Petit tour du monde des musiques folks en cette fin (peut etre...) d'hiver pour en oublier ses frimas et se rechauffer le coeur.
Ramiro Musotto (Argentine) : Ce musicien argentin quitte sa terre natale a 18 ans. Déjà batteur, il veut approfondir l'art de la (des) percussion(s). Direction le centre du monde ,le Brésil, précisément à Salvador de Bahia.
Ramiro Musotto s'impose dès lors comme un session man recherché en la matière. Ses collaborations sont multiples comme en témoignent des artistes comme Caetano Veloso, Joao Bosco ou Fernanda Abreu...
En extrait de Civilizaçao & Barbarye, son dernier album : Gwyra mi contient un sample d'un discours du sous commandant Marcos accompagné par un chœur d'enfants indiens Gwaranies.
href="http://www.myspace.com/ramiromusotto">http://www.myspace.com/ramiromusotto
http://www.myspace.com/ramiromusotto
Hadouk Trio (France) : Baldamore est le nom du dernier enregistrement "live" du Hadouk Trio. On ne sait pas très bien "classer" la musique (est-ce vraiment nécessaire ?) du Hadouk trio.
Tout d'abord Hadouk Trio, c'est Didier Malherbe, Loy Ehrlich et Steve Shehan. Ces chercheurs de sons nous bonifient les oreilles, ils jouent de la kora, de la flûte, du guembri, du djembé, des cloches, de la calebasse, doudouk, clarinette ... et j'en oublie. C'est assez difficile de parler de ce groupe, je peux juste dire que leur musique est jouée avec finesse, qu'elle sent le voyage, le partage, le sable chaud (du désert). Ecouter voilà la meilleure manière de vous faire une idée !!! Sur ce live, ils ont invité la grande chanteuse et sénatrice mauritanienne Malouma.
Ils sont en tournée dans toute la France en ce début d'année 2008 : calendrier de tournée. Dans certaines régions, ils sont encore programmés dans de petites salles, cela va peut-être changer grâce à leur Victoire de la Musique en jazz.
http://www.myspace.com/hadouktrio
Boban Markovic Orkestar (Serbie) : Pourquoi les fanfares avancent-elles en jouant ? Pour s’éloigner du bruit !!!
Boban est le petit-fils du légendaire Pavle Marković, trompettiste favori du roi de Serbie en son temps. Connue et reconnue dans les films d'Emir Kusturica (Arizona Dream et Underground), la fanfare du serbe Boban Markovic, forte de 11 musiciens et d’un style détonnant qui mélange jazz et folklore Balkan, s'impose depuis une dizaine d'années comme l'une des meilleures fanfares d'Europe centrale. Proche des rythmes de la samba, avec toute la profondeur des cuivres rom, le résultat est une musique qui bouleverse l'âme et électrise le corps. Extrait de son dernier album "go Marko go!" voici un morceau ou l’énergie joyeuse fait place à la mélancolie.
http://www.myspace.com/bobanimarko
Nusrat Fateh Ali Khan (Pakistan) : avec un total de 125 albums, Nusrat fut certainement le meilleur interprète contemporain du qawwali, ce chant religieux émanant de la croyance et de l’ardeur amoureuse des soufis. Le qawwali est un genre musical particulier à l'Inde et au Pakistan. Nusrat Fateh Ali Khan a dépassé les limites du langage et de la religion et a popularisé cette musique inspirée.
Ce pakistanais mystique, completement "habité", dont les rythmes alimentent aujourd’hui jusqu’aux raves techno, n'entreprend sa carrière musicale qu'à 30 ans, après avoir reçu ce qu'il croit être l'appel d'Allah. Quels mots peut-on trouver pour évoquer ce territoire immense, religieux et surhumain où il emmène sa voix epoustouflante, une voix franche, éraillée, authentique, mais qu'un engagement spirituel halluciné et viscéral pousse à la plus incroyable virtuosité. Les concerts de Nusrat sont bouleversants, forcément visité par le ciel, la grâce et la mystique... car Nusrat ne chante pas, il s'éléve. La stupéfiante virtuosité rythmique de son phrasé, qui se jette comme à corps perdu dans des tourbillons de notes et d'attaques epileptiques, de rafales chantées, dont la complexité et la vélocité n'ont rien à envier aux soli instrumentaux les plus démontratifs. De la gravité de velour de son timbre texturé aux envolés aigues les plus extatiques, Nusrat chante la complainte, la joie et la douleur, la vie, du marmonnement tribal et monastique à la transe éfrénée, Nusrat danse avec sa voix.
Ryuichi Sakamoto (Japon) : Fondateur du groupe de pop électronique Yellow Magic Orchestra, ce compositeur est un des précurseurs de la world music. Il a embrassé toutes les cultures et toutes les musiques dans un syncrétisme qui l'a vu mêler jazz, rock, musique traditionnelle du Japon et d'Afrique, musique contemporaine, bossa-nova, etc.
Sakamoto a collaboré avec David Sylvian sur plusieurs singles, et participé à la plupart des albums de Sylvian. Il a également travaillé avec Fennesz, Towa Tei (du groupe Deee-Lite), Thomas Dolby, Arto Lindsay, Bill Laswell, Nam June Paik, Youssou N'Dour, Roddy Frame (de Aztec Camera), Iggy Pop, Cesária Évora et Caetano Veloso. Il est surtout connu en occident pour ses musiques de films tels Furyo, little buddha, Le Dernier Empereur. Il a collaboré avec de nombreux musiciens occidentaux, comme Amon Tobin. On lui doit également le thème d'ouverture des jeux olympiques de Barcelone en 1992 et il a joué dans le film Furyo (dont il a composé la musique) de Nagisa Ōshima (1983), avec le chanteur de rock britannique David Bowie, ainsi que dans Le Dernier Empereur.
Ryuichi Sakamoto est sans conteste le musicien japonais le plus connu au monde, mais c'est aussi une des figures marquantes de toute la musique contemporaine.
http://oswaldism.de/disc/sakamoto/index.php
Chiemi Eri & the Tokyo Cuban Boys (Japon) : L'engouement des japonais pour les raretés de jazz et de rétro-pop occidentales ne date pas des années 90. Et de leur côté du pacifique, ils ont bien sûr tout un lot de kitscheries folk-pop, dont Chiemi Eri est sans conteste une des égéries. Cette chanteuse des années 50, qui fut également une actrice populaire, s'adjoint ici les services d'un combo local à tonalité cubaine (percussions et cuivres). Si bien que le chant de Chiemi Eri, modulé dans un style japonais classique, et posé sur des arrangements et une instrumentation jazz lounge ou mambo crée une hybridation inouïe et, ma fois, plutôt gironde pour des oreilles curieuses. On retiendra Otemo-yan, où la belle adopte un jeu de modulations interrogatives typique du folklore musical japonais.
http://japanaddict.forumcrea.com/viewtopic.php?pid=49
Toco (Bresil/Italie) : Né à São Paulo à la fin des années soixante dix, Tomaz Di Cunto, alias "Toco", s’installe à Milan en 2000, la tête pleine des voix d'Elis Regina, Chico Buarque, Caetano Veloso... Le jeune chanteur compositeur interprète rencontre le producteur italien Stefano Tirone alias S-Tone Inc. Cet artiste phare de la scène electro tropicale du nord de l’Italie produit son premier album "Instalaçao do Samba". Il sort son deuxième opus, "Outro Lugar", en 2007. Prenez une bonne dose de samba et de bossa jazz et une mesure de guitare brésilienne, mélangez le tout à une voix délicate, saupoudrez de sons électroniques, et vous obtiendrez un album qui vous réchauffera le corps et l'esprit, à l'instar d'un bon café(zinho).
Plaisantes ballades, bien que très convenues, parfaite pour les après-midi d'été, où la musique berce la sieste d'après manger... Bon guitariste et respectable chanteur, Toco se pique d'ailleurs d'une reprise de Pierre Vassiliu (si si !) "Qui c'est celui-là ?", laquelle fait doucement sourire avec l'accent brasileiro du toqué et les paroles d'un désuèt très 60's de ce tube incoutournable. Toco, qui a signé la plupart des textes et compositions de cette douzaine de bossas et de sambas faites de petites frénésies irrésistibles, marquées de doux contre-temps, de sonorités légèrement électro, à l'exemple de la chanson éponyme de l'album ou de Zum zum en duo avec la délicate carioca Rosalia Da Souza. C'est dans le difficile exercice vocal de la bossa que Toco étale toutes les subtilités de sa voix, comme dans Simples ou Contradiçao, duo voluptueux avec Coralie Clément et tube potentiel. Toco nous confirme son savoir-faire et ravira les adeptes de la "samba tranquille".
Toco "outro lugar (Bonsaï Music/EMI). 2007
Zakir Hussain (Inde) : Zakir Hussain est un percussionniste hors du commun. Prodigieux de finesse et de virtuosité, d’énergie et d’invention sur les peaux de son tabla, Zakir Hussain fait sa première tournée à dix-huit ans, auprès de Ravi Shankar, remplaçant son père, (Alla Rakha, tablaïste, disparu le 7 février 2000), souffrant. Il y rencontre The Grateful Dead, alors les papes de la musique psychédélique. En 1974, il se joint au guitariste américain John McLaughlin pour former Shakti, inventant ce que l’on désignera plus tard comme étant du jazz fusion. “Nous ne pensions même pas à ce que ça pourrait devenir, se souvient Zakir Hussain. On jouait et on s’amusait vraiment. Et c’est seulement maintenant que nous nous rendons compte que nous avons été les pionniers d’un courant qui est devenu très important. Shakti a été l’un des premiers groupes dans lequel se sont unies différentes musiques du monde, ce que beaucoup de gens font aujourd’hui.”
Hussein a travaillé avec de nombreuses stars de la musique occidentale dont George Harrison, Van Morrison et Pharao Saunders. Il a aussi joué pour des bandes originales de films dont celle du célèbre “Apocalypse Now!”. En 1987, parait “Making Music”, son premier album solo. Installé depuis lors à San Anselmo, il ne cesse de parcourir le monde dans tous les sens, le public restant bouche bée devant les frappes hallucinantes de ce démiurge chevauchant l’espace. Sa générosité, son respect des artistes, son intelligence et son étonnant sens de la scène font partie de son génie.
http://www.momentrecords.com/
Fanfara Tirana (Albanie) : Tirés du répertoire traditionnel d'Albanie et d'autres pays de la péninsule balkanique, arrangés par Roland Shaqia, La FANFARA TIRANA nous convie à un mariage traditionnel albanais dans son dernier album, sorti il a quelques jours. Roland, qui officie aux saxophones baryton, aux claviers et au tapan (grosse caisse), est entouré d'une dizaine de musiciens au tambour et aux cuivres: saxophones alto et ténor, clarinettes, trompettes, tuba et pas moins de trois flugelhorn baryton. Il s'agit véritablement d'une "explosion de cuivres"!
