mardi 27 mai 2008

2 petites nouveautés glanées sur le web : "le corps mince de françoise" et "five o'clock heroes feat agyness deyn"

LE CORPS MINCE DE FRANCOISE


La pop électro de "LE CORPS MINCE DE FRANCOISE" est fraîche, sucrée et stimulante.
Musicalement plus proche de CSS que des "artique" Monkeys, ce jeune groupe Finlandais dégage une énergie solaire et oxygénante.
On espère un EP ou un album bientôt.

http://this.bigstereo.net/2008/05/07/le-corps-mince-de-francoise/http://lcmdf.blogspot.com/



Le Corps Mince de Françoise - Cool and Bored
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Le Corps Mince de Françoise - Bitch of the Bitches

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Five O'Clock Heroes feat. Agyness Deyn

Alors que les fashionistas ne parlent que d’elle, Agyness Deyn ne compte pas se limiter au milieu de la mode. La belle anglaise que les spécialistes surnomment déjà la «nouvelle Kate Moss» souhaite se lancer dans la chanson. Mais attention, pas de ballades sirupeuses et commerciales au programme. La star des podiums se lance dans le rock, le vrai. Agyness Deyn a même enregistré son premier simple avec le combo new-yorkais Five O’Clock Heroes. Après avoir collaboré avec le groupe, Agyness Deyn a déclaré qu'elle avait monté son propre groupe baptisé Gene Jacket.
Le jeune mannequin,la jolie Agyness Deyn, s'est éloignée des podiums le temps d'enregistrer un morceau (Who) avec le groupe new-yorkais Five O'Clock Heroes. Le supermodel bat même des cils dans le clip. Je n'ai qu'une envie : la manger !!!!!


Who - Five O'Clock Heroes feat. Agyness Deyn
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http://www.thefiveoclockheroes.com/
www.myspace.com/fiveoclockheroes

Peter Gabriel: "Le modèle payant est dépassé" interview


Peter Gabriel n'est pas qu'un musicien de talent. C'est aussi un businessman à la pointe des nouvelles technologies. (Reuters)
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Peter Gabriel, "Personnalité de l'année du Midem 2008", n'est pas venu au grand marché international de l'industrie musicale les mains vides. Pionnier des musiques du monde, entrepreneur avant-gardiste passionné par la révolution Internet, l'ancien membre fondateur de Genesis défend sa nouvelle plateforme de téléchargement de musique, We7, basée sur la gratuité, en échange de la publicité.

Vous semblez plutôt stimulé par la révolution Internet, à la différence de l'ensemble des acteurs de l'industrie musicale...
Oui pour moi il s'agit d'une opportunité excitante plutôt qu'un désastre. Pour les artistes, le Net permet de toucher les masses avec très peu d'argent. Au niveau de la distribution, c'est fantastique. J'espère voire une grande révolution venir : il existe des possibilités nombreuses de changer le contenu, la nature même de la musique produite, avec beaucoup plus d'audaces et d'expérimentations, pas forcément guidées par les impératifs économiques. Car Internet offre une vitrine inédite pour les musiciens dits "marginaux" Et donc une plus grande liberté de création pour des artistes qui peuvent produire et diffuser leur musique par leurs propres moyens. J'aime cette idée que les artistes auront peut-être un peu plus de travail, mais plus de liberté aussi. Reste la question centrale, le public est-il prêt à encore acheter des disques ? Oui, les succès de Mika ou Amy Winehouse le prouvent.

Après OD2, créée en 2000 - bien avant I-Tunes -, vous avez lancé en juin dernier We7, une plateforme de téléchargement de musique gratuite financée par la publicité. Vous ne croyez pas aux sites payants?
Pour les jeunes, le modèle payant est dépassé. Ils ont grandi avec Internet et n'entendent pas débourser un centime pour de la musique. Aujourd'hui, le prix de la gratuité passe par la publicité. Et je ne suis pas un adepte fervent de la publicité, loin de là. Mais comme elle est partout, pourquoi pas sur des sites de téléchargement où elles seront moins nombreuses que sur les radios ou télés commerciales. Sur mon site, quand un internaute télécharge un titre, il verra apparaître une publicité sur son écran. Mais la "nuisance" sera temporaire puisque la pub disparaîtra au bout de quatre à six semaines après le téléchargement du titre. A l'arrivée, vous gardez la musique sans la pub. Cela me semble une solution acceptable, la seule pour garantir la gratuité à l'internaute et assurer un revenu aux artistes.

Il s'agit de publicités ciblées obtenues grâce à des données personnelles des internautes. Quid de la protection de la vie privée?
C'est un problème. Il faudrait toujours garder l'option pour l'internaute de communiquer ou non des données personnelles. Mais il ne faut pas oublier un fait important: l'ère de la sphère privée est aujourd'hui révolue. A Londres, nous avons plus de caméra dans la rue que dans n'importe quelle autre ville au monde. Si je veux chercher des informations sur une personne, il suffit de faire un tour sur les réseaux sociaux comme Myspace et surtout Facebook...

Des maisons de disques sont déjà intéressées?
Des labels indépendants surtout comme V2 et Sanctuary (tous deux rachetés par Universal). Une major serait également intéressée... Nous en sommes au début de l'aventure mais nous avons déjà 1,3 millions de connexion pour 80.000 titres disponibles, dont des morceaux de Herbie Hancock, Coolio et des artistes plus confidentiels mais passionnants.

Et les annonceurs?
Michael Moore pour son film SiCKO, le premier à nous faire confiance. Sony Ericsson aussi et quelques autres qui tentent l'aventure. Michael Moore m'a dit que ce type de publicité se révèle aussi efficace que les pubs au ciné.

A terme, les maisons de disques vont-elles devenir obsolètes?
Non. Mais elles doivent apprendre à travailler différemment. Un petit groupe de grandes maisons de disques ont dicté les règles, cette époque est révolue, la situation s'est inversée. En outre les maisons de disques regorgent de gens passionnés, et ils doivent être utilisés à bon escient, dans des structures plus flexibles où ils seront plus efficaces que dans ces grands monstres monolithiques. Mais j'en suis convaincu, les maisons de disques existeront toujours. Radiohead a fait une belle opération avec son nouvel album : laisser l'internaute fixer le prix du CD. Mais dans le même temps, ils ont mis en vente un très beau coffret avec deux CD, un livre avec des visuels et des bonus pour 40 livres. Je l'ai acheté d'ailleurs. Et aujourd'hui, leur album est aujourd'hui distribué par une maison de disque.

