT (du 05/03/07 au 09/03/07) FEVRIER: "North American Scum" de LCD Soundsystem (du 26/02/07 au 02/03/07) "The Creeps" de Camille Jones [Fedde Le Grand Mix] (du 19/02/07 au 23/02/07) "Grace Kelly" de Mika (du 12/02/07 au 16/02/07) "Perfect Exceeder" de Mason vs Princess Superstar (du 05/02/07 au 09/02/07) JANVIER: "Hip Hop is Dead" de Nas (du 29/01/07 au 02/02/07) "Brain Leech" de Alex Gopher (du 22/01/07 au 26/01/07) "Relax Take it Easy" de Mika (du 08/01/07 au 19/01/07) DECEMBRE 2006: "Deux Par Deux Rassemblés" de Pierre Lapointe (du 18/12/06 au 22/12/06) "Starz in Their Eyes" de Just Jack (du 11/12/06 au 15/12/06) "We're From Barcelona" de I'm From Barcelona (du 04/12/06 au 08/12/06) NOVEMBRE: "Uh Uh Uh" de Hey Willpower (du 27/11/06 au 01/12/06) "Monster" de The Automatic (20/11/06 au 24/11/06) "Writer's Block" de Just Jack (du 13/11/06 au 17/11/06) "My Love" de Justin Timberlake (du 06/11/06 au 10/11/06) OCTOBRE: "America" de Razorlight (du 30/10/06 au 03/11/06) "Cellphone's Dead" de Beck (du 23/10/06 au 27/10/06) "Let's Make Love And Listen To Death From Above" de CSS (du 16/10/06 au 20/10/06) "Atlantis To Interzone" des Klaxons (du 09/10/06 au 13/10/06) "London Bridge" de Fergie (du 02/10/06 au 06/10/06) SEPTEMBRE: "Fa Fa Fa" de Datarock (du 25/09/06 au 29/09/06) "I Don't Feel Like Dancin'" des Scissor Sisters (du 18/09/06 au 22/09/06) "Get Myself Into It" de The Rapture (du 11/09/06 au 15/09/06) "Sexy Back" de Justin Timberlake (du 04/09/06 au 08/09/06) == Saison 2006/2005 == Générique : réorchestration de "Superstition" de Stevie Wonder Arrivée des chroniqueurs : "Party Time" de Missy Elliott JUIN 2006: "Can I Have It Like That ?" de Pharrell Williams [Feat. Gwen Stefani] (du 30/05/06 au 13/06/06) "Boy From School" de Hot Chip (du 16/06/06 au 27/06/06) MAI: "Crazy" de Gnarls Barkley (du 17/05/06 au 28/05/06 [Festival de Cannes]) (Générique de fin Grand Journal à Cannes : "Cannes" de Barbara Carlotti) "SOS (Rescue Me)" de Rihanna (du 15/05/06 au 16/05/06 [Best Ofs]) "Steady, As She Goes" de The Raconteurs (du 08/05/06 au 12/05/06) AVRIL: "SOS (Rescue Me)" de Rihanna (du 01/05/06 au 05/05/06) "You Have Killed Me" de Morrissey (du 17/04/06 au 28/04/06) "When You Wasn't Famous" de The Streets (du 10/04/06 au 14/04/06) "Touch The Sky" de Kanye West [Feat. Lupe Fiasco] (du 27/03/06 au 07/04/06) MARS: "Eddie's Gun" des Kooks (du 13/03/06 au 24/03/06) "Alala" de CSS (du 27/02/06 au 10/03/06) FEVRIER: "You Gonna Want Me" de Tiga (du 13/02/06 au 24/02/06) ??? (du 30/01/06 au 10/02/06) JANVIER: "Pump It" des Black Eyed Peas (du 16/01/06 au 27/01/06) DECEMBRE 2005: "Dance Dance" des Fall Out Boy (du 05/12/05 au 16/12/05) NOVEMBRE: "Push" de Madonna (du 21/11/05 au 02/12/05) "Gold Digger" de Kanye West [Feat. Jamie Foxx] (du 07/11/06 au 18/11/06) OCTOBRE: "Hung Up" de Madonna (du 24/10/05 au 04/11/05) "Tripping" de Robbie Williams (du 10/10/05 au 21/10/05) SEPTEMBRE: "My Humps" des Black Eyed Peas (du 26/09/05 au 07/10/05) "Do You Want To" de Franz Ferdinand (du 12/09/05 au 23/09/05) "Dirty Harry" de Gorillaz (du 29/08/05 au 09/09/05) == Saison 2005/2004 == Générique : réorchestration de "Superstition" de Stevie Wonder JUIN 2005: "Feels Just Like It Should" de Jamiroquai "Don't Phunk With My Heart" des Black Eyed Peas MAI: "Feel Good Inc." des Gorillaz ??? AVRIL: ??? ??? MARS: "Get Right" de Jennifer Lopez "Everyday I Love You Less And Less" des Kaiser Chiefs FEVRIER: "Robot Rock" de Daft Punk "Signs" de Snoop Dogg [Feat. Justin Timberlake] JANVIER: "What You Waiting For ?" de Gwen Stefani "Drop It Like It's Hot" de Snoop Dogg [Feat. Pharrell]