Plus on avance dans le disque plus on se plait à découvrir des soli accrocheurs et imaginatifs, des trouvailles orchestrales qui stimulent l’attention et aiguisent notre goût pour les différents thèmes proposés. Le répertoire albanais se prête parfaitement à cette formule orchestrale et à ses procédés. Émotion, plaisir de la découverte : de titre en titre, l’orchestre s’amuse à nous surprendre sans jamais tomber dans une quelconque prétention.
http://www.piranha.de/records/
Orchestre andalou d'Israël (Israel) : Cet orchestre fut formé, il y a une dizaine d'années, à la demande de la communauté marocaine d'Israël. A l'époque l'orchestre été seulement composé de quelques musiciens qui se produisaient uniquement lors de fêtes familiales, de circoncisions et de mariages. Vu le succès de l'Orchestre la demande devant grande auprès des communautés locales.
Aujourd'hui l'Orchestre Andalou d'Israël est le seul représentant de la musique andalouse au niveau national et représente culturellement la communauté marocaine au pays.
Le répertoire andalou de l'Orchestre est essentiellement marocain et de piyoutim. Deux solistes hors-pairs seront présents ; Emil Zrihen, hazan très demandé en Israël et dans le monde et le jeune et très prometteur Lior Elmalihach.
L'originalité de l'orchestre est également la participation de musiciens occidentaux (surtout russes) jouant avec partition du violon, du violoncelle, de la contrebasse, de la flûte, de la clarinette et du basson et de musiciens orientaux de tradition orale qui jouent aussi du 'oud' et de la darbouka.L'Orchestre andalou d'Ashdod ajoute une saveur ethnique à la musique du sud d'Israël. La musique andalouse, qui puise ses origines dans l'Espagne musulmane des Xe et XIe siècles, arriva en Afrique du Nord après l'expulsion des Juifs d'Espagne en 1492. Sur le modèle de la musique lyrique arabe, chant et musique s'interpénètrent, musiciens et chanteurs sont exercés à la tradition orale. Cette musique, véhiculée en Israël dans les années 50-60 par les immigrants d'Afrique du Nord, fut négligée par souci délibéré d'insertion dans la culture ambiante. Elle ne connut un réveil que dans les années 70-80.
http://www.magda.co.il/
Ray Lema (Congo) : Formé à l'occidentale (séminaire, musique classique, piano), Ray Lema est un des musiciens africains les plus curieux (dans tous les sens du terme). Toujours en quête de nouveautés, de découvertes, d'inspirations, il n'a de cesse à sillonner la planète et d'enrichir son travail qui est certainement aujourd'hui une des plus belles synthèses entre musiques africaines et sons du monde entier.
Raymond Lema A'nsi Nzinga naît dans un train le 30 mars 1946 au Zaïre (aujourd'hui République Démocratique du Congo). Voulant rejoindre le village proche de Kary (aujourd'hui Lufu Toto), sa mère, qui vit à Lukala, accouche dans la gare. Mais pour un fils de chef de gare, ce n'est guère original…En 1957, à 11 ans, il entre au petit séminaire de Mikondo à Kinshasa avec la ferme intention de devenir prêtre. Mais très vite, lors des cours de musique, il dévoile un don certain pour le piano. Ses capacités à déchiffrer les partitions sont remarquables, et il n'a aucun mal à assimiler des morceaux complexes. L'enfant découvre la musique à travers une culture et une tradition occidentales fort éloignées de ses racines. Mozart, Bach, ou le chant grégorien deviennent son quotidien.
Faisait le mur pour découvrir la rumba, toute fraîche importée de Cuba. Et puis le funk, la soul, ce qui torpillait les nocturnes de Kinshasa. Ray Lema, en exil parisien depuis que la ville semble une capitale africaine, a mêlé l'ensemble des rythmes qui l'ont traversé. Pianiste, chanteur, arrangeur, génie des voix mises en pile, il a enregistré depuis avec des orchestres symphoniques, des opéras noirs, de menues mélodies brillantes qui ont fait de lui un chef de cœur. Ray Lema bouleverse par son intelligence musicale.
"Mon travail n’est pas si énorme. Je suis croyant mais je n’ai pas de religion. Toute ma religiosité, je la mets dans la musique. Dieu est le grand compositeur. Et quand je pense à Dieu, je pense “amour”. Ou que j’aille, dans chaque domaine musical où je me plonge, j’y vais avec un regard amoureux. Ça me fait penser à cette phrase d’un compositeur russe : “La musique est comme une montagne. Plus vous montez, plus vous avez une vision claire sur ce qui vous reste à faire.”
A l’instar de Manu Dibango, Ray Lema est devenu, au fil de ces deux dernières décennies, une figure du paysage musical français. Un monstre sacré, atypique, homme de toutes les expériences, explorateur génial de la diversité, il multiplie tout au long de sa carrière les collaborations : avec des musiciens français (Higelin, Charlélie Couture, ou Bashung). Il compose aussi pour Nougaro et pour des groupes « étrangers », bulgares, marocains, suédois, brésiliens. Navigant du jazz au funk sans négliger bien sûr les rythmes traditionnels africains, Lema, ce touche à-tout surdoué, travaille encore pour le cinéma et le théâtre. Ce musicien-là appartient à la famille des insatiables, des inclassables, qui surprennent toujours.
http://www.myspace.com/raylema
Misia (Portugal) : Depuis la disparition d'Amalia Rodriguez, Mísia est sans conteste la plus grande interprète de fado. Sa voix exceptionnelle, sa démarche exigeante, ont fait de cette artiste la référence absolue du fado contemporain. Elle en est la meilleure interprète : les nuances vocales, la gestuelle minimaliste sont au service de l'émotion et de la beauté des textes, la chanteuse s'effaçant derrière son répertoire. L’univers du fado s’est trouvé une nouvelle jeunesse sous les traits de l’audacieuse et poétique Mísia.
Si Misia rend honneur au Fado, c’est pour mieux revisiter ce blues du Portugal. Son dernier album Drama Box offre en supplément quelques pincées de Tangos et de Boléros…Alors du Fado bien sûr, mais émancipé des clichés du genre. Les chansons de Misia révèlent une femme déterminée mais espiègle, fidèle mais libre, sensible et téméraire. Un univers ultra féminin.
http://www.misia-online.com/official/fr/first.html
Trio Joubran (Palestine) : A la manière de MERCANE DEDE et le son des dervichs de Turquie, Samir, Wissam et Adnan JOUBRAN, font transparaître l'âme d'une Galilée meurtrie au travers de cet instrument intemporel, le OUD. Au son mélancolique, clair et puissant de l'instrument à cordes, se mèle la saveur parfumée des percussions de Yousef Hbeisch. Un album poétique et enigmatique, qui fait chavirer l'esprit dans le rêve. Invitation au voyage.
Originaire de Nazareth, en Galilée, Samir Joubran, virtuose du oud déjà consacré dans le monde arabe, accède aujourd’hui à une reconnaissance internationale. L’aventure des Joubran commence avec Samir qui a sillonné les scènes du Moyen-Orient et de l’Europe. Rejoint par Wissam, il fonde le duo Joubran, puis par Adnan en 2004, la paire devient désormais …LE PREMIER ET LE SEUL TRIO DE OUDS AU MONDE…
«Parce que la Palestine n'est pas un pays normal, je ne suis pas un musicien normal», estime Samir Joubran, l'aîné des trois frères. À Ramallah, on peut aussi rêver de devenir musicien. Virtuose, même. Malgré la zone trouble, malgré l'espoir bafoué, l'ouverture obstruée, le repli identitaire, la colère, la tristesse, la violence, le désespoir, l'exil pour certains. «Nous somme très proches de notre folklore, répond Samir. Au plan du langage instrumental, la musique turque nous a marqués car la Palestine a été longtemps été sous domination ottomane.» Ces racines, tient-il à préciser, n'excluent aucunement le désir d'être moderne.
La vie palestinienne, il va sans dire, a aussi modelé l'art des frères Joubran. Nous contribuons ainsi à faire évoluer la cause musicale en Palestine. Au conservatoire de Ramallah, par exemple, 60 étudiants apprennent l'oud. C'est plus qu'au Caire!» Le succès croissant, les frères Joubran ont quitté la Palestine fin 2005. Direction Paris. Sans oublier d’où ils venaient. « Grâce à notre succès, nous aurions pu signer sur des labels. Nous avons préféré créer un label indépendant afin d’aider les artistes palestiniens. Il devrait être répertorié en 2007 en Palestine. » Dans les magasins de disques parisiens, Samir a découvert qu’ils étaient souvent classés dans le bac « Israël » ! « Il est temps que la Palestine soit identifiée pour sa créativité sur la carte sonore... »
C'est du fond de l'âme que nous viennent les émotions qu'engendre l'écoute de ce disque. Le jeu des trois fréres virtuoses du trio Joubran est juste, subtil,sincère, profond . La sonorité du oud est envoûtante. La richesse musicale palestinienne s'exprime pleinement au travers de ce trio .
Le Trio Joubran - Mâjaz - Randana Harmonia Mundi - 2007
http://www.letriojoubran.com/fr/discography.html
A ecouter aussi Music of the Intifada (Palestine) (http://www.recordland.ch/World_Music_Sc.htm) Un album qui résume les aspirations palestiniennes et qui reflète également les changements sociaux radicaux qui sont provoqués par la lutte quotidienne contre l'occupation Israelienne. Le nom du groupe, «l'Intifada Al Sabaya" ou "Jeune femme du soulèvement", exprime la restriction faite aux femmes dans la vie publique. Le chant est lui-même un défi, comme le traditionnel Mowwal qui est, pour la première fois, chanté par une femme. Il existe peu d'informations sur cet enregistrement si ce n'est qu'il date de 1989 et a été enregistré a Berlin.