Vous avez pensé quoi du dernier album de Radiohead?
Je suis fan, j'adore leur détermination à briser les frontières et à continuer à explorer. Cela me rappelle les débuts du rock progressif.

Vous avez prévu de sortir votre album cette année?
Franchement, à mon âge, je m'en fous. Je le sortirais quand il sera prêt. Je vais aussi attendre de voir l'évolution de la situation avec EMI pour me décider.

EMI traverse effectivement une crise avec la fronde d'artistes comme Robbie Williams et Coldplay, le départ des Rolling Stones et le plan de rigueur de Guy Hands (patron du fonds de pension italien Terra Firma qui a racheté EMI), lequel menace de virer les artistes non rentables...
J'ai grandi dans une ferme. Mon père faisait écouter de la musique à ses vaches et je peux vous garantir que le lait produit était de bien meilleure qualité que celui du voisin qui, lui, tapait ses vaches. Si vous voulez du bon lait des artistes, il faut s'en occuper et bien les traiter, avec respect. Guy Hands a du multiplier les rencontres avec des businessman, mais peu avec des artistes. Je pense qu'il ne les comprend pas vraiment, il semble même en avoir peur. Mais le business est basé sur le travail des artistes.

La tournée de Genesis l'été dernier ne vous a pas donné envie de rempiler avec vos anciens camarades?
Je n'ai même pas eu le temps de les voir. Mais je n'ai rien contre une reformation, ce n'est pas hors de question.

- Reprise de l'interview accordée au JDD le 27 janvier 2008 par Eric MANDEL
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Le chanteur Peter Gabriel s'apprête à lancer cet automne un nouveau disque intitulé Big Blue Ball.


L'ancien chanteur du groupe Genesis aura mis 15 ans avant de compléter ce nouveau CD.
Le chanteur a débuté son travail d'enregistrement au début des années 90. Gabriel a expliqué sa démarche artistique au magazine Billboard : « L'idée était de mettre ensemble des musiciens de partout dans le monde et de voir ce qui se passerait. »
L'enregistrement de Big Blue Ball a duré 3 ans. Le chanteur poursuit : « Les rubans ont été laissés dans le désordre et il a fallu du temps pour les ranger. »
Peter Gabriel est celui qui chantera le plus sur ce nouveau disque, mais il a aussi demandé à Sinead O'Connor, Karl Wallinger de World Party, Natacha Atlas et Papa Wemba de collaborer au disque.
La date exacte de la sortie de Big Blue Ball n'est pas connue, mais il est assuré que le disque sera lancé cet automne.

Peter Gabriel - Whole Thing [new song from Big Blue Ball + video]
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“ Je ne veux pas devenir une rock star stéréotypée, qui n’a plus comme raison d’être que de flatter son ego”, expliquait Peter Gabriel au moment de quitter Genesis. Cet engagement, il l'a toujours tenu : il reste en effet un des artistes les plus personnels, les plus novateurs, les plus entreprenants de la scène rock, un des plus respectés aussi.
On a l’impression que Peter Gabriel travaille lentement. C’est sans doute parce qu’il travaille beaucoup, et dans des domaines très variés.

Peter Gabriel est une éponge. Prophète avant l’heure de la World Music avec son label Real World, producteur d’une tonne d’artistes aussi divers que Les Tambours du Burundi ou Sheila Chandra, Peter Gabriel croise les influences et les collaborateurs, mélange les genres, mixe les cultures avec une élégance et une facilité déconcertante. Peu d’artistes peuvent se vanter d’absorber un tel melting-pot culturel et musical et d’en ressortir des albums d’une telle cohérence.

Peter Brian Gabriel est né à Cobham dans le Surrey, le 13 mai 1950. L'année 1966 marque le début de la carrière musicale de Peter Gabriel. Avec des copains de classe de la Charterhouse Public School, il monte un groupe dont il devient le chanteur : The Garden Wall. Le pianiste s'appelle Tony Banks et le batteur Chris Stewart. Avec l’arrivée de Mike Rutherford et d’Anthony Phillips, The Garden Wall devient Genesis.
Au début des années 70, c'est Peter Gabriel qui assume la direction musicale du groupe, tout en lui donnant son originalité théâtrale et son identité visuelle. De "TRESPASS" en 1970 à "THE LAMB LIES DOWN ON BROADWAY", entièrement écrit par Peter en 74, Genesis est un des groupes anglais les plus populaires, qui triomphe aussi bien chez lui, en Angleterre, qu'aux Etats-Unis. Genesis s'est imposé comme l’un des grands noms du rock mondial. En mai 75, lorsque Peter Gabriel annonce qu’il s'en va, la nouvelle fait l’effet d’une bombe. Ce départ est une surprise pour tout le monde, sauf pour les autres membres du groupe. Peter leur avait fait part de sa décision longtemps auparavant : il ne supportait plus d’être l’unique point de mire et se sentait à l’étroit dans son rôle de showman. De plus, son départ a été hâté par des raisons d'ordre personnel.
Cette rupture à l’amiable est pour Peter l’occasion de se retrouver et de prouver aux autres, mais surtout à lui-même, qu’il est un vrai musicien. En février 77, il revient avec un premier album solo, intitulé simplement “PETER GABRIEL” et produit par Bob Ezrin.
Ce premier album solo reçoit un très bon accueil de la critique et reste un des grands classiques de l’année 77.

