jeudi 20 décembre 2007

Joanna Newsom la féerie

Dotée de talents d'harpiste accomplie, Joanna Newsom est une delicieuse Californienne de 25 ans s'illustrant dans un folk mélodique et délicat.

Joanna Newsom commence à jouer de la harpe à l'âge de huit ans et apprend les techniques celtiques, sénégalaises, vénézuéliennes et occidentales classiques. Son premier enregistrement maison, "Walnut Whales", fût distribué à ses amis mais rapidement elle est contactée par des étrangers qui se sont procurés mystérieusement une copie. Parmi eux, Will Oldham (Palace, Bonnie Prince Billy) qui l'invite en tournée. Elle ouvrira ensuite pour son ami Devendra Banhart et pour Cat Power.

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Harpiste classique de formation, la jeune Joanna Newsom a pour elle une forte personnalité, de celles qui trancheront net en deux camps ceux qui s'y reconnaîtront et ceux qui ne peuvent pas supporter ce chant haut perché, à la limite de l'insupportable parfois, je l'admets. Assez étrangement, c'est exactement à la même époque que sont apparues les soeurs Casady de CocoRosie et qui, elles, ont su rapidement sortir de l'anonymat. Quiconque a pu jeter une oreille sur "La Maison de Mon Rêve" ne sera pas dépaysé sur "The Milk Eyed Mender" ; les deux disques possèdent les mêmes qualités, mais j'ai tendance à croire que ce premier essai de Joanna Newsom est beaucoup plus gratifiant.



Joanna Newsom - Peach, Plum, Pear

Déjà auteur, compositeur et chanteuse du très bon "The Milk-Eyed Mender", la petite Joanna Newsom a enregistré son nouvelle album intitulé Ys et qui est composé de seulement 5 titres. Le contenu est aussi original que l'emballage, en effet, l'album est constitué de ces 5 titres qui ont pour durée de vie entre 7 et 17 minutes se qui s'avère un format très atypique pour un album de musique, autre que classique. On est devant un OVNI total du monde musical pop/folk, new folk,. sa voix harmonieuse et enchanteuse nous touche au plus profond. "Emily" surement le titre le plus accompli et peu-être le plus accéssible de l'album est d'une beauté imparable, restera graver à jamais dans ma mémoire, entre ses variations vocales délicieusement mélodiques et la présence presque unique d'une simple harpe, on se croirait dans un monde féérique. Ce côté hyper décalé m'a enchanté.

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Ce deuxieme album s'intitule "Ys". Pleine d’une naïveté malicieuse, la voix de Joanna Newsom nous emmène à la manière d’une Alice au Pays des Merveilles dans un univers exotique et bohême, peuplé d’un bestiaire fantastique. Les singes y conversent avec les ours, le mythe de Sisyphe fait une apparition (Only Skin ), l’emploi du violon évoque les vieux Walt Disney, quant a Ys, c'est une ville légendaire de Bretagne, qui est censée avoir été construite dans la baie de Douarnenez, puis engloutie par l'océan. Ys était la plus belle et la plus impressionnante ville du monde (on dit d'ailleurs que Lutèce fut baptisée Paris car « Par Ys » en breton signifie « pareille à Ys »), mais devint rapidement la ville du péché, sous l'influence de la princesse Dahut qui y organisait des orgies et avait l'habitude de faire tuer ses amants une fois le matin venu. Si bien que Dieu décida de punir la ville pour sa décadence et l'engloutit sous les eaux. "les versions que l'on connaît ont été christianisées, cette idée que le christianisme a obscurci les vieilles légendes. L'histoire d'Ys veut qu'encore aujourd'hui, lorsque la mer est calme au nord de Douarnenez, on peut entendre les cloches de la cathédrale …».



JOANNA NEWSOM - Colleen

La voix de Joanna est toujours aussi belle et enfantine, entre Björk et Kate Bush. Elle parle avec la grâce d'une fée, de décadence et d'apocalypse, de déluges et d'îles englouties. Un monde aquatique et étrange, entre tsunamis et contes de fées, sa musique se range du côté de l'Art plutôt que de celui de la Pop (un peu à la manière de Kate Bush, qui elle-même oscillait sans cesse entre ces deux pôles), aussi mâture que Fiona Apple, aussi candide que Björk, j'en connais quelques unes qui devraient d'ores et déjà se méfier de cette étoile montante qui, si elle gère bien sa carrière, risque de s'imposer très vite.
Voilà comment la Californienne justifie la moyenne extraordinaire de 11 minutes le titre, sur son album: «Si j'avais pris en compte ce genre de paramètres, j'aurais tout arrêté. J'ai composé Ys en fonction de mes désirs et non de ce que les gens avaient prétendument envie d'entendre. La durée de mes chansons correspond aux histoires que je veux raconter, aux textes qui y sont essentiels. De mes études de composition, j'ai gardé le goût des formes longues. Elles sont naturelles, le seul moyen de développer des idées. L'année qui a précédé ce disque a été difficile. Des choses douloureuses ont eu lieu. L'écriture a été une manière poétique de réorganiser ce chaos.».