Bollywood (Inde, pour le fun) : Dire que la musique tient une place importante dans les productions de Bollywood est un sérieux euphémisme. Intégrées à part entière dans la conduite du récit aussi bien que dans la campagne de promotion du film (les albums des bandes-originales sortent souvent avant le long-métrage lui-même, et chaque film a son ou ses singles dont les plus chanceux deviennent des tubes nationaux). Les amateurs de kitch indien trouveront dans cette musique un florilège de bluettes plus ou moins dansantes, émaillant de leurs violons, clochettes et tablas rebondissant les films made in Bombay. Il y a amplement de quoi fondre sous la suave caresse sucrée des deux plus belles voix du genre, celles des sœurs Asha Bhonsle et Lata Mangeshkar, par exemple. C'est toujours de la World Music. Dépaysement assuré !
Mariana Ramos (Cap Vert): Née à Dakar, la chanteuse arrive en France à l’âge de 7 ans. Influencée aussi bien par Michel Jonasz que Youssou N’Dour, elle n’en reste pas moins la fille de Toy Ramos, guitariste du groupe phare capverdien des années 60, Voz de Cabo Verde. Après deux essais, Mornador, littéralement "le faiseur de morna", est l’album de l’identité réconciliée. Elle explore ici tous les rythmes capverdiens (morna, coladera, funana) avant d’y poser sa touche jazz, blues et même de chanson avec "Crepuscular Solidão" en duo avec Teofi lo Chantre. Elle convoque l’accordéoniste malgache Régis Gizavo le temps d’un collé-serré et son père, lui, compose trois titres. Décomplexée, Mariana Ramos chante son Cap-Vert vu d’ici.
http://www.mariana-ramos.com/
A ecouter aussi le dernier album de Tcheka, du Cap Vert aussi. Le Cap-Vert se cubanise depuis Cesaria Evora. Lura, Mayra Andrade, Gabriela Mendes, Mariana Ramos, Sara Tavares, Teofilo Chantre, Bau, installés au Cap-Vert, à Lisbonne ou à Paris, sont les fleurons musicaux d’une jeune nation d’à peine deux millions de personnes réparties entre le pays et sa diaspora. Guitariste et chanteur, Manuel Lopes Andrade, dit Tcheka, 34 ans, a montré sa virtuosité dès son coup d’essai 2003, Argui ! («Debout !») Tcheka en fait une musique universaliste, cadence voluptueuse parfois grave, parfois taquine, toujours sensuelle.
Tcheka Lonji (Lusafrica) 2007
http://www.myspace.com/tchekacaboverde
Toumani Diabate (Mali) : Vingt ans après son premier album solo, le maestro de la kora, la harpe-luth des griots d'Afrique de l'Ouest, caste des musiciens, chanteurs et passeurs de mémoire à laquelle il appartient, sort à nouveau un éblouissant exercice de musique en solitaire. Du groupe de nuevo flamenco Ketama, à Séville, en 1987, pour l'album Songhaï, disque incontournable des musiques du monde, à Björk, Ali Farka Touré, Dalmon Albarn, Taj Mahal ou Tiken Jah Fakoly, Diabaté a mené la kora dans de multiples univers. Après avoir enregistré son album précédent, Boulevard de l'Indépendance, avec un big band, le Symmetric Orchestra, réunissant musiciens et chanteurs de différents pays d'Afrique de l'Ouest, il se retrouve seul face à son instrument. "La kora, beaucoup savent à peu près à quoi elle ressemble aujourd'hui, mais on ignore sa dimension spirituelle". D'où son désir aujourd'hui de refaire un disque solo, à l'instar de son premier enregistrement, Kaira, en 1987. Juste le son pur et nu de la kora. Son chant sert de générique au journal télévisé, à la télévision nationale du Mali. Il est également joué dans les navettes spatiales, comme le lui a confirmé Cheik Modibo Diarra, un astrophysicien d'origine malienne travaillant à la NASA.
Au-delà du propos spirituel et de la générosité partageuse qui ont guidé sa démarche, Toumani Diabaté admet aussi qu'il y a du plaisir égoïste dans ce nouveau disque en solitaire."Jouer seul, c'est avoir plus de liberté pour improviser. Quand des musiciens sont avec moi, je ne peux pas aller n'importe où, sinon ils vont se perdre. Je n'ai plus la possibilité de jouer complètement d'instinct. Ce que doit permettre une musique comme la nôtre, car elle n'est pas écrite." Jouer seul, c'est aussi le moyen d'exprimer quelque chose d'intime, des sensations fondamentales qui viennent du plus profond de soi.
Toumani Diabaté The Mandé Variations (World Circuit – Harmonia Mundi). Sortie le 21 février.
http://www.toumani-diabate.com//
Julien Jacob (Benin) : À chaque album, Julien Jacob dévoile un nouveau morceau de la carte d'un pays qu'il dessine avec une poignée de complices. Si ses contours épousent parfois ceux de l'Afrique et ses reliefs rappellent ceux d'une côte celte, cette terre se nourrit surtout de la sève des rêves. La langue imaginaire qu'il emploie pour chanter et sa musique résolument libre planent au dessus des genres. Sa voix doucement grave louvoie entre des arpèges de guitares mélancoliques et des rythmes parfois légers, parfois tribaux. Des mélodies le plus souvent intimistes servies par des arrangements audacieux mais toujours élégants renforcent un sentiment d’étrangeté.
En 1995, c’est en Bretagne qu’il trouve sa terre d’adoption. Et là, tout s’accélère !(hihi) Il prend alors la route pour quatre années riches en expériences scéniques à travers le monde : les festivals Womad USA, Australie, Singapour, Nouvelle-Zélande, Angleterre, Espagne, Canaries, Sicile mais aussi Le Paléo festival de Nyon, les Francofolies de Montréal…Il fait aussi des premières parties prestigieuses (Suzanne Véga, Césaria Evora…). Julien Jacob vient d’enregistrer son troisième album ‘BARHAM‘. Songwriter aux mots uniques, il nous convie à visiter, de sa voix grave, douce et puissante, l’intimité de son univers. Sons roots, sobriété des arrangements, très acoustique, avec uniquement guitare, voix, percussions, cet album, confirme l’identité artistique très personnelle de Julien.
Qualifiée de folk-song, sa musique, aux accents afro, pop, orientaux reste néanmoins inclassable. Sa langue imaginaire nous conte les beautés mais aussi les maux de ce monde notamment à travers le titre ‘Barham’ dédié à ses lointains ancêtres esclaves.
Avec Barham, dans le droit fil de son prédécesseur, Cotonou, Julien Jacob poursuit une œuvre unique et éminemment attachante.
Julien Jacob Barham (Volvox Music/Sounds) 2008
http://www.julienjacob.com/
jeudi 28 février 2008
Ma playlist "World Music"de Mars a ecouter sur le site d'Arnaud, la Plebe (http://www.plebe-web.com/)
dimanche 24 février 2008
'Casse toi, sale con !" Les français parlent aux français ou Sarkozy et ses mots doux
La vidéo fait un tabac: une scène filmée au Salon de l'agriculture samedi 23 février par LeParisien.fr montre Nicolas Sarkozy envoyant un "Casse-toi casse-toi pauvre con, va" à un visiteur qui repousse sa poignée de main d'un "Ah non touche moi pas, tu me salis".
Lorsqu'on enlève le vernis présidentiel, qui n'a pas encore pris sur Nicolas Sarkozy, on se rend compte qu'il est simplement vulgaire. Voilà donc notre président rassembleur qui parle à un Français. C'est plus fort que lui l'insulte, il a beau chasser son naturel, celui-ci revient au galop pour mieux s'imposer dans des situations comme cellles-là. Il y'a bien du poutine en lui, c'est consubstantiel à sa personne. D'ailleurs Dailymotion s'en est rendu compte, ils viennent de censurer 4 fois la même vidéo. Il semble que Dailymotion chasse aussi la vulgarité cette semaine. Cette version va l'être sans doute rapidement, si elle est censurée, des blogueurs patients la rediffusent en continu là. Vous pouvez également la voir sur le site du Parisen.
PARIS (AFP) — La visite de Nicolas Sarkozy au Salon de l'agriculture samedi matin a été marquée par un échange d'invectives entre un visiteur et le président, séquence filmée qui a été diffusée dans la soirée sur le site Le Parisien.fr.
A 12h00 dimanche, cette séquence de 45 secondes avait été visionnée près de 330.000 fois, selon le compteur du site du quotidien.
Cette vidéo montre le chef de l'Etat, très entouré, souriant prenant un bain de foule et serrant des mains quand un visiteur d'un certain âge et portant des lunettes lui lance: "Ah non, touche-moi pas."
"Casse-toi, alors", réponds M. Sarkozy.
"Tu me salis", enchaîne le badaud.
"Casse-toi alors, pauvre con", réplique le président.
Interrogé samedi soir sur l'incident, l'Elysée s'est refusé à tout commentaire.
Le 6 novembre dernier, une autre algarade avait aussi suscité la polémique: elle avait opposé le président à un marin-pêcheur du Guilvinec, dit Juju, Julien Guillamet, 21 ans qui, perché sur une terrasse de la criée de ce port breton, l'avait invectivé. Nicolas Sarkozy lui avait demandé de descendre s'expliquer. «Si je descends, je te mets un coup de boule», avait répliqué le jeune homme, sautant une barrière avant d'être arrêté par les services de sécurité.
Sarkozy s'énerve au Guilvinec
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Sarkozy au salon de l'agriculture : "Casse-toi alors pauvre con "
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Le Pecheur : En Bretagne , il pleut que sur les cons, Sarkozy : il doit pleuvoir souvent alors !!
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ESTOCADE • Sarkozy, ce grand malade
Pour le directeur adjoint d’El País, le président français “se vautre dans l’exhibitionnisme” et “rabaisse la République au niveau de Monaco”.
Une charge violente contre un Sarkozy atteint d"une“incurable hypertrophie de l’ego
Les Français ont un problème. Ils croyaient avoir un superprésident, un hyperdirigeant capable de les sortir de la dépression et de la décadence, et voilà qu’ils ont écopé d’un président comme ils en ont déjà connu beaucoup d’autres : à savoir malade, limité, qu’il faut dorloter et protéger tout en s’organisant pour que la France tourne et que le gouvernement et les institutions fassent leur devoir. La situation n’a rien d’inédit : Pompidou et Mitterrand étaient déjà des présidents malades et diminués. Le premier est même mort avant la fin de son mandat. Quant à Chirac, il fut un obstacle paralysant pendant une bonne partie de sa présidence. La maladie dont souffre Sarkozy n’a pas la gravité du cancer de la prostate de Mitterrand, mais elle touche un organe vital s’il en est : l’ego. Celui du président est d’évidence atteint d’une hypertrophie probablement incurable.