Peter Gabriel n’est pas vraiment satisfait de son premier album solo, et c’est à son ami Robert Fripp, l’ancien leader de King Crimson, qu’il confie la réalisation du suivant, intitulé également “PETER GABRIEL”, qui paraît en mai 78.
C’est un travail original, très expérimental où Robert Fripp pousse Peter dans ses derniers retranchements. Le résultat est une musique nouvelle et dérangeante que seul le public européen plébiscitera.
En 1980, sur son troisième album, Peter pousse encore plus loin l'expérimentation, notamment la technique toute nouvelle de l'échantillonnage. Encore novice en la matière, il a préféré faire mettre en forme ses idées par un maître du genre, le producteur vedette de la new-wave, Steve Lillywhite.
Avec ce troisième album qui ne porte toujours pas d’autre titre que son nom, Peter Gabriel est N°1 en Angleterre. Le 45-tours “Games without frontiers”, dont les choeurs sont assurés par Kate Bush, est N°4. C’est sur ce troisième album de Peter Gabriel que l’on trouve “Biko”, un titre dédié à la mémoire du militant noir sud-africain Stephen Biko, mort en 1977 dans des conditions controversées après un interrogatoire musclé par les services de sécurité de son pays. C’est une chanson importante, qui incitera beaucoup de musiciens à réfléchir sur la condition des prisonniers de conscience.

En septembre 1982, le quatrième album de Peter Gabriel porte un titre, “SECURITY”, mais seulement aux Etats-Unis. Peter a trouvé son équilibre. A l’image du 45-tours “Shock the monkey”, il réussit brillamment la synthèse entre instruments traditionnels - voire primitifs - et technologie de pointe. Désormais confiant dans ses possibilités musicales, il veut se lancer dans d’autres activités : il organise chez lui, à Bath, le premier festival WOMAD (World Of Music, Art & Dance) qui a pour but de promouvoir les musiques du monde entier.
Le festival Womad, que Peter Gabriel vient d'organiser, est un désastre financier qui le ruine. Pour l’aider à se renflouer, Genesis accepte de donner un concert unique le 2 octobre 82 dans sa formation légendaire : Peter, Steve Hackett, Phil Collins, Tony Banks et Michael Rutherford. Mais l'idée de départ ne vient pas de Peter.
"Non, je crois que c'était une idée du manager Tony Smith et de Genesis. Les sommes en cause dépassaient de loin ma fortune personnelle. Ils ont donc proposé, très généreusement; de me venir en aide avec ce concert. Et c'est ce qui a permis à WOMAD de continuer et ça, c'est très important."

peter gabriel - growing up (live)
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Ce show historique est suivi d’une grande tournée de Peter Gabriel aux Etats-Unis et au Canada. Elle permet de retrouver le génial showman, celui dont les innovations scéniques seront souvent copiées : il est le premier, dès 1977 et bien avant Bono, à descendre chanter parmi les spectateurs. Il est aussi l’inventeur du “stage diving”, le plongeon dans la foule, qu’il pratique chaque soir sur “I go swimming”.
Témoin de cette période folle, le double “PETER GABRIEL PLAYS LIVE” sort en juin 83 et va être suivi d’une longue pause. Peter a toujours refusé de produire des disques sur commande, de la même façon qu’il n’organise que rarement des tournées pour en assurer la promotion. Cela lui donne une indépendance que l’on ne rencontre que peu souvent dans ce métier. Mais il n’en reste pas pour autant inactif.
En 1984, Peter Gabriel écrit et interprète “Walk through the fire” pour la bande originale du film “Against all odds”. Il compose aussi “Out out”, un passage musical peu sérieux qui est associé au coup de folie des Gremlins dans le film qui porte le même titre.
Mais son premier travail important pour le cinéma, il le réalise pour “BIRDY”, le film d’Alan Parker. Ce disque instrumental qui date de 1985 marque les débuts de la collaboration, pour ce qui concerne la production, entre Peter et Daniel Lanois.
Tout en prenant le temps de participer à l’enregistrement du “Sun City” de Little Steven, Peter Gabriel s’attelle alors à la préparation d’un nouvel album. Un premier titre, “Sledgehammer”, parait en avril 86, illustré par une superbe vidéo. Il se classe N°2 en Angleterre et N°1 aux Etats-Unis.
En septembre 87, à la cérémonie des MTV Video Awards, "Sledgehammer" truste les prix. Sur les vingt trophées proposés, Peter Gabriel en empoche dix : meilleure vidéo, meilleure vidéo masculine, meilleur concept, meilleure performance, meilleurs effets spéciaux, meilleure direction artistique, meilleur montage et meilleure mise en scène pour Stephen Johnson. En plus, il obtient le prix de la vidéo la plus expérimentale et le Van Gaird Special Award.
Entre temps, en mai 86, est paru l'album "SO", le premier album de Peter Gabriel à porter véritablement un titre, le premier aussi dont la pochette ne le représente pas défiguré ou grimé.

Grâce aux succès conjugués de "Sledgehammer", "Big time" et "In your eyes", l’album “So” se classe N°1 en Angleterre et N°2 aux Etats-Unis, où Genesis est à ce moment même N°1 avec "Invisible touch" : il est difficile de ne pas faire le rapprochement.
Un autre moment fort de l’album "So" est le duo Peter Gabriel - Kate Bush sur “Don’t give up”. Ce titre a été inspiré à Peter par une émission télévisée qui traitait des effets du chômage sur la vie de famille. Il a transposé tous ces éléments lors de la grande dépression américaine, et il a utilisé les couleurs du gospel et de la country, ainsi que la voix de Kate Bush, après avoir d’abord envisagé de faire appel à Dolly Parton.
Installé à Bath, vieille cité balnéaire du sud-ouest de l’Angleterre, Peter Gabriel investit l’argent qu’il a gagné dans le studio Real World qu’il a conçu comme une banque de données de sons et d'images. C'est une sorte de coopérative dont les utilisateurs, techniciens et artistes, sont également les partenaires.
Le 11 juin 88, à Wembley, Peter participe au concert qui célèbre le 70ème anniversaire du leader noir sud-africain Nelson Mandela. Puis il prend part à la tournée mondiale organisée par Amnesty International pour le 40ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. A ses côtés : Bruce Springsteen, Tracy Chapman, Youssou N’Dour et Sting. Peter Gabriel, en français puis en anglais, nous explique pourquoi il a choisi de s’impliquer dans cette tournée baptisée “Human Rights Now” :
"Je pense que c’est très important que nous parlions ici des droits de l’homme. Parce que, s’il y a une voix universelle, je pense que la musique c’est une langue universelle. Je pense qu’on peut l’utiliser de cette manière. La musique ne peut pas changer le monde, mais elle a le pouvoir de faire passer l’information. C’est aux individus ensuite de décider s’ils veulent ou non le changer. Nous pouvons prouver aux gouvernements qu’il y a un réel pouvoir derrière la Déclaration, car les jeunes sont les politiciens et les hommes d’affaires de demain. C’est comme une graine qu’on met en terre. Il ne se passe rien jusqu’à ce qu’il pleuve. Dans ce cas, la pluie c’est la volonté des individus."

