vendredi 4 janvier 2008

RUBIN STEINER : LE PUNK ELECTRONIQUE

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Bon, si je vous parle de ce garçon, c'est que je suis fier d'etre originaire de la meme region que lui et que c'est assez rare qu'elle engendre des artistes de cet accabit. Mais c'est pas que du copinage, Steiner est tout ce que j'aime dans la musique. La totale ouverture musicale, des concerts d'une chaleur pas possible, des musiciens qui ont pas le melon, plein de petites bidouilles partout, de l'electronique mais du jazz et du rock aussi...Et puis c'est un peu de la famille "Ninja Tunes", mon label de reference !

Rubin Steiner, de son vrai nom Frédérick Landier, né le 30 octobre 1974, est un musicien (guitariste) et un disc jockey français touche-à-tout à tendance électronique originaire de Tours.
Féru de musiques underground depuis l’âge de 13 ans, collectionneur de musiques biscornues puis animateur radio, c’est suite à l’achat d’un ordinateur que Fred s’est transformé en Rubin Steiner. “Je n'ai jamais fait d'allemand de ma vie, mais je trouve cette langue exotique. Rubin Steiner, c’était un bon nom, alors je l’ai gardé.“ Nous sommes en 89 il enregistre des home-tapes à deux mains des Dead Kennedys, Rapeman, Cult Hero, Mule, Pixies, Nirvana, Stereolab et de Fugazi pour ses potes de lycée. C'est l'époque de l'emocore sauce Washington et du hard-core californien, des Vans pourries et des bières pour prolétaires à fortes consonances strasbourgeoises. Sa passion du hard-core et des musiques intransigeantes et inespérées l'amène tout naturellement sur les ondes de la radio libre locale (Radio Béton) avec une émission enjouée et sérieuse (Nuisances Sonores) où déjà, à l'époque, on peut y entendre l'ossature naturelle de ses goûts musicaux et de ses penchants pour l'éclectisme.
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C’est alors qu’il s’est mis à juxtaposer des univers musicaux très différents, combinant boucles jazzy et expérimentations inspirées à l’aide d’un sampleur, d’effets, de toys, de bandes et de micros. Rubin Steiner a l'oreille curieuse et développe un amour immodéré pour le jazz, le hip hop, le trip-hop, la house ou encore la drum'n'bass et le break beat. Pour autant, ce dernier a en tête des rêves d'assemblages de sons baroques, d'accouplements irrévérencieux entre Mingus, Daft Punk et les Beastie Boys, de coïts mélodiques fortuits entre Public Enemy, Sonic Youth et Coltrane. Ce sera "Lo-fi Nu jazz" ( 98), petit disque auto produit inventif et innovant qui porte en germe le savoir faire et le talent du jeune homme. Un petit coup d'essai qui sonne comme un coup de maître. S'en suit le "Dancing music Show" (près de 50 dates) dont ce live sauvage à Lusignan en compagnie de Placido en Août 1999. La suite du premier album, dans une logique toute cartésienne sera "Lo-Fi Nu Jazz Vol.2" tiré initialement en catimini sur Un Hiver Sale/Platinum et qui permet au jeune homme de se distinguer auprès de la presse nationale et extra-nationale et d'enchaîner vinyles, 45 tours, maxis et compiles à une cadence effrénée. La sortie de "Wunderbar Drei" en mars 2002 vient confirmer cette heureuse ascension, marquant également la constitution du Rubin Steiner Quartet pour les concerts. L'album est un subtil recueil de genres et de styles, ni tout à fait jazz, ni rock, ni hip-hop, ni même bossa ou rétro. Certains titres (Guitarlandia) confiés à la crème des remixeurs de Ninja Tune entérinent en 2003 le caractère international de son statut et renforcent sa légitimité hexagonale faisant ainsi mentir l'adage qui voudrait qu'on ne soit pas prophète en son pays.

Rubin Steiner - "Put your horn in your ass"

"Drum Major !" , paraît en Février 2005 est à l'image de son créateur, irrespectueux et ingénieux, permutant les genres, fauchant les chapelles sur fond d'une dualité géniale entre soucis de la composition (évidence mélodique) et rigueur de la production (complexité des arrangements). "Drum Major !" dresse à nouveau et plus que jamais de splendides accointances entre hip-hop old-school, électronique éclairée et déviante, jazz narcoleptique, exotica foutraque, bigbeat halluciné et punk rock noisy viscéral... On passe de morceaux géniaux et incontrôlables (Your life is like a Tony Conrad concert, Ten Drummers Back, Put your horn in your ass and pull off), suant l'asphalte et l'urbanité, à des leçons et délires d'easy-listening et de grooves catatoniques (Murderation, An introduction to sweet music, My own style) ou emprunts d'une fébrilité toute féminine (Que Bonita es la vida, Universe). Drum Major ! s'inscrit dans le long sillage de cette famille de créateurs désinvoltes et extravagants que sont les Beastie Boys, Esquivel, Death In Vegas, Jimi Tenor, Blackalicious ou encore Prefuse 73 et Fourtet. A moins qu'il n'en soit simplement l'habile synthèse. A album radical, (nouvelle) structure scénique radicale en la présence de la Neue Band, collectif de "talentueux branleurs" (sic la bio officielle) en formation serrée : sampleur, laptop, guitare et chant (Rubin), batterie, synthé jouet (Boogers), trombone (Oliv yeah Claveau) et Sylvestre Perrusson qui troque la contrebasse pour la basse. Une formule qui donne une tournure incandescente (l'effet punk rock), ardente (effet jazz-exotica) et puissamment dansante (contre effet hip-hop-électronique) aux nouvelles compositions. Frédérick-Rubin Steiner, avec un K comme dans Koltrane exotiKa et un S comme dans Sun Râ et MuSh, inlassable concepteur de paysages sonores, vient botter le cul de nos sens et sortir nos esprits de la torpeur et de la léthargie. Sur scène il compose en live comme certains jouent aux legos. Il enfourche du swing sur du breakbeat, ce qui ne l'empêche pas de truffer ses morceaux de rythmiques savantes, de références littéraires, artistiques ou cinématographiques. Sur scène il est accompagné de deux musiciens et d'un Vj's qui mixe en direct des images vidéos.