Plus on s’approche du 9 mars, date du premier tour des élections municipales, plus la nervosité des candidats du parti présidentiel augmente et plus on redoute les interventions de Sarkozy, susceptibles de faire perdre des voix à l’UMP. Le parti du chef de l’Etat est divisé à cause de tensions qu’il a lui-même créées. Le traitement qu’il a infligé en public aux uns et aux autres, y compris à certains de ses collaborateurs les plus proches, est digne du comportement d’un monarque bilieux et capricieux avec ses laquais. Même son actuelle impopularité est extravagante : elle ne s’explique pas par un train de réformes puisque ces dernières sont encore largement inappliquées. Elle s’explique uniquement par son comportement public.
Un triomphe de sultan, seigneur en son sérail
Le trône qu’occupe Nicolas Sarkozy a été imaginé par de Gaulle pour lui permettre d’être le troisième larron d’un monde bipolaire. Le président français voulait être un fier contrepoids occidental dans l’affrontement entre Washington et Moscou. Or Sarkozy, arrière-petit-fils libéral et proaméricain de De Gaulle (après le petit-fils, Chirac, et le fils, Pompidou), s’est installé sur le trône élyséen porté par son ambition personnelle et sa conception égotique de la présidence : il a par le fait encore accru les pouvoirs de la présidence. Et, une fois parvenu à ses fins, il s’est consacré à lui-même, comme un ado narcissique obnubilé par ses sentiments et ses plaisirs. Certes, le pouvoir peut en apporter beaucoup, mais la prudence conseille de ne pas trop en faire étalage. Sarkozy le téméraire fait tout le contraire et se vautre dans l’exhibitionnisme.
C’est sur trois points précis qu’est venu se briser le personnage : l’économie, qui n’a pas enregistré la moindre amélioration depuis son arrivée ; son idéologie plus néocons, voire “théocons”, que gaulliste – en témoignent des prises de position sur la laïcité contraires à la culture de la République ; et sa vie privée, étalée dans les médias. En monarque thaumaturge qui par une simple imposition des mains devait augmenter le pouvoir d’achat, il a échoué au point de prononcer la formule maudite qui rompt les sortilèges : “Qu’est-ce que vous attendez de moi ? Que je vide des caisses qui sont déjà vides ?” En monarque philosophe, il a manifesté les plus fortes réserves vis-à-vis des traditions républicaines, en exprimant avec désinvolture son affinité intellectuelle avec le pape. Il n’a pleinement triomphé que dans le rôle de sultan, seigneur en son sérail, paré des atours qui passionnent un certain public – et manifestement aussi ses pairs. Le voilà fasciné par son propre pouvoir de séduction, son goût exquis et sa désinvolture. Mais ce triomphe-là a le don de déprimer beaucoup de Français car il rabaisse la République au niveau de la principauté de Monaco.
Lluis Bassets - El Pais
Jean-François Kahn souvent précurseur a lancé le débat d'une façon particulièrement crue: Nicolas Sarkozy est fou. Courrier international vient de relayer un article de Lluis Bassets paru jeudi dans El pais en Espagne qui titrait : Sarkozy ce grand malade. Le Journal s'est vu refusé la publicité de sa une à la régie publicitaire de la RATP, Rue89 nous révèle que le groupe Lagardère vient de demander à ses kiosquiers de cacher la Une de Courrier international. Il n'y aura donc pas de métro, ni de bus pour Courrier international et une présence invisible en Kiosque pour cette couverture : Il n'y a pas de quoi à fouetter un chat, mais il y'a là tout de même une évolution sociétale. En effet il est de notoriété publique que Jacques Chirac était atteint de maladie bipolaire mais cela n'a jamais été utilisé par ses adversaires, ni mis sciemment sur la place publique (tout comme l'affaire de Mazarine pour son illustre prédécésseur). Cela relevait auparavant de la sphère privée, mais depuis la dérive récente du pouvoir pipolisé, ce sujet vient maintenant davantage au devant de la scène. C'est une des contreparties de la pipolisation. Cela traduit également un plus grand intérêt des Français pour les maladies psychiatriques qui ne sont plus simplifiées à leur plus petit dénominateur commun : La Folie. Et cela est en soit une bonne chose. La véritable folie dans cette affaire est la craintes de la régie publicitaire de la RATP et du groupe Lagardère face au délirium trémens potentiel du président. Cela fait beaucoup rire car là se situe la limite entre la communication qui a tant utilisée la pipolisation, et la perte de la maitrise de cet objet de communication de président pipolisé. Cet avatar pipolisé vit donc sa propre vie médiatique à l'insu du plein grés du Président. Heureusement les gardes-chiourmes indutriels veillent au grain.
Publié par jeanphilippe56 à 2/24/2008 09:31:00 AM 1 commentaires
Libellés : agriculteur, agriculture, carla bruni, casse toi, encule, guilvinec, injure, nerveux, pecheurs, president, sale con, salon, sarkozy, sms
jeudi 21 février 2008
Cloclo - Chantons dans la baignoire les reprises delirantes de Kenzo Saeki (compil Made in Japan)
Cloclo, revival made Japan: Lundi au soleil par Kenzo Saeki
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Kenzo Saeki "L’homme a la tête de sushi", est un drôle d’énergumène et l'un un des chouchous de la nouvelle pop japonaise qui a choisi comme croisade de démolir les ancêtres de la pop frenchy des sixties avec une prédilection pour les morceaux de Gainsbourg, Nino Ferrer, Dutronc et tout recemment Claude François. Veste en cuir jaune collant à la peau, bonnet noir avec un sushi géant en peluche accroché, ombrelle rougeoyante ou casquette soviétique ou faux sabre, ce gay jap ne craint ni le kitsch ni le mauvais goût. Il le revendiquerait même.
Né à Chiba au Japon ce jeune chanteur-producteur-compositeur commence sa carrière à la fin des années 80 au sein du groupe « Halmens » et contribue à deux albums aujourd’hui cultes ! L’année suivante, il compose pour Maki Nomya (des légendaires Pizzicato Five, soit le plus grand groupe japonais souvent comparé à Telephone dans un autre style musical). Kenzo composera ainsi pas moins de 600 chansons pour les plus grands artistes du Japon !
En 1986, Kenzo Saeki devient le chanteur d’un groupe (Perl Bros) avec lequel il signera 8 albums, tous disques d’or !
Dans le même temps, il est l’instigateur de nombreux festivals et surtout le principal organisateur d’évènements autour d’artistes français comme Serge Gainsbourg… et continue de produire de nombreux artistes (en 1999, il enregistre et produit près de 100 groupes sur 7 jours – parmi lesquels Todd Rungren – dans une sorte de marathon musical jamais égalé à ce jour !).
Toujours à l’avant-garde musical, liant sa passion pour la chanson française et un sens inné des arrangements, Kenzo réuni finalement ses nouvelles versions de superbes titres de Nino Ferrer, Serge Gainsbourg au sein d’un album étonnant (dont quelques extraits comme « le poinçonneur des lilas » figurent déjà sur des compilations lounge très hip comme « Villa Mogador »,etc.) garni de douze titres concoctés dans les plus grands studios de Tokyo (albums "Camembert & Sushi" - Virgin - 2005 - une compil’ de reprises de chansons françaises par des groupes japonais et "l'homme a la tete de sushi" - IDL - 2003 )
La jeune scène française n’est pas la seule à rendre hommage à Claude François pour le trentième anniversaire de sa disparition : au pays du soleil levant, douze artistes venus de Tokyo et Osaka, et issus de la nouvelle scène nippone, ont travaillé pendant un an pour célébrer son répertoire… dans la langue des Manga !
Douze de ses titres les plus connus, parmi lesquels « Chanson populaire », « Le Lundi au soleil », « My Way » ou « Le Chanteur Malheureux » sont réunis dans un « best of » peu commun qui sortira fin mars 2008 en France et au Japon.
Tracklisting...
CHANSON POPULAIRE performed by TOAST GIRLS
CETTE ANNEE LA performed by ANOTOKI - YMCK
LE LUNDI AU SOLEIL performed by KENZO SAEKI
COMME D'HABITUDE performed by PECOMBO
JE VAIS A RIO performed by CHELUCY
IL FAIT BEAU, IL FAIT BON performed by BUDO - GRAPE
LE CHANTEUR MALHEUREUX performed by TETSURO KASHIBUCHI
Y'A LE PRINTEMPS QUI CHANTE performed by ASAHI GENIUS
MY WAY performed by FANTASYS CORE
MAIS QUAND LE MATIN performed by LES CAPPUCCINO
MAGNOLIAS FOR EVER performed by KENZO SAEKI & CLUB JE T'AIME
ALEXANDRIE ALEXANDRA performed by ELEKTEL FEATURING KIYONORI MATSUO
"Made in Japan"
Sortie française & japonaise: fin mars 2008
Sawasdee / FGL music
Publié par jeanphilippe56 à 2/21/2008 07:46:00 PM 0 commentaires
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Ben's Brother : Beta Male Fairytales
Bon les gars, voila une chanson avec un potentiel de tube comme il n'y en a pas eu depuis une eternité ! Depuis, on va dire depuis, "if you leave me now" de Chicago, "sympathy" de Rare Bird, et puis allons y "everybody's got to learn sometime de Korgis " !!
Ben's Brother - Let Me Out
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Les chansons de Ben’s Brother sont une véritable révélation. La plupart de celles qui figurent dans l’album ‘Beta Male Fairytales’ sonnent comme des standards intemporels qui n’attendaient qu’à être révélés par un interprète. Elles ont pourtant toutes été écrites par Jamie Hartman.