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Une voix qui agace ou envoûte, une production assurée par Steve Albini et le mixage par Jim O'Rourke (ex-Sonic Youth). C'est Van Dyke Parks, connu pour son travail avec les Beach Boys, qui s'est occupé des arrangements.On ne peut que regretter la longueur de certaines chansons, notament "Only Skin" qui devient limite lourde sur sa fin. Un beau renouvellement en tous cas pour une artiste qui, à 24 ans à peine, promet fortement.
Ys est un album fort, pénétrant. Un album en marge aussi. Perdu entre plusieurs mondes et plusieurs époques, loin des modes mais jamais loin de la vie et de ses dépendances. A écouter donc. Au moins une fois.
Et comme si c'était super facile de pondre des titres aussi grandioses, Joanna Newsom a sorti en avril 2007 un EP de trois titres qui contient deux compositions réarrangées issues de ses deux précédentes oeuvres ainsi que la somptueuse Colleen, inédite baroque qui n'aurait vraiment pas dépareillée sur son album.



Joanna Newsom - The Book of Right On

Album : Joanna Newsom "Ys "(Drag City / Discograph)

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Magma & Christian Vander : Les Immortels

Puisqu'on est dans les souvenirs, j'aimerais envahir vos oreilles de la musique de Christian Vander, et de son groupe Magma,(en attendant un long article sur ce phenomene unique) qui, inexorablement, continue d'embraser les salles, avec un public renouvelé sans cesse, depuis pres de 40 ans.
Ces videos sont helas courtes et pas toujours d'excellente qualité, mais resument l'oeuvre du maitre.

Hamatai !!!!!!!






Magma. Mekanik Destruktiw Kommandoh (1977)
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Magma - De Futura (1977)



Magma - Otis, French TV, 1982



Magma "M.D.K" feat. Lockwood & Paganotti



Magma (Jannick Top & Klaus Blasquiz) - Mekanik Kommandoh 2006



Jade chante Magma

Liens:








http://www.zeuhl.info/

Steve Hillage & System 7: de l'Electric Gypsy a l'Octave Doctor

Une fois n'est pas coutume, je ne vais pas chroniquer un nouveau disque mais plutot vous parler d'un des plus grand guitariste et producteur de l'histoire du rock, rien que ça!
Depuis pres de 30 ans il sevit au devant et derriere les scenes et studios de tout (ou presque) ce qui se fait de plus novateur en matiere de musiques electroniques.Il s'agit du grandissime Steve Hillage .

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Steve Hillage est un musicien anglais né à Londres le 2 août 1951. Guitariste et aussi compositeur-chanteur, il fonde en 1967-68 le groupe URIEL puis Arzachel avec Dave Stewart (futur Eurythmics). Le groupe tout juste signé hésite, puis fonce dans son histoire : il va jouer masqué, prendre un faux nom, Arzachel, et des patronymes farfelus pour les musiciens. Hillage, se teint les cheveux et devient Simon Sasparella (parfait pour tester les micros), Dave Stewart se réincarne en Sam Lee-Uff (un prof de latin autrefois haï), le batteur Clive Brooks en Basil Dowling (un prof aussi mais de maths, tout aussi haï) et le bassite Mont Campbell en Njerogi Gategaka (!). L'album qui paraît en 1969 sur le minuscule label Zel se vendra à 14 exemplaires, mais à la fin des seventies, il circule en pirate, atteignant des cotes record. Consacré par certains (Nick Saloman de Bevis Frond) comme le sommet définitif du psychédélisme anglais, Arzachel est un album enregistré en une journée, comme un gag, par quatre gamins de dix-huit ans, pas à jeun, tous atteints de cette folie qui planait alors au-dessus d'une Angleterre pondeuse insatiable, des Hendrix, des Nice, des Cream, des Spooky Tooth, des Pink Floyd... Les délires sont présents, même si le son est très moyen. Mais un morceau comme " Metempsychosis " est une perle de psychédélique planant avec toute l'énergie de S.Hillage (quel crescendo !). Les sons des instruments trahissent la haute personalité de ces musiciens géniaux.
En 1971 le groupe KHAN, dont il est le leader, sortira un unique album très marqué par l'école de Canterbury. C'est en janvier 1973 que Steve Hillage, a 21 ans, après une rencontre avec Kevin Ayers, rejoint en France Daevid Allen et son groupe satyrique de rock progressif ,"Gong", au moment de leur mythique trilogie Radio Gnome Invisible (1973-74) qui raconte les tribulations cosmiques de Zero the Hero. Sous le nom de "Submarine Captain", il prend le train en marche sur "Flying Teapot". Bien qu'il soit le benjamin du groupe, il marque de son empreinte et de son jeu de guitare, plein d'effets, immédiatement reconnaissable, les deux disques suivants, "Angels Egg" (une des premières productions Virgin) et surtout "You", où il cosigne plusieurs titres. Daevid Allen ayant quitté le groupe, Steve assure encore "Shamal", puis part faire un tour chez Mike Oldfield, Il collaborera ainsi à la version filmée de l'incontournable Tubular Bells avant de se lancer dans une carrière solo.