dimanche 9 mars 2008

Chrome Hoof - Quand Tex Avery fait du funk et du metal !

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Opéra hardrock ? Performance artistico-médiévale ? Terrorisme musical ? Machine à faire entrer en transe ? Difficile de définir le projet défendu par les frérots Leo et Milo et leur bande, qui nous en mettent plein les tympans et les mirettes. En découvrant les influences de Chrome Hoof, à savoir Slayer et Black Sabbath, on s'attend à des riffs chauffés à blanc, un batteur martelant violemment ses fûts et un chanteur chevelu et barbu hurlant comme un enragé. Au lieu de ça, on se retrouve face à une dizaine de guignols habillés en peignoirs façon aluminium. Les Londoniens ne sont pas sur la Lune, ils sont sur une autre planète pas encore découverte mais on n’a rien vu de tels depuis les plus beaux délires visuels de Funkadelic ou Parliament, tout droit sortie d’une série de science-fiction des années 70.
C'est le projet disco funk metal de Leo Smee, le bassiste du groupe doom Cathedral (si, si, vous lisez bien !). Originalement bâti autour d'un duo avec son frère Milo, Chrome Hoof, s'est finalement transformé en orchestre pour moines futuristes allumés et funky. Le binôme s’est fixé pour mission de s'affranchir des dogmes metal, de brouiller les pistes entre des genres musicaux a priori disparates. Une sorte de cirque Barnum au carrefour improbable entre Sunn O))) et Parliament, Magma et ESG, Black Sabbath et Tex Avery, Hawkwind et Daft Punk.