Peter Gabriel-Downside Up (live)
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Peter Gabriel apparaît ensuite sur l’album de Youssou N’Dour, “The Lion”, en juin 89. Il signe la musique et les paroles anglaises de “Shakin’ the tree”, une chanson qui soutient la lutte des femmes sénégalaises et qui, au-delà, est dédiée à toutes les femmes de la planète.
Autre aboutissement des idées mondialistes de Peter, la création, en collaboration avec l’association Womad, du label Real World. Ce label a pour ambition de promouvoir des artistes et des musiques du monde entier, qu’ils soient traditionnels, modernes ou d’avant-garde. Cet œil ouvert sur le monde dépasse, et de loin, la simple curiosité. Parallèlement, Peter Gabriel participe à de nombreuses tournées pour Amnesty International et enfantera dans la foulée une superbe b.o pour « La Dernière Tentation du Christ » réalisé par un certain Martin Scorsese. Grrammy du meilleur album new age en 1989...
"Aujourd'hui en Europe, dans la nouvelle Europe, sans doute à cause de notre passé colonial, la France, l'Angleterre, l'Espagne, le Portugal, nous avons de nombreux liens avec tous ces pays et nous accueillons d'importantes communautés d'immigrés. Bien sûr, il y a le racisme, mais ce mélange de cultures est aussi une grande richesse. Pour moi, si quelqu'un a du talent, s'il a quelque chose à dire dans quelque art que ce soit, il est essentiel qu'il ait un public, quel que soit son pays de naissance, quelle que soit la couleur de sa peau, quelle que soit sa langue."

Depuis sa création, Real World a notamment accueilli le Pakistanais Nusrat Fateh Ali Khan, les Cubains de Orchesta Reve, Afro Celt Sound System et l’Ougandais Geoffrey Oryema. Pour inaugurer le label, cinq albums paraissent simultanément le 5 juin 89 : deux sont des albums de Peter Gabriel, “PASSION SOURCES” et “PASSION”, la bande-son du film très controversé de Martin Scorcese, “La dernière tentation du Christ”. "Passion" est un album d’atmosphères, entièrement instrumental, inspiré par des musiques venant d’horizons très différents et que l’on retrouve sur “Passion sources”.
Outre sa participation à l’album collectif “One world, one voice”, il a créé “Witness”, une organisation qui fournit des caméras vidéo ou d’autres moyens d’enregistrement à ceux qui veulent dénoncer les atteintes aux Droits de l’Homme dans le monde.
Il a mis sur pied avec Brian Eno et Laurie Anderson un parc interactif, le “Real World Experience Park”, installé à Barcelone. Et il s’occupe toujours du festival Womad qui a lieu tous les ans depuis 1982. Peter Gabriel s'intéresse aussi aux grands singes, les Bonobos, qu'il est allé étudier en Géorgie.
Annoncé par le titre "Diggin' in the dirt" et co-produit par Daniel Lanois, "US" paraît le 22 septembre 92 sur le label Real World. Sur cet album attendu depuis six ans, on ne s’étonnera pas de trouver des musiciens arméniens, turcs, kénians, sénégalais, russes et égyptiens, au côté du groupe plus traditionnellement rock de Peter Gabriel, dont le noyau dur est toujours constitué de Tony Levin, David Rhodes et Manu Katché.
On le sait depuis longtemps, Peter est un passionné de nouvelles technologies, notamment en matière d’audiovisuel. En juin 93, il présente le premier clip multi-sensoriel à partir de la chanson “Kiss that frog”. Réalisé en images de synthèse, il est projeté dans une petite salle mobile de soixante places, une sorte de cocon où le spectateur est totalement immergé dans le son et l’image et où, rivé sur un siège piloté par ordinateur, il bouge, saute, vole et plonge avec la grenouille qui est l’héroïne du clip. Cette version de “Kiss that frog” est présentée lors de certains concerts du “Secret World Tour”, la grande tournée mondiale que Peter Gabriel entame en avril 93. Il y propose un show au style complètement nouveau, l'alliance réussie entre le théâtre visionnaire et le rock, un véritable feu d’artifice de surprises et d’effets spéciaux, comme cette valise magique dans laquelle le groupe disparaît à la fin du spectacle.
"J’étais très emballé à l’idée de réaliser un spectacle qui soit visuellement différent. Il s’agit là de mon plus grand show depuis 'The lamb lies down on Broadway', à l’époque lointaine de Genesis. J’ai consciemment évité de refaire ce genre de show par la suite mais quand j’ai vu U2 sur scène, ça m’en a redonné l’envie. J’ai alors pensé faire une vidéo, quelque chose de différent et pour cela, j’ai collaboré avec un merveilleux visionnaire, le metteur en scène, auteur et acteur canadien Robert Lepage. Ce que j’aimais chez lui, c’était sa façon géniale d’utiliser les effets visuels les plus simples, ce qui, j’en étais sûr, était parfait pour un spectacle rock comme le mien."

