jeudi 28 février 2008

Ma playlist "World Music"de Mars a ecouter sur le site d'Arnaud, la Plebe (http://www.plebe-web.com/)

Petit tour du monde des musiques folks en cette fin (peut etre...) d'hiver pour en oublier ses frimas et se rechauffer le coeur.


Ramiro Musotto (Argentine) : Ce musicien argentin quitte sa terre natale a 18 ans. Déjà batteur, il veut approfondir l'art de la (des) percussion(s). Direction le centre du monde ,le Brésil, précisément à Salvador de Bahia.
Ramiro Musotto s'impose dès lors comme un session man recherché en la matière. Ses collaborations sont multiples comme en témoignent des artistes comme Caetano Veloso, Joao Bosco ou Fernanda Abreu...
En extrait de Civilizaçao & Barbarye, son dernier album : Gwyra mi contient un sample d'un discours du sous commandant Marcos accompagné par un chœur d'enfants indiens Gwaranies.
Photobucket


href="http://www.myspace.com/ramiromusotto">http://www.myspace.com/ramiromusotto

http://www.myspace.com/ramiromusotto


Hadouk Trio (France) : Baldamore est le nom du dernier enregistrement "live" du Hadouk Trio. On ne sait pas très bien "classer" la musique (est-ce vraiment nécessaire ?) du Hadouk trio.
Tout d'abord Hadouk Trio, c'est Didier Malherbe, Loy Ehrlich et Steve Shehan. Ces chercheurs de sons nous bonifient les oreilles, ils jouent de la kora, de la flûte, du guembri, du djembé, des cloches, de la calebasse, doudouk, clarinette ... et j'en oublie. C'est assez difficile de parler de ce groupe, je peux juste dire que leur musique est jouée avec finesse, qu'elle sent le voyage, le partage, le sable chaud (du désert). Ecouter voilà la meilleure manière de vous faire une idée !!! Sur ce live, ils ont invité la grande chanteuse et sénatrice mauritanienne Malouma.
Ils sont en tournée dans toute la France en ce début d'année 2008 : calendrier de tournée. Dans certaines régions, ils sont encore programmés dans de petites salles, cela va peut-être changer grâce à leur Victoire de la Musique en jazz.
Photobucket


http://www.myspace.com/hadouktrio



Boban Markovic Orkestar (Serbie) : Pourquoi les fanfares avancent-elles en jouant ? Pour s’éloigner du bruit !!!

Boban est le petit-fils du légendaire Pavle Marković, trompettiste favori du roi de Serbie en son temps. Connue et reconnue dans les films d'Emir Kusturica (Arizona Dream et Underground), la fanfare du serbe Boban Markovic, forte de 11 musiciens et d’un style détonnant qui mélange jazz et folklore Balkan, s'impose depuis une dizaine d'années comme l'une des meilleures fanfares d'Europe centrale. Proche des rythmes de la samba, avec toute la profondeur des cuivres rom, le résultat est une musique qui bouleverse l'âme et électrise le corps. Extrait de son dernier album "go Marko go!" voici un morceau ou l’énergie joyeuse fait place à la mélancolie.
Photobucket



http://www.myspace.com/bobanimarko


Nusrat Fateh Ali Khan (Pakistan) : avec un total de 125 albums, Nusrat fut certainement le meilleur interprète contemporain du qawwali, ce chant religieux émanant de la croyance et de l’ardeur amoureuse des soufis. Le qawwali est un genre musical particulier à l'Inde et au Pakistan. Nusrat Fateh Ali Khan a dépassé les limites du langage et de la religion et a popularisé cette musique inspirée.
Ce pakistanais mystique, completement "habité", dont les rythmes alimentent aujourd’hui jusqu’aux raves techno, n'entreprend sa carrière musicale qu'à 30 ans, après avoir reçu ce qu'il croit être l'appel d'Allah. Quels mots peut-on trouver pour évoquer ce territoire immense, religieux et surhumain où il emmène sa voix epoustouflante, une voix franche, éraillée, authentique, mais qu'un engagement spirituel halluciné et viscéral pousse à la plus incroyable virtuosité. Les concerts de Nusrat sont bouleversants, forcément visité par le ciel, la grâce et la mystique... car Nusrat ne chante pas, il s'éléve. La stupéfiante virtuosité rythmique de son phrasé, qui se jette comme à corps perdu dans des tourbillons de notes et d'attaques epileptiques, de rafales chantées, dont la complexité et la vélocité n'ont rien à envier aux soli instrumentaux les plus démontratifs. De la gravité de velour de son timbre texturé aux envolés aigues les plus extatiques, Nusrat chante la complainte, la joie et la douleur, la vie, du marmonnement tribal et monastique à la transe éfrénée, Nusrat danse avec sa voix.