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Une bande de joyeux jobards accoutrés de toges à paillettes parmi lesquels on trouve la siphonné Lola Olafisoye des excellents Spektrum. Pas moins d'une vingtaine de musiciens donc, trompettes, saxophones, tubas, percussions diverses et bien sûr basse, guitare, batterie, mais aussi synthétiseurs et effets électroniques analogiques pour un Pre-Emptive False Rapture complètement halluciné tentant follement l'hybridation du jazz mutant et futuriste de Sun Ra avec les B.O. bizarres des Italiens de Goblin, le punk funk d'ESG, le P-funk de Parliament Funkadelic et le hard rock mystique de Black Sabbath. D'un humour constant, leur musique résulte de cette approche limitrophe, quasi-schizophrénique dans sa démultiplication bluffante des styles, tout en ruptures de tons abrupts, en excitants méandres progressifs et en choeurs baroques, jamais avare de sections rythmiques complexes, de louvoiements alien-jazz à la Sun Ra et de scintillements electrofunk. On croit entendre une symphonie martienne savamment démantibulée ? Fausse piste, l'orchestration est brisée la seconde d'après par une tornade doom-metal, qui raccroche aussi subitement le wagon disco avec une aisance et une jubilation tellement palpable qu'elle ne s'enferre jamais dans le ridicule ni le kitsch ampoulé auxquels elle pourrait s'exposer, ce qui est en soit un miracle. N'est pas l'orchestre du Splendid qui veut.
“Pre-Emptive False Rapture” est une sorte d’odyssée (de l'espace) pleine de bravoure, de moments d’héroïsme, de musiques venues d’une autre époque, d’un autre monde qu’on imagine pas très beau à voir, mais sûrement intéressant à visiter. Les fans de Mike Patton devraient trouver ici leur bonheur tant le brassage est innovant. Dès les premières notes lancées, la machine est en route, et tout ce que Chrome Hoof nous fait traverser ne semble avoir de lien avec ce qui vient de se passer, ni avec ce qui va se passer. Les ambiances psychédéliques et très brumeuses donnent le ton à des tirades de schizophrénie furieuse, des gouffres effrayants, des évolutions aux rythmiques funky obsédantes ou encore des passages rock très entraînants et légers. La musique de Chrome Hoof ondule bêtement (au bon sens du terme), de références en références, d’instruments en instruments (synthé, cuivres, guitare, basse, et bien d’autres) générant un vortex dont la compréhension même n’a plus forcément grand sens au final. Tour à tour grand huit et train fantôme, vaudeville et film d'horreur, rugissements doom et vélocité disco-funk .

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Impossible de savoir ce qu’il va se passer de chanson en chanson, ou même de riff en riff, sur cet album. On commence en grandes pompes avec une introduction inquiétante ("Nordic Curse") pour enchaîner sur du funk délirant digne de Parliament ou des tous premiers Red Hot Chili Peppers ("Tonyte"). La voix n’arrive qu’après de longs instants (très dansants, cela dit), alors qu’on se demandait presque si l’album n’allait pas être entièrement instrumental.
L’album de cette troupe de musiciens, chanteurs et danseurs costumés fait s’alterner des morceaux speedés et rythmés (le tonic “Tonyte”), invite des cuivres hystériques (“Circus 9000”), nous plonge dans de sanglantes épopées (“Moss Covered Obelisk”). Chrome Hoof, c'est comme un hommage à l'ambiance des années 70, entre Funkadelic et Iron Maiden. Autant métal que funk, pas plus électro que mathrock, les morceaux sont construits sur des structures rythmiques déroutantes et ne seraient pas dépareillés dans The Rocky Horror Picture Show. On enchaîne avec des gros riffs lourds à la Black Sabbath agrémentés de synthés ou orgues, voire de cuivres bien gras, mêlés à des ambiances planantes ou déprimantes. Inutile sans doute de décrire l’album pas à pas, tant la description in extenso noircirait des pages illisibles.
Plébiscité aussi bien par les kids enamourés de Justice et Klaxons (avec qui ils ont dernièrement partagé l'affiche) que par les mélomanes assoiffés de musiques aventureuses et les metalleux purs et durs. Il faut dire que visuellement, l'orchestre mastodonte met le paquet. Spectacle à part entière, qualifié d' « electro doom space ritual », Chrome Hoof est attifé sur scène de toges à paillettes et de masques médiévaux futuristes, entourés d'une armada de danseurs, d'une chanteuse glam (Lola Olafisoye, intermittente du groupe Spektrum) et d'une garnison de mages-musiciens, cuivres et cordes tendus, prêts à en découdre avec leurs amplis. Cerise sur le gâteau, une immense créature démoniaque surgirait parfois dans la salle... On n'avait pas vu un tel déchaînement visuel et sonore depuis les bacchanales industrielles de Crash Worship ou les shows graveleux des Butthole Surfers. A interpréter ses cabrioles musicales spectaculaires, Chrome Hoof fait l’effet de n’appartenir à rien, ni au passé, ni au présent, encore moins au futur, ni à une scène particulière. Encore une fois, peu importe de toute manière, Chrome Hoof intéressera qui voudra bien s’y intéresser, a priori des gens plutôt ouverts à toutes les musiques expérimentales, des curieux naïfs, et autres allumés de la consommation musicale. "pre emptive false rapture" est un disque impossible à noter, encore que son résultat défile sans accrocs et soit interprété sans failles, pour la simple et bonne raison qu’il s’inscrit dans tout et rien à la fois, que tout référentiel qui pourrait le régir est aussitôt brouillé après réflexion, et si vous êtes curieux donc, n’hésitez pas.