En 1995, Peter Gabriel chante "While the earth sleeps" avec Deep Forest : c'est un extrait de la bande originale du film "Strange Days". L'année 96 voit la création de Radio RealWorld, le site web officiel de Peter Gabriel et de son label.
Fin 97, il est approché pour imaginer, avec le réalisateur Mark Fisher, un spectacle qui doit être donné à Londres, sur l'espace central du Dôme du Millénaire, à l'occasion du passage à l'an 2000. Pendant deux ans, Peter se consacre à l'élaboration de ce show, puis à la composition de sa musique. Il prendra malgré tout le temps de participer, en France, à l'enregistrement de "Qui sait ?", le premier single extrait de l'album "Solidays".
La première du spectacle du Dôme du Millénaire a lieu le 1er janvier 2000 : on en retrouve l'ambiance sur un album qui parait en mai : "OVO : THE MILLENNIUM SHOW".
La version studio de ce spectacle, "OVO", sort le 12 juin 2000. Elle a été enregistrée avec la participation de nombreux chanteurs, parmi lesquels Paul Buchanan, Elizabeth Fraser, Neneh Cherry et Richie Havens.
Avec "Ovo", Peter Gabriel a parfaitement réussi à créer un environnement musical qui implique tous les styles de musique que l'on rencontre dans les Iles Britanniques. C'est avec un projet similaire qu'il revient en juin 2002, "LONG WALK HOME", la bande originale du film de Phillip Noyce, "Rabbit-proof fence".
On y raconte l'histoire vraie de trois jeunes aborigènes australiennes arrachées à leur famille pour aller travailler chez les Blancs. Elles parviendront à s'échapper et retrouveront leur chemin en suivant la barrière mise en place pour protéger les exploitations agricoles des lapins.
"Long walk home" propose quinze titres aux ambiances souvent atmosphériques, où l'on remarque les participations de Nusrat Fateh Ali Khan, les Blind Boys of Alabama et Peter Green.
« US » (1992) et « UP » (2003) n’obtenant pas le succès escompté malgré la méticulosité apporté à chaque note, notre ami traîne les savates pour revenir en studio. Aujourd’hui, c’est pourtant un artiste serein au profil de moine bouddhiste relax qui s’avance sur scène, au fil de spectacles toujours aussi féeriques et pétris d’imaginaire. Celui qui fût le Rael paumé des bas-fonds new-yorkais est devenu l’un des artistes les plus respectés de la scène musicale. L’une des plus grande voix du rock avec Spingsteen et Plant, unique, identifiable. Indélébile. S’il n’a pas accumulé les disques de platine comme son ancien compagnon de route P. Collins, il aura su conserver son goût pour la saine curiosité, ce besoin de découvrir l’autre, cette main tendue abolissant toute notion de différence.

Après son interprétation sensible de « Imagine » lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Turin, il sera désigné « Homme de la paix 2006 » par le sommet des lauréats du prix Nobel.
En juin 2007, il décide de faire une mini tournée nommée Warm up summer tour de 22 dates à travers l'Europe. À l'occasion des 80 ans de Nelson Mandela, il participe à l'élaboration d'un groupe de discussion pour la paix dans le monde. Parmi ses membres, on retrouve l'ancien président des États-Unis Jimmy Carter ainsi que Sir Richard Branson, Desmond Tutu, etc. Il participe avec David Rhodes et Richard Evans à la bande originale du film Sea monsters du National Geographic. Il reçoit un BMI Icon le 16 octobre 2007 et le 28 janvier 2008 est honoré d'un MIDEM, prix décerné par l'industrie du disque. Il a travaillé avec Thomas Newman sur la bande son du dernier film d'animation Pixar (WALL•E) prévu pour juin 2008. On peut estimer aujourd'hui qu'il à vendu 35 millions d'albums (carrière solo).ééé[réf. nécessaire]


Big Blue Ball sera le prochain album de Peter Gabriel, un projet de longue date lancé en... 1990 ! L'album est né d'une volonté de réunir des musiciens d'horizons différents et de "voir ce qui se passerait".
Le problème, c'est que les enregistrements ont été laissés en suspens et qu'il a fallu l'aide de Stephen Hague, producteur entre autres de Pet Shop Boys et de New Order, pour remettre l'ensemble en forme. Quinze ans après c'est donc chose faite. Peter Gabriel a reçu l'aide vocale de Sinead O'Connor, Karl Wallinger de World Party, Natacha Atlas et Papa Wemba.
L'album paraîtra cet automne. Peter Gabriel précise que l'album ne sera pas suivi d'une tournée vu le nombre de collaborations mais qu'il pourrait faire l'objet d'une suite si le succès est au rendez-vous.

Voici la listes des chansons:

1. Whole Thing (Original Mix)
featuring Francis Bebey, Alex Faku, Tim Finn, Peter Gabriel, Karl Walllinger, Andy White
2. Habibe
featuring Natacha Atlas, Hossam Ramzy, Neil Sparkes
3. Shadow
featuring Juan Cañizares, Papa Wemba
4. altus silva
featuring Joseph Arthur, Ronan Browne, Deep Forest, James McNally, Iarla Ó Lionáird, Vernon Reid
5. Exit Through You
featuring Joseph Arthur, Peter Gabriel, Karl Wallinger
6. Everything Comes From You
featuring Richard Evans, Joji Hirota, Sevara Nazarkhan, Sinead O’Connor, Guo Yue
7. Burn You Up, Burn You Down
featuring Billy Cobham, Peter Gabriel, The Holmes Brothers, Wendy Melvoin, Arona N’diaye, Jah Wobble
8. Forest
featuring Levon Minassian, Arona N’Diaye, Vernon Reid, Hukwe Zawose
9. Rivers
featuring Vernon Reid, Marta Sebestyen, Karl Wallinger
10. Jijy
featuring Arona N’Diaye, Rossy, Jah Wobble
11. Big Blue Ball
featuring Peter Gabriel, Manu Katché, Karl Wallinger


Actu Peter Gabriel :
Peter Gabriel a présenté cette année, au Midem de Cannes, où il a été affecté du titre d’”homme de l’année”, son nouveau projet, le Hub. “C’est une sorte de YouTube humanitaire où tout le monde peut insérer ses vidéos non-professionnelles réalisées dans des zones “chaudes” de la planète” a-t-il annoncé au cours du congrès.
PETER GABRIEL va lancer un nouveau site sur Internet qui permettra aux fans de musique de télécharger pour moins cher.

Le chanteur – qui a fondé le site de téléchargement We7 – va s’associer avec Bowers And Wilkins pour offrir un site de téléchargement des albums à un prix défiant toute concurrence : le Music Club.

