jeudi 31 janvier 2008

Attali, là ou il veut passer, rien ne repoussera

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Le talent litteraire en moins, il y a du George Orwell dans le rapport Attali. Une sorte de social-fiction qui seme l'effroi. Avec cette difference que l'auteur souhaite ce que 1984 voulait conjurer. Il n'est pas interdit d'imaginer, apres la mise en place ce ces dispositions, une societe qui ferait travailler les vieux jusqu'a leur dernier souffle, des rues envahies de pousse pousse et des aires de stationnement accueillant des milliers de mobil-homes pour travailleurs allant de ville en ville querir un petit boulot. Et partout des vendeurs a la sauvette qui feraient la fierte de nos statistiques de chomage grace a eux redescendues sous la barre des 5%. Sans oublier des gamins qui apprendraient a boursicoter des la primaire. J'exagere? Oui bien sur. Mais disons que les personnages sont en place, et le decor dressé pour cette société du "plein emploi" selon Attali. Ou, pour le dire autrement, cette société de la precarite absolue. Jacques Attali, avec, en plus, son arrogance et sa suffisance coutumiere, nous fournit, mais y en avait il besoin, des raisons de resister a ces donneurs perpetuels de leçons sociales et politiques.
Si les quelques 300 propositions de l'ex conseiller perso de Tonton venaient a etre mises en oeuvre, que resterait t-il du droit du travail, de la protection sociale ou des services publics? La reponse ne fait aucun doute: rien. Un champ de ruines. Ce n'est plus Attali, c'est Attila. Saisis d'une veritable hysterie liberale, les supers auteurs nous plongent dans un univers de privatisations sans fin, de dereglementation tous azymuts et de conccurence absolue. On se pince quand ils donnent en exemple la reforme du systeme de sante du royaume uni. On fremit quand on nous suggere de rattraper tout ce temps perdu a force de reduction du temps de travail... depuis 1936.
Les mauvais hasard du calendrier font que cette apologie de l'ultraliberalisme tombe en plein krach boursier. C'est a dire au coeur meme d'une realité qui dement le dogme liberal. Qu'importe ! il faut faire de la France le "pays du low cost". Apres la patrie des droits de l'homme, fiere devise ! Car c'est a cette condition, nous dit on - le "low cost", le "vil prix"- que nous pourrons liberer la croissance, objectif affiché de cette reunion de gens savants, d'inspiration tres patronale. Il parait que la société dereglementée dont ils revent profitera aux pauvres, aux exclus et aux classes moyennes, et en verité a tout le monde en meme temps. Car, si "la croissance économique n'entraine pas nécessairement la justice sociale [...] elle lui est necessaire... evidemment rien n'est plus faux.
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L'ultraliberal, aujourd'hui, est en pays conquis. Il conduit l'ex-prophete du mitterandisme a dicter sans precautions ses conditions au president. Et gare "il ne faut pas que le bras tremble!", menace t-il. Megalomanie contre megalomanie, il n'est pas sur que ces commandements enchante Nico 1er. Au passage il s'adresse aussi aux gouvernements a venir, y compris socialistes ("ces reformes devront etre poursuivies pendant plusieurs mandats, quel que soit les majorités..). et quel que soit le vote des français et quel que soit d'ailleurs leur opinion.

-Merci a Denis sieffert dont les articles m'ont beaucoup inspirés.

mardi 29 janvier 2008

Gonzales : Extrait du prochain album en avant premiere

En attendant la sortie de “Soft Power” prévue pour le 7 avril, voici un teaser de l’entraînant "Working Together" de Gonzales


Gonzales - Working Together exclusive Teaser
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(images : Laure Flammarion et Jonathan Barré)

lien : http://www.myspace.com/gonzpiration

samedi 26 janvier 2008

Magma - Extrait en avant première de Mythes & Légendes vol.4

Magma a donné 20 concerts au Triton (Mairie des Lilas) entre le 10 mai et le 4 juin 2005
Magma n’est pas un groupe à proprement parler. Il s’agit d’une entité musicale vivante, d’un organisme incandescent qui prend vie à la fin des années 60, sur cette planète lointaine qu’est Kobaïa. Univers céleste dédié à la musique de John Coltrane, Magma fusionne depuis 35 ans autour de son créateur, le compositeur et batteur Christian Vander.
Pour marquer sa longévité, Magma s’est posé en résidence durant quatre semaines dans le ventre du Triton à Paris. Quatre semaines pour quatre répertoires et évidemment autant de DVD qui viennent se rajouter à une imposante collection d’enregistrements publics.


MAGMA - OTIS
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Le pari était fou : Magma en résidence quatre semaines d’affilée au Triton, la salle de concerts des Lilas ! A raison d’une capacité maximale d’environ 160 personnes, cela revenait à remplir le Zénith... Pas gagné d’avance, même si les fans de Magma, on le sait, sont "cumulards" de nature : on soupçonne même certains irrécupérables d’avoir été présents aux vingt concerts ! Quoi qu’il en soit, la réussite aura été totale : guichets fermés tous les soirs, au grand désespoir de ceux qui n’avaient pas cru bon de réserver leurs places assez longtemps à l’avance - en particulier pour la deuxième semaine, la plus prisée.
Les prétextes de cette folle aventure étaient multiples : officiellement, fêter les 35 ans d’existence du groupe, dans la lignée de célébrations quinquennales devenues rituelles (La Cigale en 1990, Epinay en 1995, le Trianon en 2000) ; enregistrer et filmer l’événement grâce à l’installation de captation audio et vidéo très performante du Triton ; mais aussi prolonger une amitié professionnelle désormais bien installée avec la salle lilasienne, dont les responsables sont eux-mêmes d’authentiques mordus de la bande à Vander.
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A l’intérieur de la salle, les festivités furent à la hauteur des attentes les plus folles. Chaque semaine voyait Magma revisiter une période différente de sa carrière, avec une configuration adaptée en conséquence et enrichie de la présence d’invités - membres historiques du groupe ou, du côté des cuivres, nouveaux venus issus des conservatoires de jazz des environs. Au total, c’est donc un panorama exhaustif de l’œuvre magmaïenne qui fut proposé, plus complet encore que celui dressé il y a vingt-cinq ans pour la "Retrospektïw" de l’Olympia. Occasion pour le groupe et son public, au-delà de la dimension festive de l’événement, d’effectuer une "mise à plat", et un bilan comparatif qui n’aura fait l’impasse ni sur la préhistoire ni sur certaines des phases les plus controversées de son histoire.
Mythes et légende peut s’inscrire comme une œuvre finale tout comme une nouvelle transition dans la carrière de Magma. Trente cinq années de musique se résument ici, en l’espace de quatre sessions lives dantesques. Une nouvelle ère peut alors commencer, quelque part où l’espace-temps n’a plus d’emprise, aux origines même de la lumière.
Le DVD Epok 4 s'apprete a sortir et foufou net vous en offre deux extrait .

MAGMA Epok 4-PISTE D'ANGLE KA III
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Video cut by KRAMUS / Sound by Venux
http://www.myspace.com/kramusandco

jeudi 24 janvier 2008

Du lourd, du tres tres lourd ! YMCA revu par E Pack Sa....une star coreenne est nee !

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Non, il ne s'agit pas de Charly Oleg, ni de Jean françois Porry (mais si, le mec qui faisait la musique de TOUTES les productions musicales AB comme les Musclés par exemples. On peut dire qu'il a rendu riches les Bontempi... ou qu'il a coulé leur réputation c'est selon...)... Non, il s'agit de bien mieux que cela: E-pak-sa!

Le gars qui chante faux s’appelle E-Pak-Sa et c’est déjà une legende sur le net. Il a même un fan club au Japon. Son style à lui c’est le “pon-chak”, un mélange de chanson pop traditionnelle et de vieil orgue bontempi pourri à la Oleg.
C'est un monument. C'est l'artiste du futur. La rumeur veut que sa technique de chant traditionnelle coréenne lui permette de chanter pendant des jours voire des semaines sans arrêt. Après le chauffeur de taxi de Bucarest, voici l'entertainer d'autobus de touristes coréens. Grand moment lyrique !