Photobucket

Ryuichi Sakamoto (Japon) : Fondateur du groupe de pop électronique Yellow Magic Orchestra, ce compositeur est un des précurseurs de la world music. Il a embrassé toutes les cultures et toutes les musiques dans un syncrétisme qui l'a vu mêler jazz, rock, musique traditionnelle du Japon et d'Afrique, musique contemporaine, bossa-nova, etc.
Sakamoto a collaboré avec David Sylvian sur plusieurs singles, et participé à la plupart des albums de Sylvian. Il a également travaillé avec Fennesz, Towa Tei (du groupe Deee-Lite), Thomas Dolby, Arto Lindsay, Bill Laswell, Nam June Paik, Youssou N'Dour, Roddy Frame (de Aztec Camera), Iggy Pop, Cesária Évora et Caetano Veloso. Il est surtout connu en occident pour ses musiques de films tels Furyo, little buddha, Le Dernier Empereur. Il a collaboré avec de nombreux musiciens occidentaux, comme Amon Tobin. On lui doit également le thème d'ouverture des jeux olympiques de Barcelone en 1992 et il a joué dans le film Furyo (dont il a composé la musique) de Nagisa Ōshima (1983), avec le chanteur de rock britannique David Bowie, ainsi que dans Le Dernier Empereur.
Ryuichi Sakamoto est sans conteste le musicien japonais le plus connu au monde, mais c'est aussi une des figures marquantes de toute la musique contemporaine.

Photobucket
http://oswaldism.de/disc/sakamoto/index.php


Chiemi Eri & the Tokyo Cuban Boys (Japon) : L'engouement des japonais pour les raretés de jazz et de rétro-pop occidentales ne date pas des années 90. Et de leur côté du pacifique, ils ont bien sûr tout un lot de kitscheries folk-pop, dont Chiemi Eri est sans conteste une des égéries. Cette chanteuse des années 50, qui fut également une actrice populaire, s'adjoint ici les services d'un combo local à tonalité cubaine (percussions et cuivres). Si bien que le chant de Chiemi Eri, modulé dans un style japonais classique, et posé sur des arrangements et une instrumentation jazz lounge ou mambo crée une hybridation inouïe et, ma fois, plutôt gironde pour des oreilles curieuses. On retiendra Otemo-yan, où la belle adopte un jeu de modulations interrogatives typique du folklore musical japonais.
http://japanaddict.forumcrea.com/viewtopic.php?pid=49




Toco (Bresil/Italie) : Né à São Paulo à la fin des années soixante dix, Tomaz Di Cunto, alias "Toco", s’installe à Milan en 2000, la tête pleine des voix d'Elis Regina, Chico Buarque, Caetano Veloso... Le jeune chanteur compositeur interprète rencontre le producteur italien Stefano Tirone alias S-Tone Inc. Cet artiste phare de la scène electro tropicale du nord de l’Italie produit son premier album "Instalaçao do Samba". Il sort son deuxième opus, "Outro Lugar", en 2007. Prenez une bonne dose de samba et de bossa jazz et une mesure de guitare brésilienne, mélangez le tout à une voix délicate, saupoudrez de sons électroniques, et vous obtiendrez un album qui vous réchauffera le corps et l'esprit, à l'instar d'un bon café(zinho).
Photobucket
Plaisantes ballades, bien que très convenues, parfaite pour les après-midi d'été, où la musique berce la sieste d'après manger... Bon guitariste et respectable chanteur, Toco se pique d'ailleurs d'une reprise de Pierre Vassiliu (si si !) "Qui c'est celui-là ?", laquelle fait doucement sourire avec l'accent brasileiro du toqué et les paroles d'un désuèt très 60's de ce tube incoutournable. Toco, qui a signé la plupart des textes et compositions de cette douzaine de bossas et de sambas faites de petites frénésies irrésistibles, marquées de doux contre-temps, de sonorités légèrement électro, à l'exemple de la chanson éponyme de l'album ou de Zum zum en duo avec la délicate carioca Rosalia Da Souza. C'est dans le difficile exercice vocal de la bossa que Toco étale toutes les subtilités de sa voix, comme dans Simples ou Contradiçao, duo voluptueux avec Coralie Clément et tube potentiel. Toco nous confirme son savoir-faire et ravira les adeptes de la "samba tranquille".