Timbre vocal unique, mélopées intemporelles, Jamie Hartman détient tous les atouts d’une vedette. Pourtant ce pianiste précoce a longtemps vécu dans l’ombre, enfermé dans le syndrome du cadet qui jalouse son frère aîné, Ben. A la tête d’un quintet londonien logiquement baptisé Ben’s Brother, Jamie développe ses thèmes de "Beta Male" ou les malheurs sentimentaux d’un garçon marqué par le stoïcisme. Un premier album, emporté par les tubes "Let Me Out" et "Carry On", offre un éventail assez riche des capacités mélodiques du groupe. On y retrouve les échos seventies des premiers pas de David Bowiepériode Ziggy et Hunky Dory, le piano d’ Elton John (avant les implants), l’harmonica de Bob Dylan et les inflexions de Sam Cooke. Vous l'aurez compris, les racines de Ben's Brother sont solides.
album : Ben’s Brother - Beta Male Fairytales Label : Virgin Music / Editeur : EMI Music / Sorti le : 25/02/08
http://www.bensbrother.com/
Publié par jeanphilippe56 à 2/21/2008 02:22:00 PM 0 commentaires
Libellés : ben brother, beta male, carry on, fairytales, jamie hartman, let me out, pop
mardi 19 février 2008
22 Pistepirkko : nouvel album enfin, "(Well You Know) Stuff Is Like We Yeah!"
22 Pistepirkko n'est pas très connu en France. En Finlande, 22 Pistepirkko est LE groupe pour initiés branchés. Depuis plus d'un quart de siècle, ce trio, composé des frères Asko et PK Keränen et de leur ami et batteur Espe Haverinen, livre au public une vision très finnoise de la musique pop. 22 Pistepirkko s’est formé en 1980 à Utajärvi, petit village du nord de la Finlande. Une jeunesse commune vécue dans un contexte aussi cafardeux, ça créé forcément des liens et une vraie communauté d’esprit. Né sur les vestiges des « Matti Mätä & SS », groupe de punk rock, ils posent dès leur formation quelques postulats simples, consistant – entre autres – à : faire les choses à leur façon, avoir une carrière internationale, rester ouvert aux nouveautés, composer et écrire des chansons fortes, drôles, tristes, joyeuses, bizarres… et les jouer devant des gens. Avec plus d’une quinzaine d’albums à leur actif, la longévité exemplaire du trio P-K (guitare, voix), Espe (batterie, tablas, maracas, chœurs, voire même machine à café !) et Asko (basse, claviers…) est notamment à mettre sur le compte de leur volonté de fer.
22 Pistepirkko - The Others
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Au mépris des modes et tendances, 22 Pistepirkko brasse avec créativité une mixture musicale tout simplement géniale, faite d’un mélange de rock, de blues, d’électro, de folk et de pop. Avec tout ça, ils trouvent le moyen de rester modestes. Et ils ont une façon charmante de rouler les « r ».
Les trois rockeurs ne se contentent pas de jouer ensemble, ils bricolent également leurs textes et leurs musiques en étroite collaboration. 25 ans, c’est long et au fil du temps, le risque de tourner en rond et de s’enliser dans une certaine inertie musicale est bien réel. Pourtant, 22 Pistepirkko surprend à chaque album. Leur dernière production, par exemple, est très rock, alors que leur CD précédent faisait la part belle à la synthie-pop. Nos coccinelles nordiques nous livrent un album (sans prétention toujours) plutôt réussi. Leur musique semble difficilement descriptible pour ne rien changer.
http://stream.arte-tv.com/ramgen/permanent/c2/tracks/20051117/live.rm
sur ARTE TV
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. Ce matin encore, je me suis levé avec la gueule de bois et j'ai pris une nouvelle fois la résolution d’abandonner cette vie dissolue de fan de pop-rock et de célibataire invaincu et d’endosser, une fois pour toute, les habits de l’adulte responsable que je suis censé être même si je ne sais pas ce que cela veut dire et surtout où ça me mènerait. Bercé par ces considérations existentialistes de haute volée, je ne me rendis pas compte immédiatement que j'avais mis sur la platine le dernier album des 22-Pistepirkko et me replonger dans un de ces concerts qui ont fait les délices de mes découvertes musicales adolescentes, celles de mes 20 ans, quand la musique était pour moi vitale et pas seulement tres importante comme c’est le cas aujourd’hui - et je peux vous assurer que la nuance est de taille (c'est triste à dire mais j’étais du genre à enregistrer sur cassette toutes les fameuses Black Sessions et les ré-enregistrer par dessus le marché pour ne pas entendre la voix de Lenoir, un travail titanesque et parfaitement inutile, vous en conviendrez).
Je me disais, en ecoutant cette nouveauté, réalisé en compagnie du producteur américain Kramer (Galaxie 500, Daniel Johnston, Urge Overkill, Ween, Butthole Surfers), qu’il est très agréable de constater qu‘à 20 piges, bon sang on avait déjà des goût très assurés et je me demandais surtout comment j’allais vous inciter, fidèles lecteurs, à aller voir ce groupe fabuleux sur scène et découvrir derechef leurs disques trop souvent injustement ignorés. Comment expliquer que les « 22 coccinelles » n’aient pas rencontré un public grandissant au fil de leur longue carrière ? Alors bien sûr ce n‘est pas un groupe anglo-saxon et donc ils n’ont pas pu, par définition, devenir la nouvelle sensation outre-Manche à la mode. Ce groupe n’a pas eu non plus la bonne idée de ressembler au énième groupe français, à faire du sous-Noir Désir, pour la simple et bonne raison qu’ils sont « bêtement » finlandais. Par conséquent, la rencontre avec le grand public ne s’est jamais produite, même si un noyau dur de fans acharnés suivent avec une attention toute particulière le groupe depuis leur troisième album, le bien nommé "Bare Bone Nest" sorti en 1989, album culte, indispensable et inclassable, une espèce de blues-rock complètement barré qui prendrait ses racines dans le Bayou et la Voodoo Music de la Nouvelle-Orléans pour mieux s’élever dans des cieux musicaux totalement originaux et qui échappe à toute tentative d’étiquetage ou classement connus. Pour résumer, les 22-Pistepirkko, ça serait un peu le Blues rachitique de Leadbelly ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Leadbelly) joué par des extraterrestres nordiques.
concert des 22 pistepirkko en Mars 2007 a Helsinki
realisé par Léo fourastié et Pier Tanguy
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Ces mecs convoquent, sur scène et sur disque, les fantômes du Gun Club période Miami, l’univers poisseux des Rolling Stones époque Exile on Main Sreet, par moment les Stooges ou les Who et surtout les Small Faces (pour les synthés vintage et les instrumentaux endiablés) mais aussi Neil Young (pour la voix enfantine du chanteur P-K) sans que ces références ultimes ne viennent les écraser, bien au contraire. Alors, oui le groupe a un peu vieilli et ne nous délivre plus les shows apocalyptiques de la grande époque de Big Lupu, leur chef d’œuvre de 1993, mais la passion et l’envie d’en découdre sont toujours intactes. Et puis, il faut reconnaître que chanter à tue-tête les tubes comme Frankestein ou Save my soul et retrouver pour l’occasion ses guiboles de vingt ans a quelque chose de rafraîchissant (a ce sujet moi qui deteste les concerts pour cause de promiscuité non désirée, la seule fois ou j'ai dansé dans un concert, c'etait pour 22 Pistepirkko....et c'est assez recent.....). Ils font, pour moi, partie des 4/5 groupes de rock dont je me lasserais jamais ! S’ils passent près de chez vous, ne manquez surtout pas le swamp-rock azimuté des 22-Pistepirkko, vous passeriez à côté d’un groupe inestimable.
Album / 22 Pistepirkko - (Well You Know) Stuff Is Like We Yeah! ( Bone Voyage Recording Company / distribution inconnue)
http://www.myspace.com/22pistepirkko
http://www.22-pistepirkko.net/
Publié par jeanphilippe56 à 2/19/2008 09:14:00 AM 1 commentaires
Libellés : 2008, 22 Pistepirkko, Asko, coccinelles, finlande, onion, rock
vendredi 15 février 2008
Les Don Quichotte font leur cinema avec l'aide de Mathieu Kasovitz
A partir d'aujourd'hui, 15 fevrier, jusqu'au 17 février, Mathieu Kassovitz disposera de la page d’accueil de Dailymotion pour y proposer sa sélection de vidéos créatives. À cette occasion, il reviendra tout particulièrement sur l’action de l’association des enfants de Don Quichotte aux bords du canal St Martin, en présentant en exclusivité sur Dailymotion, le documentaire réalisé par Augustin et Jean-Baptiste Legrand. Engagé, impertinent, drôle,… Kassovitz comme vous ne l’avez jamais vu !
"Les démunis, ce ne sont pas des salauds de clochard avinés et sans morale. Si on pense ça, ça ne sert à rien de se battre, autant les mettre dans des camps et attendre qu'ils meurent. Les démunis, ce n'est pas non plus ces clochards romantiques des années cinquante qui vivent sous les ponts. Les démunis, ça peut être nous! Il suffit d'un déboire familial, d'un accident de travail ou d'un surendettement pour se retrouver à la rue. Moi, je veux vivre bien. Si je subissais ce que les démunis endurent, j'irais braquer une banque, je prendrais les armes, je ferais un attentat social, tellement c'est insupportable, par exemple, de ne pas pouvoir nourrir ses enfant. Je ne suis pas un bon samaritain. J'adorerais rouler en Ferrari et partir en vacances, le plus souvent possible. Je ne veux pas aider, je suis obligé d'aider. Je ne suis pas un gauchiste. Je paie beaucoup d'impôts. Je ne veux pas qu'on me les réduise. Je veux qu'ils soient bien utilisés, qu'ils servent à aider les démunis, pas à construire des sous-marins! Qui va nous attaquer? On n'a pas besoin d'une armée, on a besoin d'un pays stable et sain ou les démunis seraient une force et pas un poids. Liberté, égalité, fraternité, c'est les fondements de notre société. Si on veut représenter quelque chose dans le monde, le pays des droits de l'homme, on n'a pas le droit de laisser mourir adultes et enfants dans nos rues.
La première chose, quand on croise un SDF, c'est le regarder ou lui serrer la main. C'est le début pour résoudre les choses, comme l'ont fait Gandhi, l'Abbé Pierre ou Mère Teresa. Il faut humaniser les démunis. Il faut que les citoyens français voient les SDF et transmettent ce message aux politiques. Les politiques, eux, n'ont pas accès à cela, ils ne savent pas, ils n'ont pas ce contact avec la réalité. Il faut que nous, les citoyens, ont leur dise la détresse des démunis pour les faire réagir, les obliger à changer les choses. C'est à ça que sert la démocratie, c'est le peuple souverain." Mathieu Kassovitz
Augustin Legrand (Les Enfants de don Quichotte) et le cinéaste Mathieu Kassovitz ont présenté aujourd'hui un film qui est diffusé en page d'accueil sur Dailymotion.
Le film est intitulé "Poudre aux Yeux". Il accompagne un appel à la mobilisation, le 21 février prochain, place de la République à Paris, à partir de 18 heures.
Le film présenté ce matin au cinéma "Les Cinéastes" retrace l'histoire du campement du Canal Saint-Martin.