E Pak Sa - YMCA cover

samedi 19 janvier 2008

Rooney, le retour de la cote ouest

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Vous avez sans doute remarqué que mes chroniques de sorties CD sont absolument partial et deliberement le fruit de coup de mes coups de coeur musicaux du moment (j'en ai un par jour !! vous n'avez pas fini..). Je ne sais pas si le boss supportera ça longtemps, meme si dieu sait combien on taffe comme a la mine, ici...
Le probleme c'est que je n'ai aucun a priori de style musicaux et, de la variéte la plus crasse a l'impro jazz la plus pointue, toutes les musiques sont susceptibles de me faire fremir soit l'esprit, soit les doigts de pied... Ca m'a valut, dans un lointain passé, de ne jamais trouver de musiciens assez "ouverts" pour tenter une aventure de groupe.
Ceci dit, (oui, pardonnez moi, c'est parti d'un jet, il fallait que j'exteriorise...), je vais rapidement vous parler d'un groupe californien de jeunes mecs qui etaient encore a la fac il y a peu. Il s'agit de Rooney.
Bon, Il ne faut pas refflechir, prendre ce rock ensoleillé et dynamisant comme il vient, c'est a dire en "consommateur". Cet album est le parfait contraire de celui de Daniel Darc precedemment chroniqué. C'est la joie de vivre de 5 petits Beach Boys, un peu versaillais qui s'exprime.
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Ces jeunes membres de Rooney, sont alors encore à la fac et décident de troquer les bouquins pour des instruments de musique. Dans le line-up, on retrouve Ned Brower (batterie/choeurs), Taylor Locke (guitare/choeurs), Louis Stevens (claviers), Matthew Winter (basse) et Robert Schwartzman (chant/guitare). Ils choisissent leur nom de groupe en l’honneur du héro de "La Folle journée de Ferris Bueller", un film des années 1980. Après s’être construit un noyau de fans fidèle à Los Angeles et aux alentours, les cinq garçons de Rooney comment à recevoir des propositions des maisons de disques. En 2002, ils signent avec le label geffen. Après un premier album en 2003, écoulé à 500 000 exemplaires qui reçoit un très bon accueil de la presse internationale qui va jusqu’à les comparer aux Beatles (The New York Times) et des tournées mondiales avec Weezer et The Strokes, le groupe sort ce nouvel album intitulé "Calling The World", un opus qui mélange une pop acoustique et un rock électrique nerveux, jubilatoire, à mi-chemin entre un Rock Alternatif dépouillé et un Indie Rock mélodieux, parfait pour aller surfer, sa planche sous le bras, sans oublier ces relans 70's très caractéristiques du groupe. Pour l’anecdote, le chanteur, guitariste, auteur et compositeur du groupe, Robert Schwartzman, n’est autre que le cousin de Sofia Coppola. Robert a d’ailleurs joué dans Virgin Suicides. Leur musique rappelle le mouvement musical du milieu des années 80, le British Invasion rock ainsi que la musique pop de la même époque et a été comparé aux groupes The Beatles, The Cars and Blur, pas rien. Le site officiel de Rooney indique que le groupe "a réussi à capturer des éléments du passé des quatre dernière décennies et les rend modernes aujourd'hui" , mouais, le marketing ça en fait dire des choses..
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Leur second album, donc, "Calling The World", sorti le 2 janvier 2008 est actuellement disponible. La formation veut tenter de faire aussi bien que son premier essai, avec ses 400 000 exemplaires vendus. Leur son pop/rock est ensoleillé, résolument jovial, et les textes rédigés par le chanteur Robert Schwartzman ont tout pour emporter l'adhésion des plus jeunes.....(hum... et pas qu'eux...ça devrait tourner sur mes platines quelque temps) A ecouter avec les Kooks, Ocean Colour Scene, Weezer et Maroon 5.. (j'aime beaucoup les jeunes.. mais n'en deduisez rien..)
Bref, depuis le premier album, Rooney a grandi et c'est tant mieux. Il affiné ses textes pour leur donner une autre envergure et poli sa musique pour la faire briller. En ingurgitant et tentant de faire sien une bonne partie des quarante dernières années de l'Histoire de la musique et de ses diverses influences, il lui redonne ses lettres de noblesse et surtout, la rend attirante et accessible à chacun, ce qui est déjà bien salutaire et mérite le respect. En tout cas moi, je ne tiens plus en place (ça ne durera pas.. vu l'age..) le single (video ci dessous) est irresistible. Essayez le le matin au reveil, c'est facile, ça "mange pas de pain", comme on dit chez nous...et vous verrez la peche d'enfer que ça vous procurera, personne ne vous arretera ! Rooney est promis a un beau succes et en route pour la gloire, comme dirait Bertrand (Cantat).

Rooney - When Did Your Heart Go Missing
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Album : Rooney - Calling the World (polydor)
acheter le cd :


http://rooney.artistes.universalmusic.fr/
http://www.rooney-band.com/

jeudi 17 janvier 2008

Beni Snassen, "Spleen et Idéal", Abd Al Malik en bande organisée

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Le 21 janvier prochain verra arriver dans les bacs le premier album du collectif Beni Snassen signé chez Gilbraltar le label du slammeur/rappeur Abd Al Malik.
Spleen et Idéal est le titre du premier album de Béni Snassen, un collectif hip hop français formé en 2007. Il s'agit du premier projet à sortir sous la bannière du nouveau label Gibraltar, porté par Abd Al Malik puis nourri par la présence de Bi'lin, Wallen, les NAP, Hamcho, Mattéo Falkone et un invité spécial, Ali (Ali est celui qui etait avec Booba dans lunatic..) Béni Snassen, un nom prédestiné pour rendre à la culture rap ses lettres de noblesse.En empruntant leur nom à une confédération tribale légendaire de l’Oriental marocain, ils visent à promouvoir des valeurs chevaleresques telles que le respect, l’honneur et la bravoure, en prônant un hip-hop altruiste et volontairement idéaliste.
Spleen et Idéal a été mixé et arrangé par Renaud Létang, connu pour ses collaborations avec des artistes tels que Feist ou Katerine. A priori, rien ne poussait des artistes aux univers ausi différents qu'Ali, Abd Al Malik ou Wallen à se rencontrer. Pourtant, ils ont en commun une certaine vision, avec d'autres, du rap et du monde. Restait alors à retranscrire tout cela en musique. Si on comprend mieux les raisons de ce regroupement, la question se pose quant à l'organisation du travail. Comment en effet concilier le rap hardcore d'Ali le rnb de Wallen ou la nouvelle voie ouverte par Malik ? Comment des artistes à l'univers si différent se sont-ils réunis ? " A la base", synthétise Wallen, " chacun aime le travail de l'autre. Mais c'est surtout une histoire de relations humaines. Nous nous aprécions en tant que personne. Et puis, nous avons les mêmes critères d'exigence artistique, les mêmes principes d'écriture, le même sens des responsabilités,la même curiosité envers l'autre". ?
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Le premier single, "Spleen et Idéal", est déjà disponible. Les références culturelles affleurent au-delà du titre. Dans "Gibraltar", Abd Al Malik citait Derrida. Ici, c'est l'auteur de "1984" qui est mis en lumière pour dénoncer les barrières dressées par la société et qui s'opposent à l'individu, en particulier dans les cités sensibles : "je regarde à travers la plaine mon HLM. Notre monde n'est-il pas celui de George Orwell ?".
Abd Al Malik a été un vrai coup de coeur pour moi... Son parcours me fascine, sa culture, sa vision de la vie, de la religion, de la politique, du rapport entre les hommes, son héritage de Brel, sa vision de "ces gens là", de l'immigration etc... C'est pas moi, c'est les autres.... Et puis j'avoue qu'il fait, à mes yeux, partis des quelques vrais artistes, de ceux qui apportent une réelle évolution à l'art, par son mélange des genres, entre rap, chanson, hip hop, électro, jazz... Son ouverture permet aussi au rap de se donner une nouvelle image, plus humaniste, loin des grosses chaînes en or et des textes d'une pauvreté affigeante. Alors qu’il prépare la sortie de l’album de Beni Snassen, le 21 janvier, Abd Al Malik élargit encore son horizon artistique. Il collaborera bientôt avec Moby. Le rappeur français a été invité sur le nouvel album du new-yorkais, sur lequel il a écrit un titre, dont il fera les couplets et Moby, le refrain. Ce morceau ne sera disponible que sur la version française de l’album.
Béni Snassen c'est la réconciliation de la forme et du fond, chaque plume et chaque flow, aussi différent qu'ils puissent être les uns des autres, lorsqu'ils se mettent au service de l'un ça n'est jamais au détriment de l'autre. Le collectif desire avant tout retrouver la vocation premiere du hip hop, celle d'etre le porte voix des quartier, celle de faire remonter ce que ressentent les gens des banlieues, sans le bling bling ambiant. A signaler que les revenus de ce disques, en collaboration avec la Fnac, seront reversés a des associations qui luttent contre l'illetrisme, en france. Serais-ce le premier album Hip Hop humaniste?