Rubin Steiner acoustique chez Ray Cokes (arte)

Reconnu comme l’inventeur français du bootleg avec ses inoubliables free mixtapes? 3 ans avant ces rigolos de 2 many DJ's, avec un condensé de cross-over, où George Benson, Joey Starr, George Michael, entre autres, se frottent et se chevauchent. Rubin Steiner a le sens du collage et du tempo. Mêlant tubes et titres oubliés, nouveautés et antiquités, les sélections de Steiner - qu’elles soient électro, rock ou hip-hop - voire les trois en même temps - amènent toujours irrésistiblement sur le dancefloor ! Ses sets sont toujours malins et cultivés, sans jamais être pédants. Une musique électronique iconoclaste, dans l'esprit du label anglais Ninja Tune. Véritable trouble fêtes dans le milieu souvent convenu de la scène électronique française, Rubin steiner détruit en quelques samples les normes de la French touch... pour notre plus grand plaisir. On retrouvre la même rage débonnaire que Coldcut, le même talent que celui de Mr. Scruff pour marier les samples jazz avec les sons les plus innovateurs. Mieux encore, Rubin Steiner réussit le pari de faire une musique aussi bien intelligente que récréative et dansante, c'est le trublion de la scène électro française.
Appelons-cela disco-punk, krautrock ou indie-rock. De l'electro qui sourrit..qui fait danser, c'est dynamique, parfois même joussif, ce gars là a due ingurgiter des tonnes et des tonnes de skeuds pour pouvoir pondre ça. en tout cas même si l'étiquette est electro , c'est carrément la définition de l'éclectisme tout en restant cohérent et facile d'accès....de la pure musique... Une déferlante de sons à géométrie capricieuse, de voix perverties et trafiquées, de circonvolutions rythmiques syncopées, de hip-hop et d'instants plus confinés composent le maillage abstrait et l'univers coloré de ce musicien hors normes. C'est certain, Rubin Steiner décape les dance-floors dans leurs moindres recoins...

Après deux ans de tournée, Rubin Steiner a enfin terminé l'enregistrement de son nouvel album.
Ce que l'on peut dire: aucun sample, aucun cuivre et pratiquement pas de boîte à rythme. Il n'y a pas non plus de hip-hop, de samba, de big beat, de jazz ou de musique latine. Il s'agit donc d'un retour aux sources (guitare, basse, batterie, chant et vieux synthés) au service de cette science de la danse et de l'émotion directe qui ont fait une partie de la renommée de l'artiste. Appelons-cela disco-punk, krautrock ou indie-rock; une chose est sûre, le nouvel album de Rubin Steiner est à l'image de ses mythiques concerts avec son Neue Band: puissant.


Rubin Steiner - Teaser (video a paraitre)



Albums
1998 Lo-fi nu jazz (autoprod)
2000 Lo-fi nu jazz vol.2 (platinum records)
2001 Lo-fi nu jazz vol.2 + remixes (platinum records)
2002 Wunderbar drei (platinum records)
2005 Drum Major (platinum records)
2008 Weird hits, Two covers & A love song (Sortie : Février 2008)

Remixes
2001 Inséparable mais by Arthur H, remix by Rubin Steiner
2001 Chépa by Ivan Hio, remix by Rubin Steiner
2001 Le disco chinois by Julien Ribot, remix by Rubin Steiner
2002 ? by Nestor Is Bianca, remix by Rubin Steiner
2004 ? by Bless, remix by Rubin Steiner
2004 You/You by Boogers, remix by Rubin Steiner
2005 Oscar De La Hoya by Capt'ain K.Verne, remix by Rubin Steiner
2007 7 tracks by Bikini Machine, remix by Rubin Steiner
2006 Move by Dillinger Girl & Baby Face Nelson, remix by Rubin Steiner
2002 Guitarlandia by Rubin Steiner remix by Bosco, Mr Neveux, Dj Vadim, TTC, Mr Quark (platinum records)
2001 Lo-Fi Nu Jazz n°5 by Rubin Steiner, remix by Olaf Hund
2001 Donkey Racing by Mr Neveux, remix by Rubin Steiner

Maxis / EP
1999 Easy Tune ep (UHS)
2001 Midi Jazz 7' (platinum records)
2001 New Bossa 7' (platinum records)
2001 Tango 7' (platinum records)
2003 Test Recordings vol.1 (platinum records)
2005 Your life is like a Tony Conrad Concert (platinum records)

Autres
2004 Oumupo 3 avec Luz (Ici D'ailleurs)
Divers morceaux pour les compilations "chantiers" du label Travaux Publics



http://www.rubinsteiner.com/
http://www.myspace.com/rubinsteinerLabel Platinum (www.platinumrds.com
)

A découvrir sur scène!
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2 commentaires:

Rubin Steiner a dit…

Hé bah dis-donc ! Tu ne fais pas semblant toi !!!
Merci
Amitiés
Fred (Rubin)

Ju a dit…

Bonjour,

Félicitations pour cette belle bio. Vous pourrez trouver une chronique de l'excellent nouvel album ici :

http://www.desoreillesdansbabylone.com/2008/04/rubin-steiner-weirds-hits-two-covers.html

Musicalement,

Ju