Toco "outro lugar (Bonsaï Music/EMI). 2007

Zakir Hussain (Inde) : Zakir Hussain est un percussionniste hors du commun. Prodigieux de finesse et de virtuosité, d’énergie et d’invention sur les peaux de son tabla, Zakir Hussain fait sa première tournée à dix-huit ans, auprès de Ravi Shankar, remplaçant son père, (Alla Rakha, tablaïste, disparu le 7 février 2000), souffrant. Il y rencontre The Grateful Dead, alors les papes de la musique psychédélique. En 1974, il se joint au guitariste américain John McLaughlin pour former Shakti, inventant ce que l’on désignera plus tard comme étant du jazz fusion. “Nous ne pensions même pas à ce que ça pourrait devenir, se souvient Zakir Hussain. On jouait et on s’amusait vraiment. Et c’est seulement maintenant que nous nous rendons compte que nous avons été les pionniers d’un courant qui est devenu très important. Shakti a été l’un des premiers groupes dans lequel se sont unies différentes musiques du monde, ce que beaucoup de gens font aujourd’hui.”
Photobucket
Hussein a travaillé avec de nombreuses stars de la musique occidentale dont George Harrison, Van Morrison et Pharao Saunders. Il a aussi joué pour des bandes originales de films dont celle du célèbre “Apocalypse Now!”. En 1987, parait “Making Music”, son premier album solo. Installé depuis lors à San Anselmo, il ne cesse de parcourir le monde dans tous les sens, le public restant bouche bée devant les frappes hallucinantes de ce démiurge chevauchant l’espace. Sa générosité, son respect des artistes, son intelligence et son étonnant sens de la scène font partie de son génie.
http://www.momentrecords.com/


Fanfara Tirana (Albanie) : Tirés du répertoire traditionnel d'Albanie et d'autres pays de la péninsule balkanique, arrangés par Roland Shaqia, La FANFARA TIRANA nous convie à un mariage traditionnel albanais dans son dernier album, sorti il a quelques jours. Roland, qui officie aux saxophones baryton, aux claviers et au tapan (grosse caisse), est entouré d'une dizaine de musiciens au tambour et aux cuivres: saxophones alto et ténor, clarinettes, trompettes, tuba et pas moins de trois flugelhorn baryton. Il s'agit véritablement d'une "explosion de cuivres"!
Plus on avance dans le disque plus on se plait à découvrir des soli accrocheurs et imaginatifs, des trouvailles orchestrales qui stimulent l’attention et aiguisent notre goût pour les différents thèmes proposés. Le répertoire albanais se prête parfaitement à cette formule orchestrale et à ses procédés. Émotion, plaisir de la découverte : de titre en titre, l’orchestre s’amuse à nous surprendre sans jamais tomber dans une quelconque prétention.
Photobucket
http://www.piranha.de/records/