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Gong

En 1975 Le premier album sorti sous son nom, “Fish Rising”, reprend la plupart des titres qu'il destinait à l'origine au second album de Khan. Steve s'intéresse déjà à la production, mais jugeant qu'il n'y a pas de meilleur moyen d'apprendre que de regarder ceux qui savent, il travaille avec Todd Rungren, puis Malcom Cecil (pionnier du Moog, qui avait travaillé avec Stevie Wonder, entre autres) ou Nick Mason, qui coproduit "Green" avec lui, son superbe quatrième album solo - le batteur du Pink Floyd avait déjà produit "Shamal" ainsi que quelques artistes canterburiens, Robert Wyatt notamment. Pour l'anecdote, signalons que Steve reprend sur ce disque un titre d'Oum Kalsoum.

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Peu à peu, Steve devient un spécialiste de la guitare synthé, un domaine assez peu fréquenté dans les années 70. L'amour de l'électronique, déjà, et de l'alliance des sons "naturels" et des sons synthétiques... «Avec le recul, je trouve que c'était un peu un pari perdu d'avance. Si j'utilisais une guitare synthé, c'était pour avoir des sons qu'un synthé ne pouvait pas créer : or, les possibilités de l'engin se résumaient au simple plaisir de piloter avec six cordes des sons que je pouvais jouer avec un clavier. Pas très intéressant, d'autant que le contrôle des notes était difficile». On peut reconnaître Hillage avec sa fidèle Fender Stratoscaster à moitié décapée. Son style planant mais incisif, marqué par l'utilisation de l'écho, est autant influencé par Hendrix ou Jeff Beck que par les inventifs Allemands Michael Rother (NEU!) ou Manuel Göttsching (Ash Ra Temple).

Steve Hillage- Hurdy Gurdy Man (1977)

Les diverses séances de studio n'empêchent pas Steve d'enchaîner sous son nom tournée sur tournée dans toute l'Europe. Fin 1979, fatigué des voyages, Steve décide de s'impliquer à fond dans la production. En 1982, juste avant l'avènement du MIDI, il enregistre et produit un double album solo à la pointe du progrès, "For to next/And not or". Il y utilise une toute nouvelle boîte à rythmes, la Linn Drums, et commande son Prophet 5 avec le séquenceur hardware dédié Sequential Circuits - il chante aussi, et joue de la guitare dans son style inimitable. Un très bel album, où il réussit un mélange sons synthétiques/guitare, programmation/jeu live qui est désormais sa marque de fabrique. «Je suis assez doué pour ça. Cette conception, je l'ai toujours. Un des premiers albums produits par Steve, à la fin des anées 70, est celui de Nik Turner, membre du groupe Hawkwind. Ses bonnes relations avec Richard Branson, le PDG de Virgin, le mènent directement dans le fauteuil de producteur d'un jeune groupe écossais, Simple Minds - il produira "Sons and Fascination" et une partie de "Sister Feelings Calls". «Je suis encore très fier de ces disques, de leur son. Ce n'était pas encore un groupe de stades, mais un groupe de club, plus proche dans le feeling de D.A.F. ou de Neu. À l'époque, on appelait ça "Futurism" - un peu la préfiguration de ce qui allait devenir la techno bien des années plus tard : programmations rythmiques, sons électroniques...».