Voici quelques extraits de concerts glanés sur youtube, helas il n'existe pas encore de clip officiel, juste pour l'ambiance....





Chrome Hoof At ATP 2008 3 video
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Album - Chrome Hoof - "Pre-emptive false rapture"

http://www.blogger.com/www.myspace.com/chromehoof
http://www.chromehoof.com/


Petit etat des lieux du Metal d'aujourd'hui.....

Dernièrement, ce milieu pourtant connu pour son conservatisme se laisse aller à quelques expériences. Les Norvégiens de Next Life associent sonorité de jeux vidéos et Death Metal. Les Américains de Sunn O))) font du metal au valium. Et le death metal électro de KILLL, un autre groupe norvégien, a des accents de free jazz.

Les membres de KILLL ne s’arrêtent pas à l’univers metal. Are, par exemple, est artiste plasticien. Erlend, le guitariste, a joué avec JR Ewing, un groupe pop. Matrin, le batteur, joue avec Jaga, un groupe de jazz. D’ailleurs, les instruments de Are ne sont pas tous spécifiquement metal. Certains sont utilisés par les DJs de musique trance. KILLL ne sort jamais d’albums. Pour les écouter, il faut aller au concert. Leur spectacle, à base de lumière stroboscopique, vaut d’ailleurs le déplacement. Le stroboscope est la marque de fabrique des concerts de KILLL. La lumière et la musique fonctionnent de manière interdépendante. Par exemple, quand le son est plus noisy, les couleurs deviennent plus vives. L’idée du groupe, c’est de créer son propre habillage acoustique et visuel, pour se démarquer des gesticulations sataniques des autres groupes de metal.

Les uns se shootent au speed, les autres marchent au valium. Le rock metal au ralenti de Sunn O))), un groupe californien, a un effet apaisant sur le rythme cardiaque. Ils font incontestablement partie de l’avant-garde du metal expérimental, et pas uniquement aux USA. Sur scène, Greg Anderson et Stephen O’Malley, les deux maîtres de cérémonie, portent des soutanes de moines. Et même lors des interviews, ils préférent ne pas être reconnus. D’une part parce qu’ils sont timides, d’autre part parce que le mystère fait partie de leur image de marque. Ils conçoivent leur musique comme un massage de la tête aux pieds.
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Un effet que Sunn O))) obtient en connectant des amplis en cascade et grâce à des fréquences basses et des techniques de distorsion. Le résultat s’appelle « Drone Metal » : un son profond qui se modifie progressivement. Le nom du groupe, Sunn O))), vient d’un modèle d’amplificateur des années 80. En live, Sunn O))) joue de préférence avec des amis musiciens. Par souci de cohérence visuelle, tout le monde est en soutane. C’est leur uniforme. L’attention du public doit se concentrer sur la musique.

Les uns s’amusent avec les ondes sonores, les autres préfèrent jouer à la playstation. Le duo Next Life se compose de Hai Nguyen, un fou d’informatique, et son copain Trond. Ils assemblent les sons d’anciens jeux vidéo avec du metal. Le résultat s’appelle du gameboy-deathmetal. Les concerts de Next Life sont un hommage inconditionnel et extatique au metal. Physiquement, c’est épuisant, et leurs spectacles ne durent jamais plus qu’un quart d’heure. Next Life utilise de préférence les bruitages des jeux vidéos d’avant 1995. L’éventail de sonorités est assez réduit et, surtout, les sons n’ont pas la netteté des jeux vidéo d’aujourd’hui.
Rassurez-vous, le fan de metal « old school » n’est pas mort. Mais le milieu s’ouvre enfin à d’autres sons. Et l’essentiel, c’est qu’on soit d’accord sur les fondamentaux. Que ce soit au ralenti ou en accéléré, avec la crinière ou la barbichette, les metallers ont tous un cœur de metal qui bat très fort.

