dimanche 24 février 2008

'Casse toi, sale con !" Les français parlent aux français ou Sarkozy et ses mots doux

La vidéo fait un tabac: une scène filmée au Salon de l'agriculture samedi 23 février par LeParisien.fr montre Nicolas Sarkozy envoyant un "Casse-toi casse-toi pauvre con, va" à un visiteur qui repousse sa poignée de main d'un "Ah non touche moi pas, tu me salis".

Lorsqu'on enlève le vernis présidentiel, qui n'a pas encore pris sur Nicolas Sarkozy, on se rend compte qu'il est simplement vulgaire. Voilà donc notre président rassembleur qui parle à un Français. C'est plus fort que lui l'insulte, il a beau chasser son naturel, celui-ci revient au galop pour mieux s'imposer dans des situations comme cellles-là. Il y'a bien du poutine en lui, c'est consubstantiel à sa personne. D'ailleurs Dailymotion s'en est rendu compte, ils viennent de censurer 4 fois la même vidéo. Il semble que Dailymotion chasse aussi la vulgarité cette semaine. Cette version va l'être sans doute rapidement, si elle est censurée, des blogueurs patients la rediffusent en continu là. Vous pouvez également la voir sur le site du Parisen.

PARIS (AFP) — La visite de Nicolas Sarkozy au Salon de l'agriculture samedi matin a été marquée par un échange d'invectives entre un visiteur et le président, séquence filmée qui a été diffusée dans la soirée sur le site Le Parisien.fr.
A 12h00 dimanche, cette séquence de 45 secondes avait été visionnée près de 330.000 fois, selon le compteur du site du quotidien.
Cette vidéo montre le chef de l'Etat, très entouré, souriant prenant un bain de foule et serrant des mains quand un visiteur d'un certain âge et portant des lunettes lui lance: "Ah non, touche-moi pas."
"Casse-toi, alors", réponds M. Sarkozy.
"Tu me salis", enchaîne le badaud.
"Casse-toi alors, pauvre con", réplique le président.
Interrogé samedi soir sur l'incident, l'Elysée s'est refusé à tout commentaire.

Le 6 novembre dernier, une autre algarade avait aussi suscité la polémique: elle avait opposé le président à un marin-pêcheur du Guilvinec, dit Juju, Julien Guillamet, 21 ans qui, perché sur une terrasse de la criée de ce port breton, l'avait invectivé. Nicolas Sarkozy lui avait demandé de descendre s'expliquer. «Si je descends, je te mets un coup de boule», avait répliqué le jeune homme, sautant une barrière avant d'être arrêté par les services de sécurité.






Sarkozy s'énerve au Guilvinec
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Sarkozy au salon de l'agriculture : "Casse-toi alors pauvre con "
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Le Pecheur : En Bretagne , il pleut que sur les cons, Sarkozy : il doit pleuvoir souvent alors !!
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ESTOCADE • Sarkozy, ce grand malade

Pour le directeur adjoint d’El País, le président français “se vautre dans l’exhibitionnisme” et “rabaisse la République au niveau de Monaco”.

Une charge violente contre un Sarkozy atteint d"une“incurable hypertrophie de l’ego
Les Français ont un problème. Ils croyaient avoir un superprésident, un hyper­dirigeant capable de les sortir de la dépression et de la décadence, et voilà qu’ils ont écopé d’un président comme ils en ont déjà connu beaucoup d’autres : à savoir malade, limité, qu’il faut dorloter et protéger tout en s’organisant pour que la France tourne et que le gouvernement et les institutions fassent leur devoir. La situation n’a rien d’inédit : Pompidou et Mitterrand étaient déjà des présidents malades et diminués. Le premier est même mort avant la fin de son mandat. Quant à Chirac, il fut un obstacle paralysant pendant une bonne partie de sa présidence. La maladie dont souffre Sarkozy n’a pas la gravité du cancer de la prostate de Mitterrand, mais elle touche un organe vital s’il en est : l’ego. Celui du président est d’évidence atteint d’une hypertrophie probablement incurable.
Plus on s’approche du 9 mars, date du premier tour des élections municipales, plus la nervosité des candidats du parti présidentiel augmente et plus on redoute les interventions de Sarkozy, susceptibles de faire perdre des voix à l’UMP. Le parti du chef de l’Etat est divisé à cause de tensions qu’il a lui-même créées. Le traitement qu’il a infligé en public aux uns et aux autres, y compris à certains de ses collaborateurs les plus proches, est digne du comportement d’un monarque bilieux et capricieux avec ses laquais. Même son actuelle impopularité est extravagante : elle ne s’explique pas par un train de réformes puisque ces dernières sont encore largement inappliquées. Elle s’explique uniquement par son comportement public.