Le Music Club permettra aux artistes d’enregistrer des albums live exclusives aux studios Real World de Peter Gabriel à Bath en Angleterre. Ces albums seront alors disponibles en téléchargement pendant un mois.

Peter Gabriel confie "Cette collaboration avec B And W est unique et ça va permettre de se tenir au courant des projets intéressants à venir. Pour les artistes, Music Club est une propositions de rêve, parce qu’ils peuvent passer du temps en studio, et ont accès à des bonnes conditions d’enregistrement, et peuvent travailler sans être engagés dans quoi que ce soit ou avec qui que ce soit, à l’exception du mois de contrat avec B And W.»




http://www.pg-fr.com/
http://realworldremixed.com/index.php
http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=121343820

lundi 19 mai 2008

nouvelle pub IPOD musique de Ting Tings " shut up and let me go”… - video


L'un des groupes de dance-rock anglais les plus prometteur de l'année, The Ting Tings, a été choisi pour illustrer la nouvelle pub ipod :Vous avez surement déjà du vous déhancher "That not my name" qui conte les petit tracas quotidiens d'une jeune fille. Trouvé au coin d'une page d'un magazine The Ting tings est la preuve qu'il faut toujours lire ce qui est écrit en petit au risque de passer à coté de petit groupe qui égaie votre quotidien avec leurs refrain onomatopéiques et leur chorégraphie digne d'un spectacle de Kamel Ouali dans "Great Dj". Ce duo semble s'imposer dans la nouvelle vague electro anglaise avec des réferences rétro et un son tout à fait moderne.



The Ting Tings, “shut up and let me go”… pour Apple
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Tout le monde sait que la pub est toujours à la pointe des tendances. Je n'ai encore eu que trop l'occasion de m'en rendre compte. J'avais commencé un embryon d'article sur le nouveau Ting Tings, Shut Up And Let Me Go, titre assez génial dès la première écoute, ce qui annonce vraisemblablement un tube incontournable.

Or, que vois-je, à l'instant, au beau milieu d'une page de pub ? La nouvelle pub iPod (et vous savez bien qu'iPod a toujours de très bons titres pour vrendre son matos, tout le monde se souvient sûrement encore de Feist, les Fratellis, Gorillaz, ou encore les Black Eyed Peas sur leurs spots multicolores). La nouvelle pub iPod, c'est donc bien entendu les Ting Tings. Et ça va très certainement BIEN aider le groupe à se lancer, en France notamment mais aussi en Europe, puisque leur premier album n'est pas encore sorti...

Bref, après Great DJ et That's Not My Name, voici le nouveau Ting Tings, Shut Up And Let Me Go, que vous risquez de beaucoup entendre dans les semaines à venir.


The Ting Tings est un groupe de musique pop britannique, composé de Jules de Martino et Katie White. Ils s’apprêtent à sortir leur premier album, “We Started Nothing”, le 19 mai prochain. Voici le clip du single “That’s Not My Name”, qui ressort en mai également :






album : the ting tings - "We Started Nothing" - Label : Columbia Records

http://www.myspace.com/thetingtings
http://www.thetingtings.com/

vendredi 16 mai 2008

Ariane Moffatt, la nouvelle scène québécoise qui nous saoule pas


Ariane Moffatt serait-elle la revanche du Quebec sur tout ce que l’on a pu dire en négatif de nos cousins preferés ? Cette jeune Canadienne, au lieu de ghettoïser sa pensée dans une voix de brailleuse, nous prend au dépourvu et enferme au fond de la gorge nos idées reçues qu’au Québec tout pue du bec. Heureuse et transformée, Ariane Moffatt joue d'audace sur "Tous les sens", son troisième album. Maintenant qu'elle a fait ses preuves, la musicienne s'amuse, sourire en coin.
Propulsée à l’avant-plan de la scène musicale québécoise avec "Aquanaute", en 2002, la jeune auteure-compositrice, originaire de Saint-Romuald, a ensuite connu un passage à vide avec "Le cœur dans la tête". Avec "Tous les sens", Ariane Moffatt ne fait pas que confirmer son énorme talent de musicienne et d'interprète, elle balaie également les doutes qui subsistaient quant à son talent d'auteure. Sa plume s'est en effet beaucoup raffinée, car c’est une Ariane Moffatt totalement inspirée et libre qu’on retrouve sur Tous les sens. Une Ariane joyeuse, touchante et parfois coquine.
Évitant l'écueil des métaphores vaseuses et les formules maladroites que certains essaient de faire passer pour de la poésie, elle a construit ses chansons sur des textes justes et évocateurs. Une fondation solide pour des musiques imaginatives où elle orchestre un dialogue foisonnant entre ses goûts pour le jazz (un peu), les arrangements fins (violons, cuivres) et la musique qui tape ou qui grésille. La chanteuse qui vient d'avoir 29 ans voulait faire ressortir quelque chose de plus joyeux, après avoir montré un côté plus sombre de sa personne.
L'aspect le plus frappant de son album Tous les sens, c'est l'impression de légèreté qui s'en dégage. Mélodies, chants, refrains, structures, orchestrations, tout y est d'une limpidité exemplaire. Or, c'est un album foisonnant où un piano parfois jazzy côtoie des choeurs joueurs, où une espèce de reggae électro peut être coloré par des cuivres capables d'autodérision et où le romantisme le plus pur (Éternel instant présent) est le prélude à une déclaration d'amour beaucoup plus physique: «Je vais te toucher du bas vers le haut / Te faire chavirer, grimper aux rideaux (...) Faire casser les vagues dans ton dos / Faire avec toi le plus beau des duos» (Tous les sens).

