vendredi 14 décembre 2007

miou miou: les valseurs

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Miou Miou est le nom d'un groupe tchèque qui a choisi de chanter presqu'exclusivement en francais.

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Formé en 2003, ce délicieux sextet oscille entre pop, chanson et bossa, le tout porté par la voix fort agréable et de la diction exotique de la chanteuse Karolina Dytrtova. Miou Miou a déjà sorti un mini-lp ("Six chants pour les chats", Purrr 2004), un single ("360") , et en avril dernier un premier album intitulé "La la grande finale" (Piper records) qui commence à faire frissonner la blogosphère ici et là.


Miou Miou * A l'été de la Saint-Martin '68


Miou miou - rendre temps

Elle est toute menue, toute frêle, elle a des cheveux dont la couleur est très proche de la comédienne française dont le groupe a pris le nom. Karolina Dytrtova est la chanteuse du groupe tchèque Miou Miou, et chante dans la langue de Molière. Rencontre et découverte.
C'est vrai que quand on la voit pour la première fois, elle fait un peu penser à Miou Miou, et quand on le lui dit, ça la fait rire, un peu gênée. Il paraît qu'on ne lui a jamais fait la réflexion :
« Le nom du groupe, c'est en effet d'après cette comédienne. Bon, elle n'est pas au courant du tout, ça fait deux ans qu'on se dit qu'on va lui écrire une lettre pour lui dire, mais on ne l'a encore jamais fait... Quand on cherchait un nom pour le groupe, plusieurs idées ont été suggérées. On a choisi cette variante. Un des membres du groupe était au ciné, il a vu des affiches avec marqué en grand 'miou-miou'. En plus nous avons une poétique très liée aux chats, donc miou-miou, c'est un peu comme miau miau. »

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En effet, le style de musique, la voix de Karolina, la pochette des albums et les paroles des chansons, sont douces et sucrées, tant et si bien qu'on les croirait sorties d'une pochette pleine de bonbons et de friandises. Les textes et la musique de Miou Miou, c'est comme une vieille armoire d'une maison à la campagne, où s'entasseraient de vieux jouets, une pomme desséchée, des journaux jaunis et des crayons de couleurs. Pour Karolina Dytrtova, les compositions du groupe, c'est avant tout du jeu, les textes sont ludiques, mais forcément, c'est un univers qui ne plaît pas toujours à tout le monde :
« Peut-être que pour certains, cela peut sembler trop enfantin, mais moi j'ai toujours beaucoup aimé le dadaïsme. Les textes sont créés de manière différente. La plupart du temps, les idées viennent en tchèque, et après nous traduisons le texte en français. On s'entoure toujours de quelqu'un, un natif, qui nous aide à le faire, pour que cela veuille dire quelque chose en français, on part quand même du tchèque. »

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Karolina Dytrtova se dit fan de Keren Ann et de Françoise Hardy pour citer ses inspirations françaises, ou encore Suzanne Vega, et elle est surtout un inconditionnelle du Grand Serge. Gainsbarre bien sûr. Un peu surprenant sans doute, car ses chansons à lui, si elles étaient ludiques également, jouaient évidemment sur un univers bien plus provocateur !
La jeune chanteuse reconnaît qu'ils ont choisi eux-mêmes le nom de leur musique : « pop expérimentale », histoire qu'on sache comment les désigner. S'ils n'ont pas joué en France, pour l'instant, ils aimeraient bien. En tout cas, leur musique est appréciée hors Tchéquie... notamment au Japon, où ils ont sorti une version remasterisée du dernier album La Grande Finale.

« En fait, mon français a grandi et évolué avec le groupe. Je ne me sens toujours pas très à l'aise pour parler, et ça me donne beaucoup de travail quand je dois écrire les textes en français. Et pourquoi avoir choisi le français ? Parce que c'est une langue qui nous semble très ludique. Il y a beaucoup de nuances. Ça va avec notre musique, c'est donc venu tout seul, et puis bien sûr ça nous plaît. »



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Album : Miou Miou - "La la grande finale" / (Piper records)
http://myspace.com/mioumiou
http://www.miou-miou.cz/
http://www.piperrecords.cz/

Donna Regina, melancolies d'hiver

"More", deja le dixieme album pour Donna Jannsen alias Donna Regina. Jannsen parce que monsieur du meme nom est son mari, et en fait, Donna Regina est le nom d'un duo, originaire de Cologne, découvert en France en 1999 avec leur album "A quiet week in the house" (Karaoke Kalk).