Albums :

Electric Violence (2006) de Next Life
chez Cock Rock Disco.

Altar (2006) de Sunn O)))
chez Southern Lord



http://www.killl.org/
http://www.sunnborisaltar.com/
http://www.electricdungeon.org/

samedi 8 mars 2008

LO COR DE LA PLANA, MUSIQUE OCCITANE UNIVERSELLE

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Le New York Times le disait il y a quelques semaine :
« Ce fut le groupe le plus frappant du festival (GlobalFeast 2008). Avec seulement des voix et des percussions, ils font des choses remarquables. Ils chantent de riches harmonies chorales et des contrepoints qui ricochent joyeusement. Il y a des notes en bourdon et des dissonances proches de la musique d’Europe orientale, de longs solos vocaux qui rappellent la musique arabe ou le chant grégorien. Leurs voix se renvoient la balle d’une façon percussive qui évoque la musique africaine. Bref, toutes les connexions d’une fête méditerranéenne. Leur musique est à la fois robuste et complexe. C’est un produit local fin prêt pour l’exportation. »
Lo Còr de la Plana (prononcez « Lou couar dé la plane » et traduisez « Le cœur de la Plaine ») est un chœur d’hommes du quartier de la Plaine à Marseille (eh oui, peuchère!). Fondé en 2001 à l’initiative de Manu Théron, le groupe dépoussière le répertoire occitan de Provence, réveille et réinvente les chants sacrés comme les chants à danser les plus débridés.
Interprétées à l’unisson ou en polyphonie, accompagnées de bendirs, de battements de pieds et de mains, les joutes vocales du Còr de la Plana sont emplies de fougue et de sincérité. hurlés, susurrés, les chants du Còr sont à l'image de leur quartier : violents mais sans cruauté, doux mais sans mièvrerie, blindés mais sans sûretés inutiles. On finit étourdi par tant de maîtrise vocale, d’énergie et de sens du rythme.
Les cinq membres du Còr ont travaillé jusqu'ici sur le répertoire religieux populaire du Damase Arbaud et des Noëls de Notre-Dame des Doms, et sur de nombreux chants à danser (rigaudons, bourrées, rondeaux), en intégrant aux compositions et arrangements nombre d'éléments présents dans la culture marseillaise d'aujourd'hui (raggamufin, techno-groove...). Ce chant peut apparaître âpre et rugueux à la première écoute, puis on entre dans la danse, et on finit étourdi devant tant d'énergie maîtrisée, de puissance, de sens du rythme et par cette beauté aride. La dissonance trouve sa conclusion dans une harmonie remarquable. Leur expression est entièrement physique. Jouant des mains et des pieds, ponctuant le texte d'onomatopées, semblant s'arrêter et guetter le premier applaudissement pour mieux repartir.
Lo Còr a cette volonté nouvelle et définitive d’en finir avec le chant " traditionnel ", d’en découdre avec la musique vocale et la polyphonie, quitte à réveiller ceux qui rêvaient de voir mourir ces dernières dans leurs chapelles...De fait, nos chanteurs sont partout : dans les églises, les usines, les bars, les festivals ou les théâtres, n’hésitant pas à mêler au paganisme déroutant du vieux fonds occitan les préoccupations des musiciens marseillais d’aujourd’hui. Ils ne renient alors aucune influence, de Bartok au Massilia Sound System, aucune provenance, d’Oran au Rove proche, n’ayant pour unique prétention que de faire détonner, résonner et déraisonner dans leur musique tout ce que leur ville et le monde alentour leur donne à entendre. Une sirène de police, un nouveau-né, les restes d’un paradis ou d’un fantasme de paradis, une fête trop arrosée, des moutons, des loups, bref, la fureur paisible et enivrante du quotidien...