Son titre l’indique, "Tous les sens" est un disque infiniment sensuel. Naviguant entre musique roots et techno, Ariane Moffatt y chante le goût, celui du nouveau, du bon temps, du risque; la vue, celle du beau comme de ce qui défigure le monde; le toucher, comme dans toucher amoureux, toucher au point sensible, toucher droit au cœur… Au final, ce sont bien sûr nos oreilles et notre esprit qui sont grisés. Moffatt est diffuse avec "La Fille de l’iceberg", Piaf dans la verve pour "Briser un coeur" et son piano ragtime, baveuse pour "L’Équilibre", presque rageuse pour "Tous les sens", et sereine comme ça ne se peut pas avec "Éternel instant présent" et "Persédies". Comment résister à la tonique et mégalomane "Je veux tout", ce premier extrait qui fait actuellement un malheur en radio, ou encore à la bédéesque "Réverbère", envolée entre manga et réalité sur fond de batterie sixties. Plus loin, "Jeudi, 17 mai", formée de titres d’articles authentiques pigés dans les journaux d’un authentique 17 mai, nous laisse, comme les manchettes du jour, entre le frivole et le douloureux: «Je n’invente rien / c’est la presse qui parle / ce 17 mai au matin / y a que des rimes pauvres dans mon journal».

Ariane a écrit et composé la majeure partie des 12 titres de l’album, mais "Tous les sens" porte aussi les fruits d’une étroite collaboration entre elle et Franck Deweare, cet auteur-compositeur français vivant depuis quelques années à Montréal. De cette rencontre sont nées la très métaphorique "Fille de l’iceberg", chanson d’ouverture, ainsi que "Tes invectives" et "L’Équilibre". Notons aussi la collaboration à deux musiques de Jean-Phi Goncalves, lui dont l’album tout entier porte la signature puisqu’il en signe l’impeccable réalisation. Ariane, qui a signé un contrat avec Virgin France, a même refusé les réalisateurs cinq étoiles et prétendument «crédibles» qu'on lui proposait et auraient rendu la mise en marché plus facile. «Mais j'avais envie d'être chez moi, entourée de gens que j'aime, et de coréaliser avec Jean-Phi, même s'il n'avait pas d'expérience comme réalisateur.» Une fois de plus bien entourée, Ariane Moffatt a pu compter sur des musiciens talentueux, tels ses amis et membres de la formation Plasters (Jean-Phi bien sûr, mais aussi Alex McMahon aux claviers et arrangements et François Plante, bassiste de haut vol) ainsi que son plus loyal acolyte Joseph «J» Marchand (toujours à la guitare). En résulte une production accomplie, traversée par des arrangements vocaux aériens ou pointillistes, par des cuivres plus vrais que nature (sous le souffle inspiré de Jean-Nicolas Trottier), de même que par les couleurs d’un quatuor à cordes qui confèrent aux chansons une saveur toute gainsbourienne.

Étoffés, les arrangements n’en sont pas moins ouverts, oxygénés, faisant de Tous les sens un album à la fois luxuriant et minimal, fou et maîtrisé. Très Ariane Moffatt, quoi. Si toutes les canadiennes qui sortent des disques pouvaient ressembler à Ariane Moffatt nous n’aurions plus ce sentiment désagréable qui traîne dans la bouche quand est annoncé l’origine des artistes (voir aussi Jorane et Terez Montcalm....). Il est prévu que la chanteuse s'installe 6 mois en France début 2009.


Je veux tout, Ariane Moffatt (Live)
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Album : Ariane Moffatt - Tous Les sens - (Audiogram)

http://www.arianemoffatt.com/
http://www.myspace.com/arianemoffattmusique

jeudi 8 mai 2008

The Chap : "Mega Breakfast" repousse les limites mélodiques du rock !



Nous sommes le 8 mai et c'est jour de fete pour moi. Non, je n'ai pas sorti les drapeaux a ma fenetre, ni fais le deplacement en Normandie, aux cotes de Blaireau 1er, pour celebrer ce jour ou l'amerique nous a fait connaitre le Coca et les chewing gums. Non ! Today, c'est plutot qu'enfin j'ai eu la reponse a la question que mes amis me posent depuis le mois de janvier "alors jean phi, quoi de neuf en musique depuis le debut de l'année?" Question qui me fait me cacher tant j'ai honte, moi qui suis non stop a l'affut de la derniere hype ou du dernier buzz internet....oh, il y a toujours de quoi s'occuper, tant le volume de sorties qui nous sont proposées est colossal. Mais voila.... ce matin, en feuilletant mon Tsugi (magazine des tendances electros, en papier, avec des pages...http://tsugi.over-blog.com/) tout frais sorti des presses et les yeux encore a demi clos, me renversant une partie du contenu de mon bol de mauvais café chaud sur un tee shirt encore tout en vrac de ma nuit agitée, je me suis attardé sur un petit article minuscule dont le sujet etait la sortie de l'album d'un groupe obscur et inconnu, nommé The Chap. Et là, l'article n'etant pourtant pas un sommet de litterature vendeuse, j'ai eu l'envie immediate de me connecter sur mon client P2P préféré et d'ecouter ce qu'etais ces " Monty Python qui ont une vision unique de l'humanité et qui prennent un plaisir pervers dans le paradoxe consistant a aimer et detester en meme temps la société moderne tout en creant une musique qui agit comme un microscope déréglé scrutant nos vies quotidiennes" (sic Tsugi...)
Et là ce fut comme une revelation..... (c'est juste pour en ajouter une couche...) On y surprend-entend pêle-mêle STEREOLAB, MOONSHAKE, FAUST, ROXY MUSIC, TALKING HEADS, ZAPPA, PAVEMENT, KRAFTWERK, DEVO, JESUS & THE MARY CHAIN, … mais ils font surtout preuve d'un songwriting de qualité et décalé à l'instar de Cardiacs, XTC et autres classiques britons! Plus j’écoute ce disque plus il m’apparaît telle une fourmilière alibabesque, un genre de super méga collage fantasmagorique regorgeant de détails et de références croustillantes. Des fois, ça ressemble à du adem remixé par fourtet. Tantôt à du r’n’b post-industriel. Ou à un genre de dada pop… enfin je sais pas bien… des fois ça ressemble à rien du tout en fait.