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Murmurées, chuchotées, susurrées, incarnées du bout des lèvres, les chansons de Donna Regina ne se dévoilent effectivement pas sur un claquement de doigt. Loin d’être tapageuses ou exhibitionnistes, elles ont besoin de silence et d’attention pour se faire entendre. Entre easy listening, house, bossa et délices wilsoniens, cet album est une surprise d'innocence.
Dans le passé, Donna à croisè les clubbers sur le dancefloor, grâce à d’habiles remixes signés par les Allemands Isolée ou Michael Mayer (Kompakt). Le génial et avisé Matthew Herbert, chef de file d’une techno à visage humain et nourrie de sons concrets, est, tombé sous le charmes.En 1996, il sort un maxi de Donna Regina sur son label.

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Ce couple préfère définitivement l’intimité à la surexposition, la confection pointilleuse à la production industrielle. A l’écart de toute scène formelle, ils s’amusent depuis une dizaine d’années à réaliser des ravissants et romantiques courts-métrages sonores, des vignettes magiques et mystérieuses comme des films de vacances abandonnés sur la plage. Ils en demeurent d’ailleurs les seuls acteurs puisque, autour de la voix craquante et mutine de Regina (elle a été hôtesse de l’air !), son mari manie avec délicatesse machines, clavier, guitare (parfois hawaïenne).

Depuis 1999, leur aventure désintéressée et élégante est définitivement entrée dans le domaine public (merci encore à Matthew Herbert pour son lobbying). En effet, si le groupe respecte les fondamentaux de la pop, il ne laisse pas un quelconque passéisme refroidir ses élans et rétrécir son horizon musical. La force de « A quiet week in the house » et des deux albums qui l’ont suivi, « Northern Classic » (2002) et « Late » (2003), vient de l’apparente simplicité des compositions et des arrangements et More ne deroge pas a la regle.



Donna Regina - Why



Donna Regina - Blue (Happy without you)


album : Donna Regina "More" - Editeur :LA BALEINE
Genre :TECHNO, ELECTRO



http://www.myspace.com/karaokekalk

José Gonzalez: ha, on est bien Tintin !

Comme son nom ne l’indique pas, José Gonzalez, est suédois d'origine argentine, (ne pas confondre avec "l'autre" Gonzales, agitateur electro-punk-performer-canadien et de qui on attend incessement sous peu un nouvel opus). José Gonzales a parcouru le monde suite au succès de son premier album "Veener", qui s'est écoulé à 700'000 exemplaires.


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Il est de retour avec "In Our Nature", qui déploie les mêmes qualités que son premier opus, c'est-à-dire des compositions de folk dépouillées, fausement simplistes avec une voix profonde. Toujours en Harmonie avec sa guitare afin d'en retirer avec délicatesse le maximum. José Gonzales nous entraîne dans un monde dans lequel un homme réussit avec sa guitare à faire jaillir les émotions par la seul force de sa personnalité. C’est un type qui en évoque toujours un autre, sans jamais se perdre. Tout à la fois Nick Drake et Baden Powell, Donovan et Caetano Veloso, Chet Baker et Vinicius Cantuaria, ce rêve de sono mondiale et de métissages se revendiquant de Joao Gilberto et du Cubain Silvio Rodriguez, Little Dragon ou Björn Olsson, déjoue la classification. José Gonzalez continue de se hisser parmi les grands noms du monde prolifique de la Folk.