Un triomphe de sultan, seigneur en son sérail

Le trône qu’occupe Nicolas Sarkozy a été imaginé par de Gaulle pour lui permettre d’être le troisième larron d’un monde bipolaire. Le président français voulait être un fier contrepoids occidental dans l’affrontement entre Washington et Moscou. Or Sarkozy, arrière-petit-fils libéral et proaméricain de De Gaulle (après le petit-fils, Chirac, et le fils, Pompidou), s’est installé sur le trône élyséen porté par son ambition personnelle et sa conception égotique de la présidence : il a par le fait encore accru les pouvoirs de la présidence. Et, une fois parvenu à ses fins, il s’est consacré à lui-même, comme un ado narcissique obnubilé par ses sentiments et ses plaisirs. Certes, le pouvoir peut en apporter beaucoup, mais la prudence conseille de ne pas trop en faire étalage. Sarkozy le téméraire fait tout le contraire et se vautre dans l’exhibitionnisme.
C’est sur trois points précis qu’est venu se briser le personnage : l’économie, qui n’a pas enregistré la moindre amélioration depuis son arrivée ; son idéologie plus néocons, voire “théocons”, que gaulliste – en témoignent des prises de position sur la laïcité contraires à la culture de la République ; et sa vie privée, étalée dans les médias. En monarque thaumaturge qui par une simple imposition des mains devait augmenter le pouvoir d’achat, il a échoué au point de prononcer la formule maudite qui rompt les sortilèges : “Qu’est-ce que vous attendez de moi ? Que je vide des caisses qui sont déjà vides ?” En monarque philosophe, il a manifesté les plus fortes réserves vis-à-vis des traditions républicaines, en exprimant avec désinvolture son affinité intellectuelle avec le pape. Il n’a pleinement triomphé que dans le rôle de sultan, seigneur en son sérail, paré des atours qui passionnent un certain public – et manifestement aussi ses pairs. Le voilà fasciné par son propre pouvoir de séduction, son goût exquis et sa désinvolture. Mais ce triomphe-là a le don de déprimer beaucoup de Français car il rabaisse la République au niveau de la principauté de Monaco.
Lluis Bassets - El Pais

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Jean-François Kahn souvent précurseur a lancé le débat d'une façon particulièrement crue: Nicolas Sarkozy est fou. Courrier international vient de relayer un article de Lluis Bassets paru jeudi dans El pais en Espagne qui titrait : Sarkozy ce grand malade. Le Journal s'est vu refusé la publicité de sa une à la régie publicitaire de la RATP, Rue89 nous révèle que le groupe Lagardère vient de demander à ses kiosquiers de cacher la Une de Courrier international. Il n'y aura donc pas de métro, ni de bus pour Courrier international et une présence invisible en Kiosque pour cette couverture : Il n'y a pas de quoi à fouetter un chat, mais il y'a là tout de même une évolution sociétale. En effet il est de notoriété publique que Jacques Chirac était atteint de maladie bipolaire mais cela n'a jamais été utilisé par ses adversaires, ni mis sciemment sur la place publique (tout comme l'affaire de Mazarine pour son illustre prédécésseur). Cela relevait auparavant de la sphère privée, mais depuis la dérive récente du pouvoir pipolisé, ce sujet vient maintenant davantage au devant de la scène. C'est une des contreparties de la pipolisation. Cela traduit également un plus grand intérêt des Français pour les maladies psychiatriques qui ne sont plus simplifiées à leur plus petit dénominateur commun : La Folie. Et cela est en soit une bonne chose. La véritable folie dans cette affaire est la craintes de la régie publicitaire de la RATP et du groupe Lagardère face au délirium trémens potentiel du président. Cela fait beaucoup rire car là se situe la limite entre la communication qui a tant utilisée la pipolisation, et la perte de la maitrise de cet objet de communication de président pipolisé. Cet avatar pipolisé vit donc sa propre vie médiatique à l'insu du plein grés du Président. Heureusement les gardes-chiourmes indutriels veillent au grain.