Beni Snassen Spleen et Idéal (clip officiel)
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Album : Béni Snassen, “Spleen et Idéal” (Gibraltar , Licence exclusive EMI music France)



www.benisnassen.com
http://www.myspace.com/benisnassen

Syd Matters et les fantomes du jour ou la vie melancolique d'une generation

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Syd Matters est un groupe emmené par le musicien français Jonathan Morali. Il est révélé, a 22 ans, par sa victoire aux premier concours CQFD organisé par Les Inrockuptibles.
Son premier album, A Whisper and a Sigh, enregistré durant l'été 2002, sort en 2003. Il a ensuite formé un groupe constitué de quatre musiciens. En avril 2005 sort leur album Someday We Will Foresee Obstacles. Mélange de folk et de pop mélancolique, leur musique marie des mélodies lentes avec des instruments acoustiques sans toutefois renier des racines électroniques. Leur troisième album, intitulé Ghost Days, est sorti hier,14 janvier 2008. Il est plus folk et dépouillé que les précédents.
Il est de ces artistes qui subliment la musique ! Un son qui éveille les fantasmes et l’imagination. Un songwriting toujours élégant, une voix astrale, Jonathan Morali signe son retour d’une plume habile et avisée avec Ghost Days. La magie artisanale de Syd Matters opère pour la troisième fois. Un concept album entre deux mondes. Ghost Days nous plonge - engourdis - dans des abysses colorés où rêves et réalité s’entremêlent au gré des chansons qui défilent les unes après les autres dans une logique impeccable. Cet enchanteur sous intraveineuse pink-floydienne et Nick Drakienne ne cesse de surprendre, avec dans son chapeau, une nouvelle pièce maîtresse de pop cosmique. Avec Ghost Days, on continue de penser que Syd Matters est un grand songwriter et qu’il faudra bien reconnaître un jour son talent à sa juste valeur… Disons le autrement. Syd Matters appartient en effet à cette middle-class européenne en descente. D'où sa mélancolie.
Il avait réalisé la bande originale du film "La Question Humaine", cette fois-ci les fantasmes et les écrans de cinéma ont disparu, laissant le jeune homme en prise directe avec sa vérité. Le propos de « Ghost Days »? «J'ai écrit cet album en exil, seul dans mon appart, totalement déphasé par rapport au monde extérieur. Et je me demandais : quand il ne se passe rien, qu'est-ce qu'il se passe ? Je voulais parler du quotidien, celui de notre génération issue d'une classe moyenne sans histoire.» Car voilà : «Le cliché c'est : pour avoir quelque chose à dire, il faut vivre des choses. Oui, mais quand il ne se passe rien dans la vie, ça vaut aussi le coup d'en parler.»
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Syd Matters propose un opus qui semble plus destiné à un public international. Les influences de Radiohead ne font aussi aucun doute. Le très aérien "I'll Jackson") ressemble fort en tous cas à un clin d'oeil au groupe mythique. La voix indolente et embrasée rappelle parfois celle de Thom Yorke. Un peu aussi dans l’esprit vocal de Rufus Wainwright ! Il est vrai qu’on retrouve ce même ton folk traînant et souple, ce timbre fluet et discret, ainsi que ce phrasé de voix lymphatique qui ont faits entre autre le succès de cet artiste canadien. Néanmoins, que ce soit Everything else avec ses chœurs de vierges, I was asleep un peu underground, I’ll Jackson légèrement expérimental à la Floyd, My love’s on the pier assez flottant, Cloudflakes telle une comptine avec son chant enfantin, Louise très simpliste, Anything now ! (le seul morceau enlevé et vraiment énergique), Me and my horses aussi virevoltant qu’ondulant avec ses cordes et ses « claps in your hands », ou encore Nobody told me plutôt lourd, on peut dire que l’ensemble est d’une tristesse évidente, d’une lenteur ambiante sans équivoque mais d’une délicatesse maîtrisée et d’une unité esthétique flagrante quasi hypnotique, le tout dans une texture musicale évaporée qui reste à peu près semblable d’un titre à l’autre. Quoi qu’il en soit, Syd Matters a été encensée et adulée, notamment à la Route du Rock à Saint-Malo et au festival Inrocks, comme l’une des grandes révélations du moment. Alors, fort de cette critique élogieuse pour le moins consacrée et d’autant plus si le public l’a porté aux nues, on ne peut que s’incliner devant tant d’éloges et de louanges sans aucun doute bien mérités. Bref, il se dégage de cet album mélodique, une atmosphère aussi légère et magique que triste et mélancolique qui plaira sans aucun doute à tous ceux qui, comme moi, apprécient les ambiances musicales chères à Robert Wyatt, Nick Drake, Thom Yorke, Grandaddy et Radiohe


syd Matters live Everything Else
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Album : Syd Matters - Ghost Days (Because Music - janvier 2008)
Liens : http://www.sydmatters.com.
http://www.myspace.com/sydmatters

Daniel Darc, un fracassé de la vie

Rescapé de la vie, de la drogue, de l'autodestruction, l'ex-Taxi Girl nous offre ses «Amours suprêmes». Un nouvel album où se mêlent l'amour et la mort, beau, noir et fort.
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Je m'amuse, depuis toujours a compiler des "playlists" de toute sorte. Il y en a une qui s'appelle "la playlist a se flinguer" qui regroupe pele mele ce qui s'est fait de plus dark(?), de plus deprimant, les chansons d'amour françaises les plus dechirantes et a chialer, les songs suicidaires des plus tristes de nos chanteurs, une selection des plaintes morbides en chansons.
En ce debut d'année, la palme revient a la chanson "L.U.V", sur l'album de Daniel Darc "Amours Supremes", qui vient de sortir. Elle est en duo avec un autre grand déchiré de la chanson, Alain Bashung, et croyez moi, ne l'ecoutez pas au lever sans quoi votre journée est morte (si en plus vous aimez Daho et que vous y ajoutez "la vie continuera" sur l'album qu'il vient de paraitre)....Je ne donne pas cher de votre etat psychologique a suivre... Enfin, bon, il y a pire, quand meme... l'inexorable baisse dans les sondages de notre bouffon de president qui ne voit toujours pas venir le tragique de son role...