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Rachid Taha & Steve Hillage (a droite)

Virgin France appelle Steve pour produire "Le chant des terres", le second album de Marc Seberg. Passé dire bonjour dans les bureaux de la maison de disques, Steve entend dans le bureau voisin une chanson qui le cloue littéralement sur place... "Qu'est-ce que c'est que ça, c'est super !". Il s'agit du premier maxi de Carte de Séjour, distribué par Virgin. Craquant sur "Saâmou", Steve rencontre le manager du groupe, puis le chanteur, un certain Rachid Taha. Deux ans plus tard, il produit le premier album de Carte de Séjour, puis leurs chemins s'éloignent.

Entretemps, Miquette Giraudy, la compagne de Steve depuis les années Gong, musicienne elle aussi, s'est lancée dans des productions plus dance. Une évolution que suit également Rachid Taha dès son premier album solo, "Barbès", mélange d'influences arabes et de sons synthétiques tout à fait contemporains. Et voilà notre chanteur qui téléphone un beau jour à Steve, lui demandant de produire son prochain disque, dans un style "dance". Hillage ne se fait pas prier, et produit "Rachid Taha", son second album solo, puis "Diwan", une collection de reprises de standards de la musique arabe, reliftés dance.
Passionné de matériel, Steve s'est évidemment jeté sur les premiers séquenceurs, puis sur les ordinateurs musicaux - défricheur absolu dès 1984 avec un système anglais appelé UMI, dont Vince Clarke fut un fervent partisan. «Je n'ai jamais pensé que la musique programmée était inhumaine en soi. La distinction machine/humains, artificiel d'un côté, naturel de l'autre, dance/rock'n'roll me semble complètement infondée. On dit que le jeu d'un musicien est plus naturel, plus "humain" : certes, l'instrumentiste utilise son cerveau et ses muscles pour produire des sons. Son style est donc fait de multiples petits décalages temporels : il est très expressif de jouer au fond du temps sur certains passages, au-devant du temps sur d'autres. Mais si tous les membres d'un groupe jouent ainsi, chacun de leur côté, avec le temps, on n'y comprend plus rien. Il faut une source, une référence... Bref, j'aime la quantisation ! Il faut bien que les choses soient jouées en place pour pouvoir y superposer quelque chose qui n'est "pas en place !».
Construire un groove programmé, et laisser d'excellents musiciens s'exprimer par-dessus. «Je me souviens qu'à mes débuts de guitariste, j'utilisais beaucoup l'écho, qui était devenu une partie prépondérante de mon jeu. Très naturellement, on en vient à jouer au tempo du délai, qui est invariable - autant dire qu'il faut être parfaitement en place, sous peine de récupérer une bouillie musicale infâme entre le son direct et ses répétitions. Pierre Moerlen, le batteur de Gong, qui sortait du Conservatoire de Strasbourg, refusait d'admettre qu'il dérivait progressivement par rapport au timing imposé par la chambre d'écho. "Je t'assure, je joue en place, je sais suivre un tempo quand même !" "Eh non, c'est ma chambre d'écho qui le dit, tu n'es pas en place !". Déjà cette querelle homme/machine, voici 25 ans...».

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System 7

1988, C'est l'époque où le projet System 7 se concrétise : annoncé par "Rainbow dome music", un album très électronique sorti au début des années 80, ce projet piloté par Miquette et Steve se propose d'établir un lien entre le psychédélique et les ambiances techno/ambient, en acceptant tous les invités intéressés, DJ, musiciens... «System 7 est quelque chose que nous avons ressenti très naturellement, dès 1987 - combien avons-nous rencontré de DJ's ou de musiciens techno qui nous disaient "Ah, Gong, c'était super, je voudrais bien travailler avec toi !". Je crois que la fusion avec l'époque psychédélique était inévitable. Les outils diffèrent, mais la pensée musicale est très proche. Voilà comment nous nous sommes retrouvés devant nos ordinateurs...
S'il est un genre qui unit très tôt électroniques et rock c'est bien l'ambient. Deux styles musicaux que l'on pourrait croire totalement antagonistes mais qui allaient se découvrir contre toutes attentes de nombreux points communs grâce au psychédélisme, au pouvoir du trip et de l'imagination. Les connaisseurs le savent, c'est Steve Hillage de Gong (entre autre) et le minimaliste planant Terry Riley qui furent les premiers à comprendre à quel point la techno et particulièrement sa face Chill Out, celle qui permettait de se reposer après s'être donné à fond sur les rythmes robotiques, offrait de possibilité et de liberté créative pour peu que l'on dispose des substances adéquates. Le sampling et ses nouvelles machines permettaient également de jouer aisément avec les sons de notre environnement pour créer les paysages sonores que les pionniers psychédéliques rêvaient de réaliser depuis toujours. A l'instar des théories new age et de la réalité virtuelle qui allaient largement fusionner au milieu des années 90, la musique électronique et les babas allaient se rencontrer à la fin des années 80.
System 7 sort un premier single en Août 90, l'album arrivant un an plus tard. Cinq autres suivront, les invitations de concerts se succèdent et Steve a toutes les peines du monde à se réserver un peu de temps sur ses projets de production. Miquette et lui élaborent cette musique à domicile, dans leur home studio. Ils passent à Logic et Logic Audio sur Macintosh à partir de 1994 - logiciel qu'ils utilisent encore aujourd'hui, avec un gros Pro Tools. Voici deux ans, ils décident d'agrandir leur studio et de l'installer hors de leur appartement. Il sert à System 7. Le prochain album de System 7 ne saurait tarder, sur le label que Steve et Miquette créent pour l'occasion.