Orchestre andalou d'Israël (Israel) : Cet orchestre fut formé, il y a une dizaine d'années, à la demande de la communauté marocaine d'Israël. A l'époque l'orchestre été seulement composé de quelques musiciens qui se produisaient uniquement lors de fêtes familiales, de circoncisions et de mariages. Vu le succès de l'Orchestre la demande devant grande auprès des communautés locales.
Aujourd'hui l'Orchestre Andalou d'Israël est le seul représentant de la musique andalouse au niveau national et représente culturellement la communauté marocaine au pays.
Le répertoire andalou de l'Orchestre est essentiellement marocain et de piyoutim. Deux solistes hors-pairs seront présents ; Emil Zrihen, hazan très demandé en Israël et dans le monde et le jeune et très prometteur Lior Elmalihach.
Photobucket
L'originalité de l'orchestre est également la participation de musiciens occidentaux (surtout russes) jouant avec partition du violon, du violoncelle, de la contrebasse, de la flûte, de la clarinette et du basson et de musiciens orientaux de tradition orale qui jouent aussi du 'oud' et de la darbouka.L'Orchestre andalou d'Ashdod ajoute une saveur ethnique à la musique du sud d'Israël. La musique andalouse, qui puise ses origines dans l'Espagne musulmane des Xe et XIe siècles, arriva en Afrique du Nord après l'expulsion des Juifs d'Espagne en 1492. Sur le modèle de la musique lyrique arabe, chant et musique s'interpénètrent, musiciens et chanteurs sont exercés à la tradition orale. Cette musique, véhiculée en Israël dans les années 50-60 par les immigrants d'Afrique du Nord, fut négligée par souci délibéré d'insertion dans la culture ambiante. Elle ne connut un réveil que dans les années 70-80.
http://www.magda.co.il/


Ray Lema (Congo) : Formé à l'occidentale (séminaire, musique classique, piano), Ray Lema est un des musiciens africains les plus curieux (dans tous les sens du terme). Toujours en quête de nouveautés, de découvertes, d'inspirations, il n'a de cesse à sillonner la planète et d'enrichir son travail qui est certainement aujourd'hui une des plus belles synthèses entre musiques africaines et sons du monde entier.
Raymond Lema A'nsi Nzinga naît dans un train le 30 mars 1946 au Zaïre (aujourd'hui République Démocratique du Congo). Voulant rejoindre le village proche de Kary (aujourd'hui Lufu Toto), sa mère, qui vit à Lukala, accouche dans la gare. Mais pour un fils de chef de gare, ce n'est guère original…En 1957, à 11 ans, il entre au petit séminaire de Mikondo à Kinshasa avec la ferme intention de devenir prêtre. Mais très vite, lors des cours de musique, il dévoile un don certain pour le piano. Ses capacités à déchiffrer les partitions sont remarquables, et il n'a aucun mal à assimiler des morceaux complexes. L'enfant découvre la musique à travers une culture et une tradition occidentales fort éloignées de ses racines. Mozart, Bach, ou le chant grégorien deviennent son quotidien.
Photobucket
Faisait le mur pour découvrir la rumba, toute fraîche importée de Cuba. Et puis le funk, la soul, ce qui torpillait les nocturnes de Kinshasa. Ray Lema, en exil parisien depuis que la ville semble une capitale africaine, a mêlé l'ensemble des rythmes qui l'ont traversé. Pianiste, chanteur, arrangeur, génie des voix mises en pile, il a enregistré depuis avec des orchestres symphoniques, des opéras noirs, de menues mélodies brillantes qui ont fait de lui un chef de cœur. Ray Lema bouleverse par son intelligence musicale.
"Mon travail n’est pas si énorme. Je suis croyant mais je n’ai pas de religion. Toute ma religiosité, je la mets dans la musique. Dieu est le grand compositeur. Et quand je pense à Dieu, je pense “amour”. Ou que j’aille, dans chaque domaine musical où je me plonge, j’y vais avec un regard amoureux. Ça me fait penser à cette phrase d’un compositeur russe : “La musique est comme une montagne. Plus vous montez, plus vous avez une vision claire sur ce qui vous reste à faire.”
A l’instar de Manu Dibango, Ray Lema est devenu, au fil de ces deux dernières décennies, une figure du paysage musical français. Un monstre sacré, atypique, homme de toutes les expériences, explorateur génial de la diversité, il multiplie tout au long de sa carrière les collaborations : avec des musiciens français (Higelin, Charlélie Couture, ou Bashung). Il compose aussi pour Nougaro et pour des groupes « étrangers », bulgares, marocains, suédois, brésiliens. Navigant du jazz au funk sans négliger bien sûr les rythmes traditionnels africains, Lema, ce touche à-tout surdoué, travaille encore pour le cinéma et le théâtre. Ce musicien-là appartient à la famille des insatiables, des inclassables, qui surprennent toujours.
http://www.myspace.com/raylema