Mutant disco novatrice, pop songs à la sauce moog ou garage-électro-rock, THE CHAP, qui compte déjà trois albums à son actif, joue aux cartes avec les styles musicaux. Le nom du groupe vient d’un magazine documentant les us et manières du gentleman moderne, style Chapeau Melon et Bottes de Cuir (http://www.thechapmagazine.com). Son humour distancié, ses illustrations et ses articles sur un mode de vie aussi désuet qu’incongru furent une vraie source d’inspiration pour le groupe. Véritable machine à danser, leur pop dadaïste et groovy, agrémentée de bruitages malins et de violoncelle déjanté nous annonce une bien sympathique friday night fever ! Rares sont les groupes à posséder, au rang de leurs vertus, cette modestie de rendre les choses élaborées évidentes et simples à l’écoute. Des compositions souvent complexes, maniant des rapports tels que dissonance/consonance avec sens et virtuosité, une conception intelligente du rythme (cette fameuse notion de "groove" souvent incomprise, négligée, voire reléguée au registre de l’infamie par le milieu rock’n’roll), une palette sonore allant du chatoyant lumineux au noisy rugueux, des guitares écorchées, des basses analogiques au grain expressif, des refrains catchy, un violon saturé par là, un violoncelle déchiré par-ci et hop… un chœur acapella sorti de nulle part ! Tout ça sent un peu le bricolage, le patchwork bordélique mais ça rajoute encore au charme de la musique. Sans vouloir tirer de lien de cause à effet entre une quelconque doctrine et la musique de The Chap (à part peut-être le dadaisme dont ils se revendiquent), je dirais que ces Londoniens tiennent un magnifique exemple d’équilibre entre stimulus cérébraux et plaisir des sens…

Les occupations des membres du groupe, qui concentrent cinq nationalités à eux quatre, vont de l’enseignement de la composition contemporaine au télémarketing, en passant par le tour management, la musicothérapie, le journalisme musical, la programmation javascript, l’écriture soudaine, l’enseignement du piano et la préparation de cocktails complexes. Le groupe enregistre et produit ses albums à domicile. Sa musique est inspirée par la structure cinématographique, le dadaïsme, les magazines d’informatique, l’impro free et les canons pop. The Chap est un groupe pop composé de quatre membres et basé au nord de Londres. Leur premier album, The Horse, est sorti en 2003 chez Lo Recordings, le label de Barry 7, Cursor Minor, Red Snapper... The Horse contient des hymnes space rock portés par des choeurs, de chouettes beats et la destruction de quelques instruments à corde, de l'électro abstraite et quelques chansons pop aux paroles qui parlent de courage, de modestie, de sexe et d'asthme ! Cet opus est suivi en 2005 par Ham.



The Chap est de retour en mai 2008 avec un troisième album Mega Breakfast (Lo'Recordings/La Baleine). Il a été cuisiné à la maison à Londres, ville où est établi cette drôle de bande pan-européenne (un Grec, un Ecossais, un Allemand, une Allemande et une Franco-anglaise).Le premier titre de Mega Breakfast annonce la couleur de l’album. On est loin des canons de la pop et du rock. Plus on rentre dans ce troisième opus, plus on est envahi par la curiosité de cette musique qui repousse les limites mélodiques du rock. Et puis écoutez cet autre titre avec ses riffs de cordes cheaps et son refrain épique et exalté. The Chap c’est un peu comme un intrus qui rentre chez vous en bouleversant toutes vos petites habitudes et vous ouvre de nouveaux horizons. A l’image des différentes nationalités des membres du groupe, la musique de The Chap est cosmopolite. C’est un laboratoire musical où l’on mêle dans des éprouvettes l’electronica façon Hot Chip à la folie de David Byrne. On retrouve aussi du rock, du R’n’B, du disco et du punk… et tout cela pour donner une homogénéité originale et excentrique. Il vous faudra patienter un peu pour vous jeter sur Mega Breakfast car l’album sort le 14 mai prochain chez tous les bons disquaires.

JOHANNES VON WEIZSACKER, guitare, chant, violoncelle PANOS GHIKAS, basse, violon, chant KEITH DUNCAN, batterie BERIT IMMIG, chant, claviers

Sortie de leur nouvel album « Mega Breakfast » le 14 mai 2008
The Chap - Mega Breakfast - Label : Lo Recordings / La Baleine

http://www.myspace.com/thechap
http://www.thechap.org/

Et afin de déguster dignement ce MEGA BREAKFAST et de souffler les 10 bougies du distributeur La Baleine, rendez-vous sur le dance floor du Batofar le 29 mai, en compagnie de FRICTION, PHOSPHO, MINITEL ROSE & ITREMA! Soirée organisée par THE HOT LINE.

lundi 28 avril 2008

Petite annonce perso : je recherche Jean Louis Mahjun "Baby Sitter"

Je recherche, depuis de nombreuses années, un album de MAHJUN sorti en 1980, nommé tout simplement "Mahjun", le voici :



Baby-sitter (CBS 84331) 1980
Face A : Emmène-moi dans ta rolls(J.L.Mahjun) 3'06 / Jamais si loin d'cette fille(J.L.Mahjun) 3'10 / Baby-sitter (A.Allegue / J.L.Mahjun) 2'24 / Les filles de la ville(J.L.Mahjun) 3'16 / J'aime bien les rapides(A.Allegue/J.L.Mahjun) 2'53
Face B : L'électronique(T.Haupais / J.L.Mahjun) 3' / Jeune homme normal(J.L.Mahjun) 3'42 / Héléna(T.Haupais / J.L.Mahjun) 3'04 / Sex made man(A.Allegue / J.L.Mahjun) 3'03 / Si t'habites avec tes parents(T.Haupais / J.L.Mahjun) 4'08
Musiciens : Mahjun : Chant,Violon 5 cordes électrique,mandoline électrique,guitare / D.Hapell : Guitares,voix / F.Duché : Synthétiseurs,orgues,pianos,voix / P.Riou : Batterie / G.Cosson : Basse électrique

Merci de votre aide......et si possible je le souhaiterais en format MP3 ..... (ben voyons ...et faut il vous l'envelopper???)





Mahjun - Babysitter-1980-N&B

(Enregistré au Golf Drouot en 1979 en 16 mm noir et blanc, un des premiers clips faits en France,en tous cas le premier chez CBS. La VHS a 28 ans, la qualité s'en ressent mais le souvenir est là. Attention, les 15 secondes de silence au début sont normales...)
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