* Manu THERON: Seconde, bendir (ancien de Gacha Empega)
* Sebastien SPESSA: Basse (ex Na Zdorovie)
* Denis SAMPIERI: Seconde basse bourdon ryrhmique, bendir
* Rodin KAUFMANN: Seconde bourdon rythmique
* Benjamin NOVARINO-GIANA: Seconde tierce (ex Nux vomica)

Deux CD : "Es lo titre" (Nord Sud NSCD1121) et le tout récent "Tant deman" (Buda musique 3017530).
« Es lo titre » (2003) est composé de 17 chants religieux provençaux et méditerranéens. Ce choix est moins l’expression d’une piété aveugle qu’un désir de renouer avec une ferveur populaire. Le groupe dynamite la tradition en réinventant leurs mélodies, en les ornant d’orchestrations minimales où des rythmes orientaux se juxtaposent à des enluminures électroniques. Bien écouter aussi les inter-plages hilarantes.
“Tant deman” (2007) est plus dansant, plus rythmé, avec davantage de percussions. A part trois chants (“La Vielha”, “Fanfarneta” et “Feniant et gromand”), nous n'avons plus affaire à des chants traditionnels mais à des créations du groupe, qui ne s'inscrit pas dans une identité stricte, basée sur les codes habituels de la musique dite “occitane”, mais regarde vers tout le bassin méditerranéen.


LO COR DE LA PLANA tour du bourreau pau
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« "Si en Afrique quand un vieux meurt, c’est une bibliothèque qui brûle, c’est la même chose en Europe". » (Lo corde la plana)

Extrait d'une interview tres interessante du groupe:

Vous pensez faire une musique de survie, au niveau de la langue par exemple, ou absolument pas ?
Absolument pas. Notre musique n’est pas un acte de résistance ou de combat, c’est un acte de création. Et c’est sur la création qu’on fait reposer ce disque, ce répertoire et notre engagement. C’est pas un acte qui se pose pour ou contre, c’est une musique d’abord dans la recherche et l’invention d’elle-même.

Comment faites vous justement pour vous appuyer sur les emprunts qui sont faits, comment réussissez vous à tout mêler, à tout concilier, sans trahir quoi que ce soit ?
Je pense qu’il faut laisser aux influences le temps de mûrir dans une personne, le temps qu’elles resurgissent sans aucune traçabilité ou visibilité sur ce qui s’est passé auparavant. On joue du bendir, parce que c’est un instrument qu’on s’est complètement approprié, petit à petit, en dépassant complètement les rythmes de base du bendir maghrébin. Mais cela c’est fait après trois ou quatre années de fréquentation et de familiarité avec cet instrument. Elles n’auraient jamais pu surgir en deux mois. Je pense que c’est vraiment important : on accepte cette temporalité qui est autre. Ce n’est pas la temporalité des musiques savantes, ou la temporalité des musiques de commercialisation de masse. Nous avons un autre système de pensée musicale et de pensée de la musique, on est dans quelque chose qui prend en compte le temps de l’humain, et qui essaye de prendre en compte les occasions qui laissent à la musique une place.