Misia (Portugal) : Depuis la disparition d'Amalia Rodriguez, Mísia est sans conteste la plus grande interprète de fado. Sa voix exceptionnelle, sa démarche exigeante, ont fait de cette artiste la référence absolue du fado contemporain. Elle en est la meilleure interprète : les nuances vocales, la gestuelle minimaliste sont au service de l'émotion et de la beauté des textes, la chanteuse s'effaçant derrière son répertoire. L’univers du fado s’est trouvé une nouvelle jeunesse sous les traits de l’audacieuse et poétique Mísia.
Photobucket
Si Misia rend honneur au Fado, c’est pour mieux revisiter ce blues du Portugal. Son dernier album Drama Box offre en supplément quelques pincées de Tangos et de Boléros…Alors du Fado bien sûr, mais émancipé des clichés du genre. Les chansons de Misia révèlent une femme déterminée mais espiègle, fidèle mais libre, sensible et téméraire. Un univers ultra féminin.
http://www.misia-online.com/official/fr/first.html


Trio Joubran (Palestine) : A la manière de MERCANE DEDE et le son des dervichs de Turquie, Samir, Wissam et Adnan JOUBRAN, font transparaître l'âme d'une Galilée meurtrie au travers de cet instrument intemporel, le OUD. Au son mélancolique, clair et puissant de l'instrument à cordes, se mèle la saveur parfumée des percussions de Yousef Hbeisch. Un album poétique et enigmatique, qui fait chavirer l'esprit dans le rêve. Invitation au voyage.
Originaire de Nazareth, en Galilée, Samir Joubran, virtuose du oud déjà consacré dans le monde arabe, accède aujourd’hui à une reconnaissance internationale. L’aventure des Joubran commence avec Samir qui a sillonné les scènes du Moyen-Orient et de l’Europe. Rejoint par Wissam, il fonde le duo Joubran, puis par Adnan en 2004, la paire devient désormais …LE PREMIER ET LE SEUL TRIO DE OUDS AU MONDE…
Photobucket
«Parce que la Palestine n'est pas un pays normal, je ne suis pas un musicien normal», estime Samir Joubran, l'aîné des trois frères. À Ramallah, on peut aussi rêver de devenir musicien. Virtuose, même. Malgré la zone trouble, malgré l'espoir bafoué, l'ouverture obstruée, le repli identitaire, la colère, la tristesse, la violence, le désespoir, l'exil pour certains. «Nous somme très proches de notre folklore, répond Samir. Au plan du langage instrumental, la musique turque nous a marqués car la Palestine a été longtemps été sous domination ottomane.» Ces racines, tient-il à préciser, n'excluent aucunement le désir d'être moderne.
La vie palestinienne, il va sans dire, a aussi modelé l'art des frères Joubran. Nous contribuons ainsi à faire évoluer la cause musicale en Palestine. Au conservatoire de Ramallah, par exemple, 60 étudiants apprennent l'oud. C'est plus qu'au Caire!» Le succès croissant, les frères Joubran ont quitté la Palestine fin 2005. Direction Paris. Sans oublier d’où ils venaient. « Grâce à notre succès, nous aurions pu signer sur des labels. Nous avons préféré créer un label indépendant afin d’aider les artistes palestiniens. Il devrait être répertorié en 2007 en Palestine. » Dans les magasins de disques parisiens, Samir a découvert qu’ils étaient souvent classés dans le bac « Israël » ! « Il est temps que la Palestine soit identifiée pour sa créativité sur la carte sonore... »
C'est du fond de l'âme que nous viennent les émotions qu'engendre l'écoute de ce disque. Le jeu des trois fréres virtuoses du trio Joubran est juste, subtil,sincère, profond . La sonorité du oud est envoûtante. La richesse musicale palestinienne s'exprime pleinement au travers de ce trio .
Le Trio Joubran - Mâjaz - Randana Harmonia Mundi - 2007
http://www.letriojoubran.com/fr/discography.html
A ecouter aussi Music of the Intifada (Palestine) (http://www.recordland.ch/World_Music_Sc.htm) Un album qui résume les aspirations palestiniennes et qui reflète également les changements sociaux radicaux qui sont provoqués par la lutte quotidienne contre l'occupation Israelienne. Le nom du groupe, «l'Intifada Al Sabaya" ou "Jeune femme du soulèvement", exprime la restriction faite aux femmes dans la vie publique. Le chant est lui-même un défi, comme le traditionnel Mowwal qui est, pour la première fois, chanté par une femme. Il existe peu d'informations sur cet enregistrement si ce n'est qu'il date de 1989 et a été enregistré a Berlin.