Daniel Darc (né Daniel Rozoum le 20 mai 1959 à Paris) fut le chanteur du groupe Taxi Girl de 1978 à 1986, et mène depuis une carrière solo. Il apparaît dans quelques films dans son propre rôle : Les Enfants de la Blank ou Le Garcon Sauvage de Marc Dufaud. Sur son premier album solo (Sous influence divine), sorti en 1987, il est épaulé par Jacno (ex-Stinky Toys, ex-Elli et Jacno) qui avait accepté de travailler avec lui sur la base d'un single mais réalisera l'album entier. Sur ce disque qui sonne beaucoup comme du Jacno, côté musical, Daniel Darc conserve l'écriture simple et immédiate qui est sa marque de fabrique depuis l'époque Taxi Girl. Au milieu de cet album assez policé, on relève la présence d'un titre très rock'n'roll (Le Seul garçon sur terre) et d'une cover de Comment te dire adieu, titre écrit par Gainsbourg et popularisé par Francoise Hardy.
En 1988, après sa rencontre avec Bill Pritchard , ils enregistrent en 7 jours l'album concept "Parce Que" traitant de l'ambivalence humaine. Sur cet album, on retrouve une reprise d'Aznavour (donnant son titre à l'album) et une adaptation du Velvet Underground (Stephany says). Tiré volontairement à 3 000 exemplaires, cet album rare et précieux, salué par la critique, scellera des liens indéfectibles entre les deux artistes qui vivront même un temps ensemble à Paris.
Toujours en 1988, Daniel Darc enregistre La Ville, très beau single produit par Etienne Daho. Il se débat alors avec ses addictions. Daniel Darc, quasi quinqua, écorché vif (autrefois capable de se tailler les veines sur scène), résume à lui seul la quintessence du mouvement punk français.Ce mouvement mort au combat au début des années 1980, supplanté par l’électronique new wave bon marché – dans lequel son groupe Taxi Girl s’était perdu - et par le raz-de-marée alternatif.
Les textes de ses chansons portent la marque de son style d'où la poesie n'est jamais absente. Voulant rompre avec près de vingt années d'excès divers, il s'est ensuite converti au protestantisme. L'année 2003marque sa renaissance auprès du grand public. Il sort une compilation, puis, l'année suivant, un nouvel album, Crève-cœur, conçu en tandem avec Frederic Lo. Crève-coeur a été une résurrection. Disparu des radars, plombé par des tentatives solos ignorées, pas aidé par son goût du chaos et cette idée qu'il vaut mieux être beautiful loser que petit gagnant, Darc semblait bien perdu. En 2004, son nouvel album arrive enfin au bon moment, quand les années 1980 redeviennent la référence musicale. Darc en avait été un acteur majeur, avec Taxi Girl.
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Darc participe ensuite à diverses productions avec Cali, Buzy, Tchéky Karyo, Elisa Tovati, Thierry Amiel ou Alizée. Début 2007, il participe à la tournée Les Aventuriers d'un autre Monde avec Jean-Louis Aubert, Alain Bashung, Cali, Richard Kolinka et Raphael.
Le 14 janvier 2008 est sorti l'album successeur de Crêve-cœur, conçu à nouveau avec Frédéric Lo. Le titre leader annonçé est Amours suprêmes, en référence à A Love Supreme, un album de John Coltrane dont Daniel Darc a fait l'un de ses disques de chevet (moi aussi) . Rescapé d'années d'errance et de déviance, Daniel Darc a choisi la chanson au titre rédempteur, J'irai Au Paradis comme premier single.
Darc incarne ses textes, on ne pourra jamais lui reprocher le contraire : masochiste et égotiste, fragile et exalté, préférant toujours la faillite fracassante à la banalité, sûr de la présence de Dieu mais torturé par l'absence de sens de la vie. Dans le très beau, dépouillé et acoustique Ça ne sert à rien, il invite le grand Robert Wyatt pour quelques hauts choeurs. Plus active, la collaboration de Bashung pour le duo en anglais L.U.V dans lequel les deux hommes déclinent quelques expressions mythiques du rock : « Dead Elvis, Bad Boy, Raw Power ». Pas prévenu, à la première écoute, on prendrait la voix de Bashung pour celle d'Iggy Pop quand il se décide à crooner. On préférera encore le très judéo-chrétien et presque solennel Les remords, ou le faussement allègre J'irai au paradis. Bien que Darc y incarne à fond son personnage : « Quand je mourrai, j'irai au paradis, c'est en enfer que j'ai passé ma vie », l'étrange légèreté du morceau apporte le trouble et l'ambiguïté qu'on attend du monsieur. Sur un tempo bossa-jazzy "Ça ne sert rien", le duo Darc/Lo joue les équilibristes en intégrant les soupirs répétés d’un St-Pierre mystérieux : Robert Wyatt "qui me fait penser à sa façon de chanter sur sa chanson Seasong, il effectue des soupirs saccadés et répétés…" avant de dévier vers un chant de sirène homérique.
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Daniel Darc, homme de gauche révolté, dit aimer pêle-mêle aussi bien Bukowski, Burroughs, Dylan que les auteurs de droite tels Nimier, Céline, Morand ou Blondin, preuve que le talent des autres est indépendant de la politique. Cependant, cet enfant d’un couple juif et catholique, converti au protestantisme, se dit aujourd’hui vigilant face aux extrémismes. L’histoire de sa grand-mère déportée et tuée par les nazis le hantera à jamais… "ça me rappelle que je fais partie d'une minorité. Je repense souvent à ce que chantait Joe Strummer dans Guns of Brixton : 'que feras-tu la prochaine fois quand ils sonneront à ta porte, auras-tu les mains sur la tête ou le doigt sur la gâchette ?', j’ai envie de dire que je prendrais... Mais n’est-il pas temps de faire le bien."


Difficile, pour ne pas dire impossible, de faire mieux que Crève cœur. On peut dire qu’il n’y a ici que dix morceaux… Toujours aussi torturé et seul face à la mort, Daniel n’en est pas moins amoureux de la vie et des mots. On retrouve l’un et l’autre dans ce disque fulgurant, réalisé et composé, comme le précédent, par Frédéric Lo. Robert Wyatt et Bashung sont les guests d’enfer (sans parler de la petite Morgane de Cocoon, déjà révélée par Murat) d’un disque prenant, à la fois tendre et désespéré. Mais avec cette petite lueur d’espoir qui est comme un fil rattaché à la survie.
Extraits des textes:
« Dans un an et un jour mon amour
Si personne ne t'a réclamé
Je viendrais te chercher
Oui, te chercher"
« Un pied sur le trottoir
Et l’autre qui brise une vitre
Ca forme un angle bizarre
Je trouve ça plutôt chic »
(class, non?)



Daniel Darc feat Alain Bashung "LUV"
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Album: Daniel Darc "AmoursSupremes" (Mercury/Universal)

Liens: www.danieldarc.com/
www.myspace.com/danieldarc

samedi 12 janvier 2008

These New Puritans, le dark disco brutal

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Allez, encore des gosses ! Ceux là, ils ont 19 ans, sont 4 et anglais. Apres avoir signé la musique du defilé Dior 2007, ils sortent un premier album pour le moins intriguant, tordu et un peu zarbi. Ce groupe développe d'étranges timbres, de terrifiantes constructions.
Lancé par le même label indépendant qui avait découvert Bloc Party, Art Brut, les Klaxons ou les Long Blondes, les anglais de These New Puritans ont rejoint depuis Domino Records, terre d’accueil des Franz Ferdinand, Arctic Monkeys et autres The Kills… rien que ça !
Cette formation n'est pas comme les autres. Cultivée, espiègle, elle avait toutes les cartes en main pour affoler les compteurs. Et bien ils ont franchi le pas en signant une des meilleures compositions de ces dernières années. "Elvis" n'est pas un tube en puissance, c'est un tube tout court, convoquant les ombres de The Fall et de Joy Division pour mieux s'en moquer.

These New Puritans sortiront leur 1er album « Beat Pyramid » le 28 janvier.

These New Puritans - Elvis
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album : These New Puritans - Beat Pyramid (Label : DOMINO RECORDS/ Pias)

www.myspace.com/thesenewpuritans
http://www.thesenewpuritans.com/

JAKOBINARINA: les ados d'Islande

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Decidement l'Islande et ses 300 000 habitants n'en finit pas de nous surprendre de ses geysers musicaux depuis pas mal de temps maintenant. L’abondance d’une telle énergie, pas que géothermique, est siderante. L'index des groupes islandais en activité (site officiel et gouvernemental islandais http://www.musik.is/rope.html) est impressionnant, comment un si petit pays avec si peu d'habitants peut avoir autant de groupes? C'est magique... Il y eu les Sugarcubes puis Bjork et depuis les bonnes surprises se sont multipliées, des hypnotiques Sigur Rós à l’electro enfantine de Múm, en passant par l’envoûtante Emilíana Torrini ou le polymorphe Bardi Johannsson.