Le film n'a pas été réalisé par Mathieu Kasovitz.
Mais, comme il est ce week-end l'invité spécial du site de partage Dailymotion, et par solidarité avec l'action menée par les enfants de don Quichotte, il a décidé d'offrir un emplacement à ce court-métrage d'une cinquante de minutes.
http://www.lesenfantsdedonquichotte.com/v4/index.html
http://www.mathieukassovitz.com/blog/
Dès vendredi, retrouvez Mathieu Kassovitz et les Enfants de Don Quichotte sur DailyMotion où plusieurs vidéos seront disponibles, notamment le film "Poudre aux yeux - Les enfants de Don Quichotte" de Ronan Dénécé, Augustin et Jean-Baptiste Legrand.
Publié par jeanphilippe56 à 2/15/2008 12:02:00 AM 0 commentaires
Libellés : aide, augustin legrand, canal, clochards, democratie, demunis, humanitaire, jean baptiste, precarité, rue, Saint martin, sdf, social, Société, surrendettement, tente
mercredi 13 février 2008
Henri Salvador est mort : Bon Voyage au crooner reac-rigolo
Henri Salvador - Bon Voyage
Décès d'Henri Salvador
Henri Salvador, je dois dire, m'a souvent heurté par ses propos dans les interviews. Il y avait chez lui quelque chose du style "apres moi la fin du monde..." Parfois de l'intolerance et des declarations a la limite des idées d'un vieux monsieur de droite extreme. Mais ce n'etait pas son rire forçé qui effaçait tout, c'etait sa voix si unique, sa voix de seul crooner français pouvant rivaliser avec les maitres americains du genre, si touchante, si craquante... Et puis ses "vrais" penchants musicaux, musique bresilienne, jazz... qui ont fait de lui pendant longtemps, un chanteur français a part, complet, doté d'une belle culture musicale et ouvert a de nouvelles experiences. Ne le considérons pas comme un grand, il ne tirait pas dans la meme catégorie que Brel, Brassens, Ferré... Souvent démago, ce fut un salthimbanque amuseur qui brillait par sa décontraction, ce qui n'est déja pas si mal en cette période de show biz "rolex" ultra conventionnelle. Finalement j'oublierai, pour ma part, ses propos de vieil égoïste réactionnaire concernant les préoccupations des intermittents du spectacle.
meeting de campagne de Sarkozy
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Son récent ralliement à Nicolas Sarkozy pointait déjà dans plusieurs de ses chansons. « faut rigoler, faut rigoler » suggérait l’intéressé dès 1960, sur des paroles de Boris Vian. Coïncidence savoureuse, deux ans plus tôt, les mêmes subodoraient le sarko-footing (Moi, j’préfère la marche à pied) et dédiaient une ode à la future ex-Présidente de la République, Cécilia (« Cécilia t’es la plus belle / Viens danser la mazurka »), la symbolique Marianne figurant sur le même 25cm. Ainsi, il faut bien le déplorer, qu’un sarko-couac (Je peux pas travailler) préfigurant Le travail c’est la santé de 1965 : « Le travail c’est la santé / Rien faire c’est la conserver / Les prisonniers du boulot / N’font pas de vieux os ». Heureusement, l’année précédente, le futé M. Henri avait brossé un sarko-portrait visionnaire plus que jamais d’actualité, d’infirmières bulgares en pêcheurs bretons et autre Pape de saison : Zorro est arrivé. Au sujet des élections, il avait dès 1954 concocté la Chanson douce tripartite Bayrou, Royal, Sarkozy sous le titre original un poil partisan : Le loup, la biche et le chevalier. Et le finaud avait même prévu en 1956 un titre pour Ségolène Royal à destination de François Bayrou : Quand je monte chez toi.
Pour les amours de notre bon Président chez Mickey, c’était Minnie petite souris (1963), voire Cherche la rose (1980) alliant le débauchage d’une star « de gauche » à celui de pontes du PS. Enfin, à propos de l’accord nucléaire sonnant et trébuchant avec le colonel Kadhafi visant à dessaler de l’eau de mer, un titre de 2000 s’impose : Faire des ronds dans l’eau.
Espérons que cette retraite à 90 ans ne donnera pas des idées à ceux qui ne rêvent que d’en repousser l’âge limite pour tous.
BIOGRAPHIE
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Les deux frères SALVADOR Henri et André dans les années 30
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Henri Gabriel Salvador, né à Cayenne, en Guyane française le 18 juillet 1917 est décédé ce 13 février 2008 d'une rupture d'anévrisme.
Henri Salvador fut un personnage marquant de la musique française et mondiale :
* ses chansons populaires restent fredonnées par des générations de Français (Syracuse ; Le loup, la biche et le chevalier (Une chanson douce), etc.),
* il est le premier chanteur de rock'n roll français (1956),
* il serait à la source de la bossa nova brésilienne (1957),
* il fait partie, avec Sacha Distel, des deux seuls chanteurs de variété français à figurer dans le Dictionnaire du Jazz.
Discographie :
http://pagesperso-orange.fr/joo/discographie/albums.htm
Biographie : De Popeye au Jardin d'hiver, en passant par un peu de travail puisque c'est la santé.
C'est à l'âge de 12 ans qu'il débarque du paquebot Pérou dans le port du Havre le 16 août 1929 en compagnie de toute sa famille. Son père, Clovis, et sa mère, Antonine Paterne, fille d'une indienne caraïbe, sont tous deux natifs de Guadeloupe. Son père de Morne-à-l'Eau et sa mère de Port-Louis. Il a une sœur Alice et un frère, André, avec lequel il chantait en duo au début de sa carrière, et avec qui il fit les beaux jours du Jimmy's à Paris et à Biarritz. Son frère André Salvador fut Grand prix du Disque 1947 avec Hey-ba-ba-re-bop avec l'orchestre d'André Ekyan. En 1936, il devient le guitariste du violoniste de jazz américain, Eddy South. A 20 ans, Henri Salvador est soldat
Il rencontre Django Reinhardt, avant d'être mobilisé de 1937 à 1941, année où il retrouve le grand guitariste manouche en zone libre. Il est engagé par Ray Ventura, qui l'emmène en Amérique du Sud d'où ils ne reviendront qu'en 1945.
De décembre 1941 à décembre 1945, il fait donc partie de l'orchestre de Ray Ventura lors de son séjour en Amérique du Sud — Brésil, Argentine, Colombie, Uruguay, etc. Parmi ses inspirateurs marginaux figure un clown, "Rhum", pour qui faire rire était "la plus noble des missions". Salvador appliquera spontanément sa leçon fin 1941, à Rio de Janeiro, en se livrant à une imitation du personnage de Popeye qui vaudra un triomphe au lieu d'un four à l'orchestre Ventura. En octobre 1956, il part aux Etats-Unis où le célèbre animateur de télévision, Ed Sullivan, l'engage deux semaines dans son show. Son tempérament d'homme de scène, de véritable "showman" tel que les Américains le conçoivent, séduit les critiques de New York qui le surnomment "Fire Ball".
Par la suite, devenu chanteur, il fit toujours en sorte de combiner sur ses albums chansons très fantaisistes et chansons douces, bien que le grand public se montre plus enthousiaste sur les premières, où il régnait sans partage, tandis que la concurrence était sévère dans le domaine des secondes (André Claveau, Georges Ulmer, etc.).
Sous le pseudonyme d'Henry Cording, il chante, en 1956, des morceaux de rock'n'roll en français écrits par Boris Vian et composés par Michel Legrand et par lui-même (Rock hoquet). Parallèlement il enregistre un 45-tours à la guitare jazz intitulé Salvador plays the blues. Là où d'autres artistes de variétés ont été bousculés par l'avènement du rock, Salvador a contourné l'écueil en se prêtant dès 1956, avec Boris Vian et le compositeur Michel Legrand, à une parodie du genre - qu'il n'appréciait guère - sous son pseudonyme d'Henry Cording.
En sont nés Va t'faire cuire un oeuf, man, Rock and roll mops et Rock-Hoquet, que le chanteur classait parmi ses canulars - sans ignorer qu'ils avaient aussi contribué à sa popularité. En contrepartie, il s'offrait à peu près au même moment le plaisir d'un disque de guitare jazz...
Twist SNCF (1962)
C'est là que débute la carrière personnelle de celui qui était le guitariste - excellent - et le comique de la troupe. En 1957, il a notamment composé "Dans mon île", qui aurait inspiré Carlos Antonio Jobim pour créer la bossa nova. Jobim "a dit: 'mais c'est ça, voilà ce qui faut faire: il faut ralentir la samba, faire de belles mélodies et de beaux accords'", racontait Salvador, "j'en revenais pas".
Autre agent de sa popularité, sa femme Jacqueline (Garabedian), solide imprésario avec qui il deviendra notamment le premier artiste de variétés français "autoproduit".
Sa carrière prend un tournant déterminant dans les années 1960, en grande partie grâce aux émissions de variétés de Maritie et Gilbert Carpentier, dans lequelles il interprète des chansons humoristiques qui le consacreront comme chanteur populaire : Faut rigoler, Zorro est arrivé, Juanita Banana, Le travail c'est la santé, etc. Il obtient même, en première partie de soirée, sa propre émission intitulée « Salves d'Or », qui connaîtra plusieurs éditions. En 1961, il obtient un très fort succès lors d'un passage de 12 semaines à la télévision italienne. Il décide alors de ne se consacrer qu'à la télé. Mais dès 1962, Henri et Jacqueline fondent leur propre maison d'édition musicale. Leur premier succès est "Le Lion est mort ce soir"
En 1971, les studios Walt Disney se joignent à Henri Salvador pour lancer la chanson "Les Aristochats", chanson inspirée du dessin animé sorti en 1968. Salvador, qui a enregistré ce titre seul dans un studio improvisé chez lui, obtient pour cette performance, le prix de l'Académie Charles Cros.
En 1975, il participe au conte musical Émilie Jolie, écrit par Philippe Chatel, dans lequel il incarne le conteur et interprète trois chansons, dont l'une avec Françoise Hardy et Émilie Chatel. Après la mort de son épouse Jacqueline survenue en 1976, Henri Salvador se remarie en mai 1986 avec Sabine Elysabeth Marie-Chantal. En décembre 1987, La SACEM (Société des Auteurs-Compositeurs) lui décerne le grand prix de l'humour. Un an plus tard, en octobre, le Président François Mitterrand le nomme Chevalier de la Légion d'honneur. L'année 1988, se clôt pour Henri Salvador par un nouveau show télévisé sur TF1 et dans lequel sont invités de grandes stars internationales telles Al Jarreau ou Tom Jones.