Bollywood (Inde, pour le fun) : Dire que la musique tient une place importante dans les productions de Bollywood est un sérieux euphémisme. Intégrées à part entière dans la conduite du récit aussi bien que dans la campagne de promotion du film (les albums des bandes-originales sortent souvent avant le long-métrage lui-même, et chaque film a son ou ses singles dont les plus chanceux deviennent des tubes nationaux). Les amateurs de kitch indien trouveront dans cette musique un florilège de bluettes plus ou moins dansantes, émaillant de leurs violons, clochettes et tablas rebondissant les films made in Bombay. Il y a amplement de quoi fondre sous la suave caresse sucrée des deux plus belles voix du genre, celles des sœurs Asha Bhonsle et Lata Mangeshkar, par exemple. C'est toujours de la World Music. Dépaysement assuré !
Photobucket


Mariana Ramos (Cap Vert): Née à Dakar, la chanteuse arrive en France à l’âge de 7 ans. Influencée aussi bien par Michel Jonasz que Youssou N’Dour, elle n’en reste pas moins la fille de Toy Ramos, guitariste du groupe phare capverdien des années 60, Voz de Cabo Verde. Après deux essais, Mornador, littéralement "le faiseur de morna", est l’album de l’identité réconciliée. Elle explore ici tous les rythmes capverdiens (morna, coladera, funana) avant d’y poser sa touche jazz, blues et même de chanson avec "Crepuscular Solidão" en duo avec Teofi lo Chantre. Elle convoque l’accordéoniste malgache Régis Gizavo le temps d’un collé-serré et son père, lui, compose trois titres. Décomplexée, Mariana Ramos chante son Cap-Vert vu d’ici.
Photobucket
http://www.mariana-ramos.com/

A ecouter aussi le dernier album de Tcheka, du Cap Vert aussi. Le Cap-Vert se cubanise depuis Cesaria Evora. Lura, Mayra Andrade, Gabriela Mendes, Mariana Ramos, Sara Tavares, Teofilo Chantre, Bau, installés au Cap-Vert, à Lisbonne ou à Paris, sont les fleurons musicaux d’une jeune nation d’à peine deux millions de personnes réparties entre le pays et sa diaspora. Guitariste et chanteur, Manuel Lopes Andrade, dit Tcheka, 34 ans, a montré sa virtuosité dès son coup d’essai 2003, Argui ! («Debout !») Tcheka en fait une musique universaliste, cadence voluptueuse parfois grave, parfois taquine, toujours sensuelle.
Tcheka Lonji (Lusafrica) 2007
http://www.myspace.com/tchekacaboverde



Toumani Diabate (Mali) : Vingt ans après son premier album solo, le maestro de la kora, la harpe-luth des griots d'Afrique de l'Ouest, caste des musiciens, chanteurs et passeurs de mémoire à laquelle il appartient, sort à nouveau un éblouissant exercice de musique en solitaire. Du groupe de nuevo flamenco Ketama, à Séville, en 1987, pour l'album Songhaï, disque incontournable des musiques du monde, à Björk, Ali Farka Touré, Dalmon Albarn, Taj Mahal ou Tiken Jah Fakoly, Diabaté a mené la kora dans de multiples univers. Après avoir enregistré son album précédent, Boulevard de l'Indépendance, avec un big band, le Symmetric Orchestra, réunissant musiciens et chanteurs de différents pays d'Afrique de l'Ouest, il se retrouve seul face à son instrument. "La kora, beaucoup savent à peu près à quoi elle ressemble aujourd'hui, mais on ignore sa dimension spirituelle". D'où son désir aujourd'hui de refaire un disque solo, à l'instar de son premier enregistrement, Kaira, en 1987. Juste le son pur et nu de la kora. Son chant sert de générique au journal télévisé, à la télévision nationale du Mali. Il est également joué dans les navettes spatiales, comme le lui a confirmé Cheik Modibo Diarra, un astrophysicien d'origine malienne travaillant à la NASA.
Photobucket
Au-delà du propos spirituel et de la générosité partageuse qui ont guidé sa démarche, Toumani Diabaté admet aussi qu'il y a du plaisir égoïste dans ce nouveau disque en solitaire."Jouer seul, c'est avoir plus de liberté pour improviser. Quand des musiciens sont avec moi, je ne peux pas aller n'importe où, sinon ils vont se perdre. Je n'ai plus la possibilité de jouer complètement d'instinct. Ce que doit permettre une musique comme la nôtre, car elle n'est pas écrite." Jouer seul, c'est aussi le moyen d'exprimer quelque chose d'intime, des sensations fondamentales qui viennent du plus profond de soi.
Toumani Diabaté The Mandé Variations (World Circuit – Harmonia Mundi). Sortie le 21 février.