Le même 30 ans après avec le System 7 (Steve Hillage)

Il n'y a pas que System 7 dans la vie de Steve... Ainsi, l'affaire "1, 2, 3 Soleils" démarre en mai de cette année. L'idée de réunir ces "trois ténors du raï" vient au départ des décideurs de PolyGram : «Une excellente idée, qui tombait juste au bon moment commercialement», reconnaît Steve. Le projet de départ était de créer un nouveau feeling, en combinant tous les éléments appréciés par le public dans le raï, en leur ajoutant une énergie, un punch rendus seulement possibles par les programmations et les machines - ce qui est un peu ma spécialité depuis 25 ans...» Il reçoit la visite du chef d'orchestre égyptien, de l'arrangeur Geoffrey Richard (ex-Penguin Café Orchestra), du joueur d'oud et du percussionniste. Une fois que tout est prêt, tout ce beau monde passe en salle de répétition, et à mesure que la date fatidique se rapproche (26 septembre), tous les intervenants convergent sur Paris. Steve retrouve donc Rachid Taha et fait la connaissance de Khaled et de Faudel. «Rachid n'est pas vraiment un chanteur de raï - je dirais plutôt qu'il est sans aucun doute le seul chanteur de rock arabe au monde ! C'est plus Khaled qui est la personnification même du raÏ. Faudel, lui, a grandi dans cette ambiance raï, mais c'est encore un jeune artiste, "en développement" comme on dit, qui ne tardera pas à créer son propre style».
Le reste est de l'histoire : concert sold out, Bercy archi-complet, et 500.000 albums vendus à ce jour chez Barclay ! «Une partie du succès rencontré provient de ce nouveau son, je suis très fier du résultat.». Steve était sur scène, s'occupant de faire tourner sa programmation très complexe, qu'il pouvait modifier en temps réel . Non content d'improviser ainsi la structure sur certains titres pas trop compliqués (allez faire comprendre, en temps réel et dans le feu de l'action à un orchestre égyptien de 32 musiciens qu'ils doivent rajouter un renvoi à ce qui est écrit sur leur partition !), il donnait des indications visuelles aux musiciens et au chef d'orchestre...
«C'était un événement extraordinaire, très prenant, complètement fou ! À la fin du concert, nous étions tous épuisés, amorphes, vidés. Après quelques jours de détente, il a fallu mixer les bandes, pour le disque et pour la vidéo. J'ai enchaîné sur du studio pour System 7, nous avons donné quelques concerts au Japon, j'ai remixé un groupe anglais du nom de Ozric Tentacles, et nous voilà à Paris pour une semaine !»..
Power Of 7 est, après System 7 et 777, le troisième disque du collectif. Réalisé en 1996, il offre à entendre les pionniers de la techno urbaine telle qu'elle se pratiquait à Detroit, à savoir Derrick May et Carl Craig, deux de ses stars avec Juan Atkins et Kevin Saunderson. Power Of 7 est un megamix qui mélange toutes les influences de l'ex-guitariste : la fluidité de l'ambient environnementale et planante, le beat techno, le psychédélisme et le funk. Voilà un disque important d'un des piliers du rock progressif 70's reconverti producteur visionnaire de la musique électronique.

Merci à Philippe Besombes (scénario) et Alain Etchart (décor).