Vous vous sentez proches d’un monsieur comme Erik Marchand, qui travaille au collectage, à la diffusion des musiques populaires bretonnes, par exemple ?
Ce qui nous rassemble est aussi ce qui nous divise. Le collectage est une activité extrêmement pratiquée par les artistes, en Bretagne, effectivement, mais aussi dans toutes les régions de France, en Poitou-Charentes, dans toutes les régions occitanes Limousin, Auvergne, Aquitaine, Languedoc Roussillon, Rhône Alpes, PACA…Le collectage est devenu depuis les années 60 la seconde occupation des musiciens qui s’intéressent aux musiques d’expression locale. On rejoint à ce titre Erik Marchand, de la même façon qu’on rejoint Jean Baudouin en Aquitaine, Pierre Boissières dans le Gers, Patrick Mazelier en Rhône Alpes, Laurent Haudemar en Languedoc Roussillon, Olivier Durif en Limousin. C’est très important car ce n’a pas été fait avant. La Phonothèque Nationale, dans les années 30, avec le Musée de l’homme ont envoyé des missions en France et dans les colonies pour enregistrer à la volée des paysans, des travailleurs, des colonisés, etc. Pas forcément dans le but de constituer une étude de ces musiques, plutôt dans la volonté de l’époque qui était de représenter de façon un peu ludique et totalement méprisante le tableau d’une puissance coloniale. Nous étions classés dans ce registre-là puisque à la Phonothèque Nationale ces enregistrements étaient conservés tous ensemble : colonies et provinces. Après , dans les années 60/ 70 il y a eu toute une phase de reprise en main. Les Corses ont menacé de mettre une bombe au Musée des Arts et Traditions Populaires. Le lendemain ils récupéraient l’ensemble de ce qui avait été enregistré par la Phonothèque Nationale à l’université de Corte. Nous on n’est pas allé aussi loin, je le regrette et nos enregistrements sont très peu nombreux et très mal conservés au musée des ATP. Finalement, ce sont des gens de la société civile, et pas les gens qui étaient payés pour cela, qui ont fait réellement ce travail de fourmi. Village après village, canton après canton. Moi maintenant mon envie serait de regrouper tout ce travail en un fonds disponible sur internet.

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Au sein de la Cie du lamparo, on peut aller écouter le collectage sur place ou pas ?
Pour l’instant non, on attend que les fichiers aient été traités de façon cohérente. Le public qui vient nous voir est principalement intéressé par le chant, ce qui restreint un peu le public, mais la constitution du fichier donnera lieu à la création d’un centre de ressources, prévu l’an prochain. Jusqu’à présent les documents collectés sont uniquement accessibles aux chercheurs ou aux étudiants. Or, sur du patrimoine immatériel, tu peux avoir la fille du gars qui a entendu dire qu’on a enregistré son grand père qui a envie de venir écouter. Mais cela peut être un chanteur aussi. L’accès à ces choses-là est trop souvent restreint. Je pense qu’il faut diffuser le savoir sans avoir peur, sinon cela crée de la frustration et de l’ignorance. Il faut inclure les savoirs populaires dans le savoir, les cultures populaires dans la culture. Voilà.

Et aujourd’hui vous pensez qu’au niveau des autorités administratives, une écoute est possible pour ce projet ?
Non absolument pas. Auprès des institutions locales, il y a une certaine écoute. Ce sont des gens d’ici, ils réalisent qu’ils ne peuvent pas enterrer tout ça d’un coup de pioche, ils donnent donc des aides et sont présents à divers titres, mais sans politique affirmée par rapport à ces expressions culturelles. Curieusement c’est l’Europe, qui est le plus sensible à ce genre de dossiers, et qui soutient les gens qui font ce travail. Au niveau national, les institutions sont complètement hermétiques, et sont encore dans des postures des années 40. Pour eux la culture occitane, c’est du régionalisme, c’est à dire un espèce de nationalisme à l’échelle d’une région. Or, ce n'est pas du régionalisme au sens où ils l’entendent, eux. Ils traitent d’une chose vivante comme si elle était morte, et c’est là qu’ils se trompent.

Mais là, il y a quand même une bataille, non ?
Non, c’est plutôt…une scène de ménage. C’est un interlocuteur avec lequel on est marié de force depuis maintenant plus de 200 ans. Oui, on a cassé la vaisselle, oui, on a renversé les placards, de part et d’autre le divorce n’est pas souhaitable, mais maintenant, il s’agit de pas donner n’importe quoi aux enfants. Il s’agit pas ne pas tout dilapider maintenant et que les enfants n’aient plus rien.

Propos recueillis par Eglantine Chabasseur le 29/05/2007 pour Musiqualité (www.musiqualite.net/)

http://www.myspace.com/locordelaplana