José Gonzales est sans doute l’inconnu le plus célèbre du monde de la musique. Ca en jette, non, pour un mec qui fait du folk minimaliste. Et cela ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin avec cet album brillant qui prouve une nouvelle fois toute l’étendue de son talent. Ce guitariste acoustique, exilé à Gothenburg s'est taillé un joli succès l'année passée avec l'hypnotique "Heartbeat"(reprise du groupe suédois The Knife); une ballade solitaire diffusée sur une réclame télévisée (pub Sony Bravia).
Le charme d’ In Our Nature, c’est d’abord l’honnêteté et la sincérité musicales qui s’en dégagent. Sans aucun artifice, si ce n’est quelques légers effets sur la voix et claquements de mains, José Gonzalez confirme son goût pour la simplicité de l’association guitare/chant. La tonalité suave et magnétique de sa voix glisse sur des arpèges lumineux qui sonnent avec plénitude et légèreté. Pourtant l’ambiance organique, empreinte de solitude et de nostalgie, reste omniprésente tout au long de l’écoute de cet album et trouve son point d’orgue avec l’émouvant morceau de clôture "Cycling trivialitie".




Jose Gonzalez-heartbeats (sony bravia advert)


Son style a une touche introuvable sur d’autres productions, revisitant Kylie Minogue, Springsteen, Bronski Beat ou Joy Division. Une note un tantinet rétro mais pas trop, parfois mélancolique sans pour autant basculer dans la lourdeur. Il y a quelque chose de profond dans ce qu’il exprime mais on ne sais pas forcément quoi et c’est très bien ainsi. Sa musique vous fait réfléchir puis elle vous transforme avant de vous transporter vers son univers sans pour autant vous y faire entrer de plein pied, par pudeur sans doute. Quel talent et quelle chance de savoir qu’un tel artiste existe.
De la même manière que Verneer, enregistré à demeure à Göteborg, ce nouvel objet boisé pour le label electro londonien Peacefrog évolue avec trois fois rien : un chant, une guitare en picking, quelques percus et un orgue au détour d’une relecture contrastée de Massive Attack (Teardrop). Verneer pouvait s’entendre «vénère», comme expression de la révolte. In Our Nature , faux disque en apesanteur new age , creuse le sillon d’un retour aux racines du folk. Woodie Guthrie, un de ses plus vifs représentants, disait de sa guitare : «Cette machine tue les fascistes.» Il y a de cela dans la douceur en trompe-l’œil de José González : une révolte sous tension contre les dogmatismes.


José Gonzalez, “Teardrop”

"In our nature" dans l'ensemble c'est un peu comme cette chanson, le même sentiment de lévitation. Alors arrêtons nous un moment sur ces compositions pour respirer un grand coup, apprécier le calme et la sérénité de ce folk sans prétention, ce chant modeste sur une guitare sèche, ces quelques accords rudimentaires et dépouillé. Le suédois José Gonzáles arrive à maintenir l’attention sur la globalité de son deuxième disque, malgré les apparences candides de la première écoute, si et seulement si, vous êtes sensible à une musique frugal et sans maquillage, être un espèce de campagnard comme moi. À l’heure des quêtes infinies de nouveaux effets électro-accoustiques dernier cri, de l’ultime innovation musicale en date, la simplicité d’In Our Nature est à la fois touchante, reposante et déculpabilisante. Alors pourquoi ne pas simplement se laisser séduire par la beauté d’une mélodie ?



José Gonzalez - Storm - la blogotheque


Album : Jose Gonzales "In our Nature" - Peacefrog/Discograph 2007


http://www.jose-gonzalez.com/
http://www.blogotheque.net/concertaemporter
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Gen Bailey, realisatrice de charme (videos)

Voici quelques videos que j'apprecie particulierement. Elles sont toutes realisées par Gen Bailey et elles ont toute cette "touch" particuliere et indefinissable qui font toute leur magie...


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Gen Bailey






Peggy Sue and the Pirates - The New Song



Miou Miou - A l´été de la Saint-Martin ´68



Eva Popov - Where Does Life Go? Music Video By Gen Bailey



Simon Moore - The Army Of The Soldier Crabs



Nick Huggins - The Movie We Made



Alice Sings the Petterson Songbook - "POSH"



The Rumours - Video by Gen Bailey and Jarrah Gurrie


http://www.genbailey.com/
http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=91487454