Jakobinarina - This Is An Advertisement
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Voilà aujourd'hui un groupe islandais qui n'essaie pas de faire de la buée avec sa bouche dans un bain de vapeur. . Des profondeurs de Hafnarfjordur vous provient le son de la jeune Islande: déferlante de guitares pop-punk sous une dense couche de chant crié. Désormais âgés de 15 à 19 ans, ils ont joué des centaines de shows à Reykjavik, culminant lors d'une performance à Grand Rokk pendant le festival international Airwaves qui les a sacré héros locaux tout en attirant l'attention du magazine américain Rolling Stone.Une grande surprise pour le groupe qui écrivait encore des morceauxdéconneurs pour faire passer les longues nuits d'hiver. Rough Trade sortitleur premier EP "His Lyrics Are Disastrous" à l’été 2006 enregistré avec Ken Thomas, producteur de Sigur Ros.De là, découlèrent des dates en Angleterre et une tournée avec Love IsAll et Brian Johnstown Massacre. De gros noms affichent leur soutien auxjeunes Islandais, dont les alliés dance inattendus Klaxons et Simian MobileDisco.Après un autre show triomphal à Airwaves, sur la scène principale , le groupe fut goulûment cueilli par Regal/Parlophone début 2007 et enregistra son premier album, "The First Crusade", avec le producteur Stan Kybert et l'ingé son Mike Crossey (Arctic Monkeys).
Jeunes cousins de Art Brut et des défunts Incompétents, ces gamins des glaces font crisser leurs guitares et leurs mots. "His Lyrics Are Disastrous" ressemble à une course poursuite où, au coude à coude, guitare et piano se disputeraient l'arrivée. Quant à "Nice Guys Don't Play Good Music", le morceau confirme qu'il s'agit là d'un groupe de bien mauvais garçons. En France, les Naast et consorts font bien pale figure...
L'album est un monument d'efficacité et merite franchement le detour, rien qu'avec les titres assez tordants de ses morceaux, Jakobinarina mériterait une place parmi les meilleurs de cette année... jugez plutot "j'ai rencard avec ma tele" ou encore "crache moi dans l'oeil"....ha les gosses !

Jakobínarína - Jesus (teaser video)
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album: "The First Crusade" (Regal/ 12 Tonar/ Differ-Ant) 2007

www.myspace.com/jakobinarina
http://www.jakobinarina.com/

The Most Serene Republic, une république qu'elle est bien !

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'Arts&Crafts' est un label canadien très productif, a attiré l'attention sur lui ces dernières années en proposant des sorties d'album de groupes comme Broken Social Scene, Apostle Of Hustle ou Feist. A côté de ces valeurs sûres, cette maison de disque accompagne également bon nombre de groupes moins connus et tout aussi talentueux, dont Stars et The Most Serene Republic.
On serait en droit d’afficher un certain scepticisme envers la pléthore de groupes émergeant actuellement de la scène de Montréal, parmi lesquels, il faut bien le reconnaître, on dénombre déjà plus de suiveurs que de véritables découvertes.
THE MOST SERENE REPUBLIC est le premier groupe de Arts & Crafts qui ne compte aucun membre de Broken Social Scene impliqué directement dans le projet. Vous comprendrez donc qu’ils ont quelque chose de spécial. Ils sont maintenant ajoutés à ma liste d’épicerie musicale
"Underwater Cinematographer", leur premier opus, a fait preuve d’un potentiel énorme et beaucoup d’idées se croisaient dans chaque chanson. Ces mômes ont tous des influences différentes et ils sont six dans le groupe… des artistes de leur label Arts&Crafts à ceux de Saddle Creek en passant par les premiers Flaming Lips, Built to Spill ou Modest Mouse. La Voix du chanteur Adrian Jewett est facilement reconnaissable et vraiment désarmante. Dans chaque chanson, il y a une note, un instrument, un pont qui vous prend par surprise et c’est ça qui fait l’originalité de MSR. Impossible de savoir où le groupe va vous emmener d’un titre à l’autre !

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Ce sont un peu les petits frères des Broken Social Scene : même style, mêmes instruments, et construction des morceaux similaires. Ce collectif à 6 têtes, sort son second album "Population" , d’abord autoproduit et révélé en tournée auprès de Metric, Stars ou les Strokes.
The Most Serene Republic, dont la musique présente un mélange hybride de Postal Service et Broken Social Scene, Il tirent leur nom du sobriquet de Venise, autrefois indépendante sous les Doges, qui a été considérée comme 'la République la Plus sereine de Venise'. Eux sont de l'Ontario, cherchez le rapport...A la base, la rencontre de deux copains de fac, Ryan Lenssen et Adrian Jewett, issus de la banlieue de Toronto, qui pour échapper à la rigidité de leur cursus universitaire, ont trouvé pour exutoire, comme beaucoup, la musique. Entre-temps, cinq comparses dont une fille partageant le microphone avec Adrian Jewett, ont rejoint la formation. Tiens ? Un garçon et une fille accompagnés d'une ribambelle de musiciens? Ca vous rappelle rien?

The Most Serene Republic: Oh God
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Dès les premières notes. Population s’ouvre en effet par "Humble Pleasant", morceau instrumental à l’euphorisme contagieux, avec cette mélodie sifflée à tue-tête et une trompette joyeuse. The Most Serene Republic applique les mêmes préceptes que ses collègues d’écurie Broken Social Scene. Mélodies à tiroirs, rythmique bondissante, chant et chœurs masculins / féminins qui se donnent la réplique, guitares batailleuses. Population respire la spontanéité, alors qu’à n’en pas douter, il est le fruit d’un véritable travail collectif bien maîtrisé et précisément orchestré. Sur ce deuxième album, le groupe de Toronto laisse poindre ses influences (une petite digression prog-rock, une touche de jazz) pour alimenter ses compositions pop-rock hautes en couleur. Si sur la longueur de l’album la tension et par conséquent l’attention se relâchent, Population recèle quelques pépites comme Present Of Future End, hit enjoué, ou Battle Hymn Of The Republic, son pendant mélancolique (sans pour autant que le rythme soit résolument ralenti). Un album dont l’écoute pourrait être préconisé en homéopathie pour prévenir la morosité.

The Most Serene Republic: Content Always Was My Favourite...
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Voici donc The Most Serene Republic, un groupe qui ne cache pas ses influences puisqu'on peut le qualifier comme étant un énorme condensé de musique Rock et Post-Rock comme ils savent si bien en faire au pays des pancakes. Pour s'en rendre compte, les supports ne manquent pas ! En premier lieu, la traditionnelle page MySpace sur laquelle 4 morceaux sont proposés à l'écoute dont Pillow Percussion, un mash-up de BSS et DMST ; une tripotée de vidéos sur Youtube ; une interview sur MTV ; et même un player audio depuis le site du label Arts&Crafts pour découvrir Population , la quatrième production de TMSR, disponible depuis octobre dernier. Et comme ça ne semblait pas suffire, on peut aussi trouver la chanson Stay Ups en MP3 gratuit depuis le profil Last.fm ! Si avec un tel dispositif, le buzz ne prend pas, il n'y aura plus qu'à ajouter le nom du groupe sur les pots de sirop d'érable...
Allons bon, que les lecteurs Canadiens ne se vexent pas face à mes petits sarcasmes puisque je suis bien le premier à leur envier leurs innombrables groupes de qualité et The Most Serene Republic en fait absolument partie !

The Most Serene Republic - The Men Who Live Upstairs
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Album: THE MOST SERENE REPUBLIC - Population (Arts & Crafts / Differ-Ant)
lien : http://www.myspace.com/themostserenerepublic
http://www.themostserenerepublic.com/

vendredi 11 janvier 2008

"Bouffon imperator" : un pamphlet à paraître

Nouvelles éditions lignes, en coédition avec le magazine Politis. Disponible le 18 janvier.
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Ce récit en forme de journal est une fiction. Le héros, par antiphrase, en est un danseur de corde, bonimenteur et escamoteur, rompu à tous les arts grotesques de la charlatanerie, d’où son nom : Bouffon. Ce n’est certes pas notre faute si Bouffon ressemble comme un frère (Bouffon s’attribue quantité de « frères », dont aucun n’est recommandable) à un personnage public récemment hissé sur le pavois, dont le nom et les agissements n’en finissent pas d’occuper (dans tous les sens du terme) les espaces publics : on verra dans cette coïncidence la pure et simple manifestation de l’état déplorable des affaires publiques.
Sans doute le plus acéré des regards sur les 100 premiers jours du bouffon présidentiel et de « son » gouvernement. À rebours d’une actualité toujours davantage soumise au rythme des déclarations officielles ou officieuses, des faux scoops et des provocations millimétrées, le philosophe Alain Brossat a pris le temps de disséquer, chaque jour, pendant 100 jours, les faits et les paroles de « Bouffon imperator » et de son entourage. Faits et paroles symptomatiques d’une « décomplexion » proche de l’arrogance, dont on souhaiterait qu’elle demeure cantonnée au registre de la simple fiction.
Quatre-vingt seize pages consacrées à « Bouffon imperator »… Quelque part c’est faire trop d’honneur au personnage… Mais c’est décapant, très bien écrit, et c’est Alain Brossat, alors on lui fait de la pub avec plaisir ! En pensant bien sûr aux Cent-Jours, les derniers, les seuls qui valent, qu’ils viennent le plus tôt possible… Mais si on laisse faire, on n’est pas près de les vivre… Alors mettons-y du nôtre !