Henri Salvador - Petit Lapin
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Mais le chanteur, joueur de pétanque de haut niveau, est alors considéré comme super-ringard. En 1992, Henri Salvador revient à sa première passion, le jazz, et donne des récitals dans les clubs de jazz parisiens. C'est à New York que Henri Salvador enregistre en 1994 un nouvel album, "Monsieur Henri", qui sort sur le label Tristar de Sony Music. Entouré d'excellents musiciens américains, Salvador renoue sur ce disque avec ses racines, le blues. Les textes sont signés de noms tels que Boris Bergman, Jean-Claude Vannier, Gérard Presgurvic mais aussi des amis disparus tels Bernard Dimay ou Boris Vian. Il reprend même le célébrissime "Layla" d'Eric Clapton.
Tantôt poète tantôt humoriste au rire bien connu, Henri Salvador a toute sa vie pris le parti d'allier swing et bonne humeur. Lors de la cérémonie des Victoires de la Musique 1996, à 79 ans, il donne une nouvelle fois la preuve de son professionnalisme et de son enthousiasme en réalisant un mémorable duo avec le chanteur américain, Ray Charles.
Après quelques années de silence, de pétanque et de farniente, Henri Salvador revient au fronton de l'actualité en 2000 avec un album qui remporte un énorme succès, fort mérité. Entouré d'une équipe toute nouvelle et très jeune, il enregistre "Chambre avec vue", treize titres au charme brésilien. Grâce à son directeur artistique, Marc Domenico, Henri découvre les musiques et les textes d'auteurs tels Keren Ann, Art Mengo,Thomas Dutronc et surtout Benjamin Biolay. La collaboration entre les deux hommes s'envenime quelques temps plus tard. C'est ainsi que le 17 octobre, sort l'album qui en quelques semaines récolte un disque d'or. Le succès critique est général et tout le monde reconnaît la beauté des chansons, des textes et de l'interprétation.
Henri Salvador - C'est Pas La Joie
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Agé de 89 ans, le fringuant Monsieur Salvador décide d'arrêter la scène. C'est le sens du titre qu'il donne au nouvel album qui sort en octobre 2006. "Révérence", enregistré en partie à Rio de Janeiro, sous la houlette du grand arrangeur Jaques Morelenbaum est un disque au sonorités bossa nova. "Cherche la rose" est un duo avec le chanteur brésilien Caetano Veloso. On retrouve aussi Gilberto Gil sur "Tu sais je vais t'aimer", une reprise de "Eu sei que eu vou te amar" un morceau de Tom Jobim adapté en français par Georges Moustaki. Le crooner français rend hommage sur cet album à l'écrivain Françoise Sagan ("Mourir à Honfleur") en même temps qu'à Ray Charles avec "Alleluia ! je l'ai dans la peau", une reprise en français d'un titre du musicien américain. Entre triste nostalgie et rythm'n'blues clinquant, Henri Salvador fait avec "Révérence" le grand écart artistique, exercice qu'il connaît parfaitement.
Il fut parolier pour de nombreux artistes, notamment pour Régine, Sheila. Il a fait connaître au grand public Art Mengo et Keren Ann. Le dernier album en date remonte à fin octobre 2006 intitulé 'Révérence.
Le photographe Jean-Marie Périer a révélé qu'il était le fils d'Henri Salvador.
Henri Salvador s'est également prêté au doublage de films d'animation, en prêtant sa voix en 1990 au crabe Sébastien dans La Petite Sirène, des Studios Disney. En 2006, à l'occasion de la sortie dvd du film, il réenregistra également les dialogues de sa suite, La Petite Sirène 2 : Retour à l'océan, dialogues confiés à un autre comédien sur la version originale de 2000.
Henri Salvador mit fin à sa carrière active lors d'un dernier spectacle donné au Palais des congrès de Paris le 21 décembre 2007. Il décéda peu de temps après, le 13 février 2008.
Avec Gilberto Gil
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Extrait d'une interview donnée en mars 2003:
H.S. Michel Legrand, je n’aimais pas tellement… Il n’écoutait pas le chanteur, il donnait l’impression de vouloir vous écraser avec la puissance de ses cuivres… Cela dit, c’est un grand compositeur et un merveilleux arrangeur !
Au cours de votre longue carrière vous allez rencontré beaucoup de grands jazzmen américains, lequels vous a le plus marqué ?
H.S. Je crois bien que c’est Count Basie, c’est le swing incarné ! Mais j’en admire beaucoup d’autres : Errol Garner, Charlie Parker, Lester Young, Quincy Jones, Ray Charles, Miles Davis.
Et Coltrane ?
H.S.J’aime pas Coltrane.
Vos chanteurs de jazz préférés ?
H.S. Pour moi les deux plus grands sont Frank Sinatra et Nat King Cole. Il m’a beaucoup influencé.
Et Diana Krall ?
H.S. C’est froid, ça ne swingue pas !
Dans les années 55 vous avez introduit le rock & roll en France avec votre grand ami Boris Vian.
H.S. C’est sur les conseils de Michel Legrand qui revenait des Etats-Unis, que nous nous sommes lancés dans cette aventure musicale qui marchait très fort aux USA… En réalité je déteste le rock ! C’est de la m… ! C’est du mauvais jazz !
Votre avis sur le rap et la techno ?
H.S. Tu te les mets dans la poche et tu te barres avec !
Avez-vous une définition du jazz ?
H.S. Je ne suis pas compétent pour répondre à cette question. Mais j’aimerais dissiper un malentendu. On essaie de nos faire croire que la langue française est inadaptée aux rythmes des musiques actuelles — contrairement à la langue américaine. C’est faux ! la langue française peut swinguer ! La meilleure preuve, les "double six" des années 60, la meilleure formation vocale de jazz français. Moi, quand je chante j’essaie de jouer comme le saxophoniste Lester Young, je caresse l’oreille, j’essaye de placer les accents aux meilleurs endroits, mettre en valeur les syllabes… Bref de swinguer il y a trop de chanteurs qui hurlent aujourd’hui. Beugler n’est pas chanter !
Publié par jeanphilippe56 à 2/13/2008 04:45:00 PM 0 commentaires
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lundi 11 février 2008
Grammy Awards 2008 : Les Victoires de la Musique du monde...florilege bling bling et video
le Live de Kanye West et Daft Punk Stronger aux Grammy Awards 2008
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Beyonce et Tina Turner
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Amy Winehouse - Medley
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Album de l’année : Back To Black, d’Amy Winehouse
Chanson de l’année : Rehab d’Amy Winehouse
Révélation de l’année : Amy Winehouse
Meilleure interprétation féminine pop : Amy Winehouse
Meilleure interprétation masculine pop : Justin Timberlake
Meilleur album pop : Back To Black d’Amy Winehouse
Meilleur album rock : Icky Thump des White Stripes
Meilleure chanson rock : Radio Nowhere de Bruce Springsteen
Meilleur album Dance/Electronique :We Are The Night, The Chemical Brothers
Meilleur interprète féminie R&B : Alicia Keys
Meilleur interprète masculin R&B : Prince
Meilleur album R&B : Funk This de Chaka Khan
Meilleur album, meilleur interprète rap : Graduation de Kanye West
Meilleur album jazz : River: The Joni Letters de Herbie Hancock
Meilleur album hard-rock : The Pretender, des Foo Fighters
Publié par jeanphilippe56 à 2/11/2008 03:33:00 PM 0 commentaires
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dimanche 10 février 2008
Quelques petites nouveautés pour accompagner les beaux jours naissants et les premiers emois de 2008 a peine troublés par...non, pardon, j'arrete !
NO KIDS
Formé de Julia Chirka, Justin Kellam et Nick Krgovich de "P: ano"(Vancouver), ils viennent de toucher une bourse de l'etat canadien et ont crée le groupe "No Kids". L'album "come into my house" vient tout juste de sortir et c'est une belle reussite. Ils possedent, en effet, la rare capacité de marier avec genie une ecriture d'inspiration indie et pop. On trouve dans cet album des ballades touchantes de grace et de volupté, de bien delicates incursions dans la soul, un peu de miel r'n'b, des clins d'oeil a la musique americaine des années 50, des fanfares romantiques, et surtout une richesse de textures et d'instruments inedits. Encore une belle trouvaille du label Tomlab (http://www.tomlab.de/)
David Byrne est un grand fan des "No Kids" et a cinq de leurs chansons en streaming sur son site Internet, voyez l'esprit...
No Kids - The Beaches All Closed
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http://tomlabel.com/
ROY PACI
Roy Paci, excellent trompettiste italien de Manu Chao, sort ici avec son groupe Aretuska, basé en sicile, un 4ème album mélangeant habillement ska, reggae, samba… avec une section cuivre enthousiasmante, faisant sonner les notes sud-américaines avec énergie. Il est impliqué dans de très nombreux projets musicaux et collabore avec des artistes et des groupes aussi divers que Evan Parker, Barre Philips, Eric Mingus, Africa Unite, Matharu des Fundamental, Trilok Gurtu, Flying Luttembachers, Macaco, Subsonica, New York Ska Jazz Ensemble, Ivano Fossati, 99 Posse …
roy paci - toda joia toda beleza
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http://www.blogger.com/www.roypaci.it/
ARONAS
Le piano -qu’il soit jazz ou classique- est un vieux monsieur qu’il ne faut pas trop bousculer, et chaque nouvel artiste qui prétend créer quelque chose au clavier en apportant sa touche personnelle semble toujours un tant soit peu le maltraiter. Pourtant, tout le monde n’a pas l’envie (la témérité ?) de rentrer dans le lard des conventions : pour un Bugge Wesseltoft qui ose le mariage avec la house, un Brad Mehldau tatoué qui entrechoque Lizst et Radiohead, un Francesco Tristano qui joue comme on danse en rave, il existe de nombreux artisans du clavier plus dans la norme.
Ces quatre musiciens néo-zélandais déjantés sont à l’origine d’un jazz décomplexé, libéré de toutes convenances. Aronas est emmené par un jeune prodige de 24 ans : Aron Ottignon. Déclaré comme le nouveau « magicien du jazz » par le Sunday Telegraph, Aron Ottignon crée un véritable séisme dans l’industrie musicale. Loin de se contenter d’une seule muse, il puise l’inspiration dans des eaux musicales relativement peu explorées. Ce sont celles de la musique de percussions du Sud Pacifique dans lesquelles Aron Ottignon a grandi. La même odyssée musicale a amené le pianiste à enregistrer avec son propre trio de jazz à l’âge de 14 ans et à être reconnu comme meilleur jeune musicien de jazz d’Australie en 2003. Il ne fait aucun doute qu’Aron Ottignon est le fils prodigue du jazz australien.