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System 7


Steve Hillage : Solo albums
(1975) Fish Rising
(1976) L
(1977) Motivation Radio
(1978) Green
(1979) Live Herald
(1979) Rainbow Dome Musick
(1979) Open
(1983) For To Next / And Not Or
(1994) BBC Radio 1 Live
(2003) Light in the Sky
(2004) Live at Deeply Vale Festival 1978'

SYSTEM 7 :Studio albums
System 7 (1991)
777 (1993)
Point 3 - Fire Album (1994)
Point 3 - Water Album (1994)
Power of Seven (1996)
Golden Section (1997)
Seventh Wave (2001)
Encantado (2004)
As Mirror System

Mirror System (2006)

[edit] U.S. albums
As 777

777 (1991) U.S. version of the System 7 album
System 7.3: Fire + Water (1995) U.S. release of the two Point 3 albums

[edit] Compilations
System Express (1996)
Mysterious Traveller with Derrick May (2002)
Planet 7 (2006) iTunes-only album

[edit] Live albums
Live Transmissions (2006)


Liens/Links:

http://www.a-wave.com/system7/
http://fernould.club.fr/hillage.html
http://www.planetgong.co.uk/

The Do majeur "On My Shoulders"

Mais qui sont ces deux personnes venues de nulle part et qui remplissent les salles à chaque fois ? C'est le duo qui excite en ce moment les maisons de disques et fait monter les enchères. Etabli à Paris, The Do, comme do, ré, mi. The Do comme Dan et Olivia. Duo est composé de Dan Levy et de la franco-finlandaise Olivia B. Merilahti, The Do est clairement le groupe qui déchaîne le plus de buzz en ce moment. A leur sujet, une rumeur flatteuse se propage sur MySpace, le site qui a lancé les carrières d'Arcade Fire ou Clap Your Hands Say Yeah.
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Tout le monde en parle alors que leur album "A Mouthful" ne sortira qu’en janvier prochain. The Do, c'est le groupe, et "On My Shoulders", le titre de la chouette chanson qui accompagne la nouvelle pub pour les cahiers Oxford. « A Mouthful », il faut bien le dire, c’est l’exact opposé d’un album porté par un unique single. Album ovni, album concept mais surtout album magique et enchanteur du début à la fin avec comme fil conducteur la voix pure et somptueuse d’Olivia magnifiée par les arrangements clinquants. Oscillant entre folk et rock, leur univers musical pourrait ressembler à Blonde redhead, Nina Persson des Cardigans ou Joanna Newsom. The do c’est l’univers de Dan qui rencontre celui d’Olivia et qui existe a travers leurs différences. La recherche de sonorités nouvelles dans un cadre de chansons en anglais et en finnois.

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http://www.le-hiboo.com/

Comment en effet ne pas tomber sous le charme de ces chansons portées par la voix aigue sidérante de beauté d'Olivia et par son jeu de guitare aussi basique que direct ? Dès le premier morceau, on a très envie de danser comme Dan Levy, c'est à dire comme un techtonicoide surexité. Et oui, la musique de The Do parle aux sens, elle peut produire un effet violemment sexuel, avant d'emmener dans un voyage chimerique ou une ballade dans un univers franchement opposé. Outre le génial single "On my shoulders", The Do a dans sa besace un repertoire imparable, qu'il s'oriente vers la pop radiophonique, le rock barré ou la chanson finnoise. Du rock au folk, à la pop ou au hip-hop, influences variées, allant du classique, au rap, en passant par le pop-rock (les Beatles, Jimi Hendrix,Björk) et surtout le jazz (Monk, Coltrane, Ella Fitzgerald ...).
Ils se sont rencontrés, en 2005 alors qu’ils travaillaient ensemble sur la bande originale du film, "l’Empire des Loups"… Depuis ils n’ont pas arrêté de faire de la musique, ont composé ensemble les b.o des longs métrages "The Passenger" et "Camping", et crée The Do. C’est depuis leur page Myspace et les quelques concerts qu’ils ont fait depuis février que le buzz s’est emparé d’eux, radios, journaux, internet… Alors que leur album ne sort que le 14 janvier 2008. Attendons avant de nous prononcer et allons les rencontrer partout en France à partir du 29 janvier 2008.
Finalement il n’y a pas que le Père Noël en Finlande.
La pub Oxford qui les a fait connaître "On my Shoulders"

Album : The Do - "A Mouthful" (Cinq 7 / Discograph )
(sortie le 14 janvier 2008)
http://www.myspace.com/thedoband