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Les Bonnes Feuilles:
Vers la cent-vingtième journée de son règne, Bouffon eut cette formule mémorable : le premier des droits de l’homme, c’est celui des victimes. Jamais sans doute – en ce pays, du moins – un homme politique n’avait jusqu’alors donné à voir aussi distinctement la relation qui s’établit entre le nom réenchanté de « la victime » et le désir d’État fort, de gouvernement autoritaire. Désir obscur assurément partagé entre une partie du corps social et autorité politique, mais auquel donne bel et bien voix ici le plus autorisé des dirigeants. En donnant à cette aspiration désastreuse statut de maxime de gouvernement, Bouffon ouvre en effet aux corps répressifs de l’État un crédit de violence et d’arbitraire illimité. Il instaure une modalité de gouvernement qui, jusqu’à présent, n’existait qu’en pointillés : le gouvernement au fait divers, le temps des lois sur mesure alignées sur les affects réactifs du public et destinés à enchaîner clause d’exception sur clause d’exception.
Que ce soit à l’occasion du viol d’un enfant par un pédophile récemment libéré de prison ou bien lors du prononcé d’un non-lieu dans l’affaire d’un meurtrier déclaré pénalement irresponsable en raison du trouble psychiatrique ayant « aboli son discernement » lors des faits, Bouffon statue, à chaud : c’est, en de telles occasions, le point de vue de la victime sur le crime qui doit l’emporter et fixer la norme, c’est sur ce point de vue que doit se régler la loi. On ne saurait mieux dire : il faut, sur ces sujets hautement mobilisateurs, sur ces sujets à valeur ajoutée, au temps de la démocratie du public, il faut en revenir au régime ancestral de la vindicte : donner, sans médiation, satisfaction, aux victimes, à leur désir de vengeance et de réparation ; il faut abolir la notion moderne d’une normativité générale (le code pénal) à laquelle soient rapportés les crimes et délits, petits et grands, courants et exceptionnels (surtout exceptionnels, insiste Benjamin Constant, afin de « refroidir » le terrible face à face entre l’infracteur ou le perpétrateur et la victime) pour restaurer le régime immémorial du cas par cas et de l’exception judiciaire permanente : à crime exceptionnel, particulièrement « odieux » (perçu par le public comme tel), sanction exceptionnelle, démonstrativement exceptionnelle ; en vertu de quoi, Bouffon, en privé, mange le morceau : en son âme et conscience, il est favorable à la peine de mort pour les pédophiles.
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En vertu de quoi l’on ne prend pas grand risque à le prédire : à ce train-là, il ne passera pas plus de quelques mois avant que le tabou établi depuis 1981 de la reprise du « débat » sur la peine de mort soit levé. À quoi, du moins, l’on mesurerait les dimensions du gouffre dans lequel la vie publique et les arts du gouvernement sont tombés dans ce pays. Une chute annoncée de longue date, mais vertigineusement accélérée depuis que les souris se sont donné un roi.
Finalement, ce qui se joue ici est assez simple – tragiquement simple : tout se passe comme si pour une sorte de majorité informe de « gens » de ce pays, les aspirations positives les plus constantes et les plus légitimes (à davantage d’autonomie et de temps libre, aux moyens pour chacun de donner libre cours à sa part de fantaisie, à une amélioration des bases matérielles de l’existence…) ayant été massivement, obstinément, systématiquement découragées, avait pris corps un désir secondaire et violemment réactif, constamment attisé par les politiques autoritaires et sécuritaires : désir de punir, d’exclure, de stigmatiser, de faire rentrer dans le rang, d’en faire baver, d’aligner, de tirer vers le bas, etc. Il faut avoir le courage et la lucidité de l’admettre : avec Bouffon, ce n’est pas seulement à un virus particulièrement résistant de la politique néo-conservatrice que nous avons affaire, à un incube particulièrement coriace du gouvernement autoritaire, mais à un symptôme : ce qui est destiné à nous inspirer le plus vif sentiment de désolation, c’est davantage du côté du public que de celui du pouvoir que nous le rencontrons.
96 pages ; 12 euros / Distribution : Les Belles Lettres - Nouvelles éditions lignes, en coédition avec le magazine Politis. Disponible le 18 janvier.
Isbn : 978-2-35526-009-4 / Ean : 9782355260094

Alain Brossat, 17 décembre 2007
Alain Brossat est professeur de philosophie à l’université de Paris-8. Il contribue très régulièrement à la revue Lignes. Il a récemment publié Le Sacre de la démocratie, aux Éditions Anabet.
Merci a http://www.politis.fr/

vendredi 4 janvier 2008

RUBIN STEINER : LE PUNK ELECTRONIQUE

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Bon, si je vous parle de ce garçon, c'est que je suis fier d'etre originaire de la meme region que lui et que c'est assez rare qu'elle engendre des artistes de cet accabit. Mais c'est pas que du copinage, Steiner est tout ce que j'aime dans la musique. La totale ouverture musicale, des concerts d'une chaleur pas possible, des musiciens qui ont pas le melon, plein de petites bidouilles partout, de l'electronique mais du jazz et du rock aussi...Et puis c'est un peu de la famille "Ninja Tunes", mon label de reference !

Rubin Steiner, de son vrai nom Frédérick Landier, né le 30 octobre 1974, est un musicien (guitariste) et un disc jockey français touche-à-tout à tendance électronique originaire de Tours.
Féru de musiques underground depuis l’âge de 13 ans, collectionneur de musiques biscornues puis animateur radio, c’est suite à l’achat d’un ordinateur que Fred s’est transformé en Rubin Steiner. “Je n'ai jamais fait d'allemand de ma vie, mais je trouve cette langue exotique. Rubin Steiner, c’était un bon nom, alors je l’ai gardé.“ Nous sommes en 89 il enregistre des home-tapes à deux mains des Dead Kennedys, Rapeman, Cult Hero, Mule, Pixies, Nirvana, Stereolab et de Fugazi pour ses potes de lycée. C'est l'époque de l'emocore sauce Washington et du hard-core californien, des Vans pourries et des bières pour prolétaires à fortes consonances strasbourgeoises. Sa passion du hard-core et des musiques intransigeantes et inespérées l'amène tout naturellement sur les ondes de la radio libre locale (Radio Béton) avec une émission enjouée et sérieuse (Nuisances Sonores) où déjà, à l'époque, on peut y entendre l'ossature naturelle de ses goûts musicaux et de ses penchants pour l'éclectisme.
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C’est alors qu’il s’est mis à juxtaposer des univers musicaux très différents, combinant boucles jazzy et expérimentations inspirées à l’aide d’un sampleur, d’effets, de toys, de bandes et de micros. Rubin Steiner a l'oreille curieuse et développe un amour immodéré pour le jazz, le hip hop, le trip-hop, la house ou encore la drum'n'bass et le break beat. Pour autant, ce dernier a en tête des rêves d'assemblages de sons baroques, d'accouplements irrévérencieux entre Mingus, Daft Punk et les Beastie Boys, de coïts mélodiques fortuits entre Public Enemy, Sonic Youth et Coltrane. Ce sera "Lo-fi Nu jazz" ( 98), petit disque auto produit inventif et innovant qui porte en germe le savoir faire et le talent du jeune homme. Un petit coup d'essai qui sonne comme un coup de maître. S'en suit le "Dancing music Show" (près de 50 dates) dont ce live sauvage à Lusignan en compagnie de Placido en Août 1999. La suite du premier album, dans une logique toute cartésienne sera "Lo-Fi Nu Jazz Vol.2" tiré initialement en catimini sur Un Hiver Sale/Platinum et qui permet au jeune homme de se distinguer auprès de la presse nationale et extra-nationale et d'enchaîner vinyles, 45 tours, maxis et compiles à une cadence effrénée. La sortie de "Wunderbar Drei" en mars 2002 vient confirmer cette heureuse ascension, marquant également la constitution du Rubin Steiner Quartet pour les concerts. L'album est un subtil recueil de genres et de styles, ni tout à fait jazz, ni rock, ni hip-hop, ni même bossa ou rétro. Certains titres (Guitarlandia) confiés à la crème des remixeurs de Ninja Tune entérinent en 2003 le caractère international de son statut et renforcent sa légitimité hexagonale faisant ainsi mentir l'adage qui voudrait qu'on ne soit pas prophète en son pays.