Aronas - Money Intense
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http://www.myspace.com/aronas
B-52' LE GRAND RETOUR !!!
Initialement prévu le 25 février, c’est finalement le 24 mars que sortira Funplex, le septième et nouvel album studio des B-52’s. Good stuff, leur dernier album en date, était paru en 1992, il y a seize ans déjà. Les come-backs ont décidemment la cote en ce moment. Cette fois, c’est le groupe américain à qui l’on doit le célèbre titre « Love Shack » qui revient sur le devant de la scène. 16 ans après « Good stuff », les membres de B52’s s’apprêtent à sortir « Funplex. Entretemps, il s’est passé bien des choses : ils ont changé de management, de maison de disques, d’avocat, de tourneur… La crise ? « Ça remue les choses. Les dinosaures s’éteignent », tranche Kate, la chanteuse. Elle se réjouit de la fin de « la terrible domination des playlists des radios sur la musique. Maintenant, les jeunes peuvent tout explorer, tout découvrir, tout explorer en pianotant sur internet – tout ce que l’on a fait se trouve sur youtube. » La preuve....
The B-52' - Funplex
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http://www.theb52s.com/
THE CAVE SINGERS
Ils n’ont pas eu de folk dans leur biberons et leurs groupes préférés sont plutot les Pixies, the Replacements ou encore Fleetwood Mac.
Pourtant, à l’écoute du premier album de The Cave Singers, on jurerait le contraire ! Avec, en plus, pour la chanson ci-dessous, un petit quelque chose qui rappelle le grand Van Morrisson de l'epoque "Astral Week". Cependant, quand on sait que les membres du groupe ne sont autres que Pete Quirk, échappé de Hint Hint, Derek Fudesco, bassiste de Pretty Girls Make Graves et Marty Lund de Cobra High, on peut comprendre.
Sincère et fragile, le trio de Seattle joue de ses émotions pour mieux nous les faire partager : nostalgique sur « Helen », mélancolique sur « Oh Christine », le groupe sait aussi nous redonner le sourire au rythme d’un air de country sur « Dancing On Our Graves ». Guitares douces et harmonica enivrant. On ne sait pas s'ils ont vraiment commencé dans une cave mais ils meritent, en tout cas d'en sortir.
(Matador / Beggars / Naïve)
The Cave Singers - Cold Eye
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http://www.cavesinging.blogspot.com/
EVANGELICALS
EVANGELICALS - The Evening Descends
Ils s’appellent Evangelicals viennent de l’Oklahoma – et leurs hosties sont plutot au LSD. De Mercury Rev aux Earlies, ils sont ainsi des milliers de jeunes musiciens américains à la pupille dilatée, observant émerveillés une mouche tsé-tsé ronfler sur leurs santiags, se cramant les rouflaquettes sous un soleil trop coloré. On sent qu’ils ont écouté avec la même passion défoncée Grateful Dead et Brian Wilson, Sly Stone et Pink Floyd. Comme un album des FIERY FURNACES, l'écoute n'en est pas toujours aisée, c'est chargé, agité comme une bande de hippies en plein trip. Si vous cherchez de l'easy-listening, ou une musique douce pour accompagner le repas, vous risquez d'être déçus : EVANGELICALS risqueraient de redonner vie aux animaux morts présents dans votre assiette.
Ce deuxième album des Evangelicals s'inscrit dans la grande tradition des albums contemporains de pop psychédélique. Difficilement cataloguable, 'The evening descends' plaît par sa complexité et ses chansons à tiroirs multiples. Leur musique ne cède sur rien, ni sur la mélodie, ni sur la saturation, ni sur la folie, et emporte tout dans son emballement. Et la voix de Josh Jones, tour à tour suave et intense, grésillant dans les aigus ou berçant notre âme d'enfant dans le velours ("Snowflakes"), est à elle seule une vraie tuerie, comme disent les jeunes Neuilléens (Neuilly).. EVANGELICALS, c'est tout un monde, un paysage sonore outré, un imaginaire versé dans le fantastique, les références religieuses... un joli fourbi. Bien le genre de bordel, où, nous, nous nous sentons à l'aise.
evangelicals - midnight vignette
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http://www.myspace.com/evangelicals
Je ne sais pas si cela provient du fait que je suis celibataire depuis un moment ou si mon diabete en reclame mais j'avais envie de sucreries. Voici donc quelques Chamalows pas trop mievre mais quand meme.....
DANIEL LANOIS : chocolat 90% de cacao
L’artiste et producteur Daniel Lanois, connu pour ses collaborations avec, entre autres, Bob Dylan, U2, Brian Eno, Peter Gabriel et Emmylou Harris, fera paraître son prochain album exclusivement sur internet dans un premier temps, puis dans le réseau de disquaires traditionnels quelques mois plus tard, a l'instar de Radiohead et de beaucoup d'autres. L’album Here Is What Is contient aussi des commentaires de Brian Eno, son ami et collaborateur de U2. Lanois est un «solitaire», «Here Is What Is», qui comprend dix-huit pistes tirées du documentaire du même nom porte sur la carrière du musicien de 56 ans. L'album CD ainsi que le film en DVD sortiront trois mois plus tard, soit le 18 mars 2008. Tout en terminant Here Is What Is, Lanois a écrit des chansons pour le prochain album de U2 avec Eno et le groupe en France et au Maroc, les deux réalisateurs ont travaillé séparément avec U2 pendant des années et il s’agit de la première fois qu’ils collaborent ensemble avec le groupe. «C’est un peu comme pendant Achtung Baby, où tout le monde avait envie de faire quelque chose de rafraîchissant, confie Lanois en parlant du matériel conçu jusqu’à maintenant. Ils ont tout et ont tout fait. Ils ne doivent jamais surestimer leur capacité à être originaux et à inventer du nouveau matériel, des trucs jamais entendus auparavant. «Je n’arrive pas avec le parfum du mois ou ma baguette magique, ajoute-t-il. Je n’ai pas un petit nom. Mais mes yeux percent leur cœur et je les invite à venir voir d’où je viens.»
Daniel Lanois - Not Fighting Anymore
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http://redfloorrecords.com/
AMERICAN MUSIC CLUB : Liqueur
Au départ projet de Mark Eitzel, American Music Club prend forme en 1983 à San Francisco, avec Dan Pearson à la basse, Vudi à la guitare, Brad Johnson aux synthés, et Matt Norelli derrière les fûts. De leur histoire mouvementée (fréquents changements de line-up, problèmes d'alcool, ...), on retiendra surtout une discographie étoffée au fil des ans, et un goût prononcé pour le mélange des genres, du folk-rock à l'indie pop. Ils sortent leur 9eme album, "Golden Age", qui n'offrira peut-être pas la fièvre d'antan mais son lot de ballades pop absolument délicates. Du bel ouvrage !
"All my love" donne le ton, des arpèges de guitare acoustique qui glissent tout seul, une batterie juste effleurée et la voix de Mark Eitzel divine. Le décor est planté et à une ou deux exceptions près, il le restera jusqu'à la fin. Les compositions prennent un aspect apaisé reflétant l'amérique 70's où le folk et la pop étaient rois, avec comme leaders les Fleetwood Mac et les CSNY.
American Music Club - All My Love
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http://www.myspace.com/americanmusicclub
SNOOP DOGG : Sucettes a l'anis
Le roi du Rap bling bling, fait dans la parodie kitch de la scène sou/funk des années 70/80. "Sensual Seduction", nous montre le côté tendre de Snoop Dogg. Premier extrait tiré du 9e album de Calvin Broadus alias Snoop Dogg, Ego Trippin', prévu pour Mars 2008 chez DoggyStyle/Geffen. Ce titre est un hommage à la musique funk du début des années 80, faisant un clin d'oeil à Prince, Rick James, Roger & Zapp... Snoop y rappe et chante dessus, au travers de la "talk box" machine, ceci rendant hommage à Roger Troutman (disparu en 1999). Malgré des titres différents, "Sensual Seduction" et "Sexual Eruption" sont un seul et même titre, avec des paroles plus ou moins explicites. Le second a été censuré.
Cela faisait deux ans que les fans de Snoop Dogg attendaient cet album, depuis Tha Blue Carpet Treatment. Teddy Riley, Rick Rock et Pharell Williams ont notamment participé à Ego Trippin'.
Snoop ouvrira cette année une animalerie et lancera une chaîne d'épicerie qui portera le nom de Snoopermarkets.. Le rappeur prévient cependant que la consommation d'herbes de provence n'est pas dangeureuse pour la santé.. Ne vous trompez donc pas de produits dans les rayons de ses futurs magasins..
Snnop Dogg - Sensual Seduction
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http://www.myspace.com/snoopdogg
STARS : Bonbons au miel
Formé par Torquil Campbell acteur / musicien et Chris Seligman à New York, en compagnie de leur ami Evan Cranley et de la chanteuse Amy Millan, par ailleurs membres de Broken social scene, La formation américano-canadienne n’a pas eu, dans nos contrées, le succès –au moins d’estime -qu’il mérite. Paru quelques temps après les tonitruants Arcade Fire, leur musique partageant avec AF les demi-tours et cassures rythmiques au sein d’un même titre; à trop vite été catalogué: second couteau. Ils reviennent avec un album de compositions originales, sans doute un peu où on ne les attendait pas. Délaissant le rock ferme, Stars a décidé de tester sa formule sur la pop. Bien sûr, nous n’irons pas aussi loin que certains de leurs détracteurs qui osent comparer Stars aux très mièvres The Cardigans sur le simple fait que la formation de Toronto dégage, par moment, un côté un rien trop fleur bleue. Même si la critique n’est pas totalement infondée, on y verra simplement un goût exacerbé pour une pop classieuse, à la fois profondément romantique et littéraire. "In Our Bedroom After the War", le titre du 4ème - et sans aucun doute meilleur - album de Stars, est mystérieux, imposant, et multi facettes. A la fois ambiguë, intime, troublant et paisible.
Stars - My Favourite Book
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http://www.myspace.com/stars
Publié par jeanphilippe56 à 2/10/2008 01:13:00 AM 0 commentaires
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