http://www.toumani-diabate.com//


Julien Jacob (Benin) : À chaque album, Julien Jacob dévoile un nouveau morceau de la carte d'un pays qu'il dessine avec une poignée de complices. Si ses contours épousent parfois ceux de l'Afrique et ses reliefs rappellent ceux d'une côte celte, cette terre se nourrit surtout de la sève des rêves. La langue imaginaire qu'il emploie pour chanter et sa musique résolument libre planent au dessus des genres. Sa voix doucement grave louvoie entre des arpèges de guitares mélancoliques et des rythmes parfois légers, parfois tribaux. Des mélodies le plus souvent intimistes servies par des arrangements audacieux mais toujours élégants renforcent un sentiment d’étrangeté.
Photobucket
En 1995, c’est en Bretagne qu’il trouve sa terre d’adoption. Et là, tout s’accélère !(hihi) Il prend alors la route pour quatre années riches en expériences scéniques à travers le monde : les festivals Womad USA, Australie, Singapour, Nouvelle-Zélande, Angleterre, Espagne, Canaries, Sicile mais aussi Le Paléo festival de Nyon, les Francofolies de Montréal…Il fait aussi des premières parties prestigieuses (Suzanne Véga, Césaria Evora…). Julien Jacob vient d’enregistrer son troisième album ‘BARHAM‘. Songwriter aux mots uniques, il nous convie à visiter, de sa voix grave, douce et puissante, l’intimité de son univers. Sons roots, sobriété des arrangements, très acoustique, avec uniquement guitare, voix, percussions, cet album, confirme l’identité artistique très personnelle de Julien.
Qualifiée de folk-song, sa musique, aux accents afro, pop, orientaux reste néanmoins inclassable. Sa langue imaginaire nous conte les beautés mais aussi les maux de ce monde notamment à travers le titre ‘Barham’ dédié à ses lointains ancêtres esclaves.
Avec Barham, dans le droit fil de son prédécesseur, Cotonou, Julien Jacob poursuit une œuvre unique et éminemment attachante.
Julien Jacob Barham (Volvox Music/Sounds) 2008
http://www.julienjacob.com/

2 commentaires:

seb's Family TREE; sebdesplat@gmail.com a dit…

yep c très simple ^^

mais je ne peux te répondre en commentaire car ceux sont des codes. mon mail , pictoplasma3@hotmail.fr
je t'enverrai les codes ^^
ce soir je n'ai pas le temps de lire et écouter ton blog, mais je reviendrai, ^^

Anonyme a dit…

Parce que Jean Philippe se fait une idée de la musique que je partage. Parce qu’il a des goûts qui diffèrent parfois (et parfois souvent !) des miens. Parce que je lui fais confiance sur ses choix, que je lui ai demandé de nous faire une playlist ouverte sur le monde des sonorités traditionnelles alliées à la modernité. Sa sélection, d’un Hadouk Trio au Trio Joubran, de Zakir Hussain à Nusrat Fateh Ali khan, mais aussi de Ryuichi Sakamoto à Ray Lema, tout comme de Misia à Toumani Diabate et tant d’autres… sa sélection, donc, peut être écoutée les yeux fermés.” Arnaud, rédac chef de la plebe ( http://www.plebe-web.com/ )