Rubin Steiner - "Put your horn in your ass"

"Drum Major !" , paraît en Février 2005 est à l'image de son créateur, irrespectueux et ingénieux, permutant les genres, fauchant les chapelles sur fond d'une dualité géniale entre soucis de la composition (évidence mélodique) et rigueur de la production (complexité des arrangements). "Drum Major !" dresse à nouveau et plus que jamais de splendides accointances entre hip-hop old-school, électronique éclairée et déviante, jazz narcoleptique, exotica foutraque, bigbeat halluciné et punk rock noisy viscéral... On passe de morceaux géniaux et incontrôlables (Your life is like a Tony Conrad concert, Ten Drummers Back, Put your horn in your ass and pull off), suant l'asphalte et l'urbanité, à des leçons et délires d'easy-listening et de grooves catatoniques (Murderation, An introduction to sweet music, My own style) ou emprunts d'une fébrilité toute féminine (Que Bonita es la vida, Universe). Drum Major ! s'inscrit dans le long sillage de cette famille de créateurs désinvoltes et extravagants que sont les Beastie Boys, Esquivel, Death In Vegas, Jimi Tenor, Blackalicious ou encore Prefuse 73 et Fourtet. A moins qu'il n'en soit simplement l'habile synthèse. A album radical, (nouvelle) structure scénique radicale en la présence de la Neue Band, collectif de "talentueux branleurs" (sic la bio officielle) en formation serrée : sampleur, laptop, guitare et chant (Rubin), batterie, synthé jouet (Boogers), trombone (Oliv yeah Claveau) et Sylvestre Perrusson qui troque la contrebasse pour la basse. Une formule qui donne une tournure incandescente (l'effet punk rock), ardente (effet jazz-exotica) et puissamment dansante (contre effet hip-hop-électronique) aux nouvelles compositions. Frédérick-Rubin Steiner, avec un K comme dans Koltrane exotiKa et un S comme dans Sun Râ et MuSh, inlassable concepteur de paysages sonores, vient botter le cul de nos sens et sortir nos esprits de la torpeur et de la léthargie. Sur scène il compose en live comme certains jouent aux legos. Il enfourche du swing sur du breakbeat, ce qui ne l'empêche pas de truffer ses morceaux de rythmiques savantes, de références littéraires, artistiques ou cinématographiques. Sur scène il est accompagné de deux musiciens et d'un Vj's qui mixe en direct des images vidéos.


Rubin Steiner acoustique chez Ray Cokes (arte)

Reconnu comme l’inventeur français du bootleg avec ses inoubliables free mixtapes? 3 ans avant ces rigolos de 2 many DJ's, avec un condensé de cross-over, où George Benson, Joey Starr, George Michael, entre autres, se frottent et se chevauchent. Rubin Steiner a le sens du collage et du tempo. Mêlant tubes et titres oubliés, nouveautés et antiquités, les sélections de Steiner - qu’elles soient électro, rock ou hip-hop - voire les trois en même temps - amènent toujours irrésistiblement sur le dancefloor ! Ses sets sont toujours malins et cultivés, sans jamais être pédants. Une musique électronique iconoclaste, dans l'esprit du label anglais Ninja Tune. Véritable trouble fêtes dans le milieu souvent convenu de la scène électronique française, Rubin steiner détruit en quelques samples les normes de la French touch... pour notre plus grand plaisir. On retrouvre la même rage débonnaire que Coldcut, le même talent que celui de Mr. Scruff pour marier les samples jazz avec les sons les plus innovateurs. Mieux encore, Rubin Steiner réussit le pari de faire une musique aussi bien intelligente que récréative et dansante, c'est le trublion de la scène électro française.
Appelons-cela disco-punk, krautrock ou indie-rock. De l'electro qui sourrit..qui fait danser, c'est dynamique, parfois même joussif, ce gars là a due ingurgiter des tonnes et des tonnes de skeuds pour pouvoir pondre ça. en tout cas même si l'étiquette est electro , c'est carrément la définition de l'éclectisme tout en restant cohérent et facile d'accès....de la pure musique... Une déferlante de sons à géométrie capricieuse, de voix perverties et trafiquées, de circonvolutions rythmiques syncopées, de hip-hop et d'instants plus confinés composent le maillage abstrait et l'univers coloré de ce musicien hors normes. C'est certain, Rubin Steiner décape les dance-floors dans leurs moindres recoins...

Après deux ans de tournée, Rubin Steiner a enfin terminé l'enregistrement de son nouvel album.
Ce que l'on peut dire: aucun sample, aucun cuivre et pratiquement pas de boîte à rythme. Il n'y a pas non plus de hip-hop, de samba, de big beat, de jazz ou de musique latine. Il s'agit donc d'un retour aux sources (guitare, basse, batterie, chant et vieux synthés) au service de cette science de la danse et de l'émotion directe qui ont fait une partie de la renommée de l'artiste. Appelons-cela disco-punk, krautrock ou indie-rock; une chose est sûre, le nouvel album de Rubin Steiner est à l'image de ses mythiques concerts avec son Neue Band: puissant.


Rubin Steiner - Teaser (video a paraitre)



Albums
1998 Lo-fi nu jazz (autoprod)
2000 Lo-fi nu jazz vol.2 (platinum records)
2001 Lo-fi nu jazz vol.2 + remixes (platinum records)
2002 Wunderbar drei (platinum records)
2005 Drum Major (platinum records)
2008 Weird hits, Two covers & A love song (Sortie : Février 2008)

Remixes
2001 Inséparable mais by Arthur H, remix by Rubin Steiner
2001 Chépa by Ivan Hio, remix by Rubin Steiner
2001 Le disco chinois by Julien Ribot, remix by Rubin Steiner
2002 ? by Nestor Is Bianca, remix by Rubin Steiner
2004 ? by Bless, remix by Rubin Steiner
2004 You/You by Boogers, remix by Rubin Steiner
2005 Oscar De La Hoya by Capt'ain K.Verne, remix by Rubin Steiner
2007 7 tracks by Bikini Machine, remix by Rubin Steiner
2006 Move by Dillinger Girl & Baby Face Nelson, remix by Rubin Steiner
2002 Guitarlandia by Rubin Steiner remix by Bosco, Mr Neveux, Dj Vadim, TTC, Mr Quark (platinum records)
2001 Lo-Fi Nu Jazz n°5 by Rubin Steiner, remix by Olaf Hund
2001 Donkey Racing by Mr Neveux, remix by Rubin Steiner

Maxis / EP
1999 Easy Tune ep (UHS)
2001 Midi Jazz 7' (platinum records)
2001 New Bossa 7' (platinum records)
2001 Tango 7' (platinum records)
2003 Test Recordings vol.1 (platinum records)
2005 Your life is like a Tony Conrad Concert (platinum records)

Autres
2004 Oumupo 3 avec Luz (Ici D'ailleurs)
Divers morceaux pour les compilations "chantiers" du label Travaux Publics



http://www.rubinsteiner.com/
http://www.myspace.com/rubinsteinerLabel Platinum (www.platinumrds.com
)

A découvrir sur scène!
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Cat Power - Jukebox - Cat remet les covers

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Chan Marshall mieux connue sous le nom de scène Cat Power revient avec un deuxieme album de reprises intitulé "jukebox" qui devrait sortir le 22 Janvier 2008 chez le label indé Matador Records. Il succédera à "The Greatest" qui était sorti en 2006. En plus de deux nouvelles chansons dont une dédiée à Bob Dylan, "Song To Bobby", ce nouvel opus contiendra dix reprises de James Brown, Johnny Cash, Bob Dylan, Jessie, Mae Hemphill, Billie Holiday, George Jackson, Janis Joplin, Frank Sinatra, Creedence Clearwater Revival, Hank Williams. Les sessions d’enregistrement ont également bénéficié du concours de Spooner Oldham (Neil Young, Janis Joplin), Larry McDonald (Toots & The Maytails, Taj Mahal), Teenie Hodges (Al Green, Memphis Rhythm Band) et Matt Sweeney (Chavez). Une edition ‘Deluxe’ est également prévue. Elle sera enrichie de 5 titres supplémentaires. La liste des morceaux a quelque peu changé depuis la première annonce. De plus, une édition spéciale comprendra un CD bonus avec cinq titres supplémentaires.

Liste des morceaux de l'album "Jukebox" :
New York (Frank Sinatra)
Ramblin' (Wo)man (Hank Williams)
Metal Heart (Cat Power) (version 2008)
Silver Stallion (Highwayman)
Aretha, Sing One For Me (George Jackson)
Lost Someone (James Brown)
Lord, Help The Poor & Needy (Jessie Mae Hemphill)
I Believe In You (Bob Dylan)
Song To Bobby (Cat Power)
Don't Explain (Billie Holiday)
Woman Left Lonely (Janis Joplin)
Blue (Joni Mitchell)


Cat Power - "come on in my kitchen" (on french tv)


La musique de Cat Power a la particularité d'être relativement minimaliste et extrêmement dépouillée (ceci est particulièrement vrai pour ses premiers albums). Chan (prononcé « Shawn ») chante dans un accent américain sudiste. Après avoir lâche le lycée, Chan se retrouve à New York, jouant sous le pseudo de Cat Power. Signée pour ouvrir un concert de Liz Phair, elle rencontre Steve Shelley (le batteur de Sonic Youth) et Tim Foljahn (guitariste de Two Dollar Guitar), qui sont d’accord pour devenir son groupe de tournée.

Suivant la sortie de Dear Sir (1995) et Myra Lee (1996), tous deux enregistrés le même jour, Cat Power signe sur le label Matador pour son album de 1996, What Would the Community Think ?, qui emporte l’admiration des critiques pour l’émotion intense des chansons et le chant cathartique.

Le superbe Moon Pix sort deux ans plus tard (1998) et au printemps 2000, Cat Power refait surface avec The Covers Records. Encore trois ans et Chan débarque avec l’énergique You Are Free, au son plus soigné et auquel participent Dave Grohl et Eddie Vedder. En 2005, Cat Power part enregistrer à Memphis, Tennessee, avec quelques légendes de la soul comme le guitariste Mabon Teenie Hodges, le bassiste Leroy Flick Hodges et le batteur Steve Potts. Le résultat est un album aux instrumentatiosn complexes, The Greatest, sorti début 2006 et qui marque la grande entrée de Cat Power sur la scène internationale.
Tout ce qui fait le charme des reprises de Cat Power, c’est justement cette approche très personnelle du morceau qu'elle reprend et dans lequel elle y ajoute beaucoup d’émotions. (Qui a dit que les reprises de Cat Power était meilleures que ses compositions personnelles ?). 15 ans et 7 albums plus tard, la chanteuse livre JukeBox, un album énivrant. Après une tournée avortée l'année dernière, Cat Power est de retour !


LIENS
http://www.myspace.com/catpower
http://www.catpowerthegreatest.com/

mercredi 2 janvier 2008

Portraits asciigraphiques

Un peu de poésie dans ce monde de geek". Pour les voeux 2007, Bluescreen fait neiger un duvet de code source qui évolue en portraits ascii. C'est lent, c'est bon, c'est doux, et il suffit de cliquer sur ce lien

http://www.b-l-u-e-s-c-r-e-e-n.net/misc/voeux/2007/

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Le dernier Saul Williams: Vive la musique libre !

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Le talentueux poète, rappeur et slammeur Saul Williams sort son nouvel album "The Inevitable Rise and Liberation of NiggyTardust!" en téléchargement gratuit ! Et plante a son tour sa Major ! Après Weezer, les Smashing Pumpkins, Dj Shadow & Zach de la Roca, et tant d’autres, mais surtout récemment Radiohead, c’est au tour de Saul Williams d’offrir son nouvel album. Vous pourrez, si vous le souhaitez, affirmer votre soutien à l'artiste en offrant une contribution de 5$ seulement. Cet album, produit par Trent Reznor des Nine Inch Nails, sera disponible en format MP3 (192 ou 320 kbits/s) ou en format FLAC, incluant une fichier pdf avec l'artworlk et les textes. L’album, comme expliqué dans le communiqué, est dispo pour son achat symbolique en “haute-définition” en quelque sorte (en FLAC- sans perte due à la compression MP3 quoi) , et d’une qualité moindre pour ceux qui décident de le télécharger gratuitement (mais là, peu feront la différence au regard de tous les MP3 en circulation de piètre qualité).

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Saul Williams n'est pas assagi. Au contraire il monte au créneau face à l'industrie du disque. La preuve avec ces quelques lignes piquées chez Ratatium:
"La plupart des gens n'ont pas conscience du monde de l'art et du commerce où l'exploitation dépouille chaque artiste comme un nègre".
"Chaque label, à l'instar de l'apartheid, nous divise par nos différences et nous bat jusqu'à ce que nous acceptions les plus petits chiffres. Ce qui tombe entre les mailles du filet, c'est une pile de disques empilés sur la montagne de talents qui ne sont pas mis en lumière."
J'ai peut-être la faiblesse de penser qu'il ne s'agit pas d'un coup marketing. A voir.
Pendant ce temps nous avons eu la confirmation que l'industrie musicale française par le truchement de la voix blanche du SNEP s'entête dans la voie repressive.
Imaginez un instant être condamné pénalement parce que vous n'avez pas activé un filtre anti P2P sur votre ordi mini préféré ? Je serai personnellement dans l'obligation injuste mais nécessaire d'accuser la babysitter... Fascinant n'est-ce pas ?
Surtout à l'heure où l'on n'a plus besoin d'utiliser les technos P2P (une liste de blogs pas que musicaux..) et où, au Canada, la police renonce définitivement à poursuivre les internautes pour se pencher sur des infractions de plus grande envergure. Je suis toujours fasciné d'assister à ce bouleversement. Internet nous place au coeur d'un big bang majeur. Je suis ravi d'être là !!! J'espère que vous aussi...
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Après deux albums, "Ametyst Rock Star" (2001) et "Saul Williams" (2004), très bien accueillis par la critique, où le natif de Newburgh s'amusait à marier une base hip-hop à la poésie slam, avec des touches rock et autres plages electroniques, un autre grand monsieur du monde musical actuel, un certain Trent Reznor apprécie fortement son travail et l'invite pour être la première partie de Nine Inch Nails durant leur tournée européenne en 2005. Si bien que Monsieur Nine Inch Nails proposera plus tard au rappeur de produire son nouveau disque. Et là on a une attaque. Il existe, parfois, des rencontres improbables que l'on n'osait même pas imaginer dans des rêves musicaux des plus fous. Mais en définitive, on a du mal à définir "The Inevitable Rise and Liberation of NiggyTardust! "comme le réel successeur de l'album éponyme de 2004. Plutôt le fruit d'une collaboration de génie entre deux monstres sacrés de la musique actuelle. Peut-être pas un album deSaul Williams à part entière, sûrement pas une escapade solo de Trent Reznor. Probablement le résultat du travail de l'entité NiggyTardust. Et même si l'on ne trouve pas de véritables hits comme le mythique "List of Demands (Reparations)" issu de l'éponyme, cet album est une véritable réussite, expérimentale, vaste et intelligente. Encore une fois, Saul Williams impressione, sans oublier un Trent Reznor qui ne s'est pas trompé. On se demande à quoi va ressembler la suite.
En ce qui concerne l'album en lui-même, 15 morceaux présents sur ce "NiggyTardust..." dont les titres laissent présager un discours fortement enraçiné dans la contestation politique (peut-être une majorité de thèmes autour de la colonisation et de l'esclavage comme l'indique de même le titre de l'album). Côtés invités, tout n'a apparemment pas été dévoilé mais sont déjà annoncés, outre Trent Reznor, le barré Cx Kidtronik ainsi qu'un des producteurs fétiches d'HipHopCore et compagnon de route de Saul Williams, Thavius Beck.
A écouter : "Black History Month", "Sunday Bloody Sunday", "NiggyTardust", "Skin of a Drum", "No One Ever Does", "Banged and Blown Through", "Raised To Be Lowered"... à peu près tout en fait.


Saul Williams "Black Stacey"

Pour télécharger l’opus : http://niggytardust.com/saulwilliams/
Plus d’infos: http://niggytardust.com/saulwilliams/moreinfo
http://www.niggytardust.com/